Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles

Le «vaccimpôt» risque de polariser les purs et durs

Partager

TVA Nouvelles

2022-01-12T16:04:16Z
2022-01-12T23:34:19Z
Partager

Les mesures contraignantes mises en place par Québec afin de lutter contre la pandémie, et plus particulièrement l’imposition d’un «vaccimpôt», va-t-elle réellement convaincre les récalcitrants de se faire inoculer contre la COVID-19?

• À lire aussi: Vaccitaxe : injuste de faire payer les non-vaccinés?

• À lire aussi: EN DIRECT | Les derniers développements sur le coronavirus

• À lire aussi: Le Québec compte 2877 personnes hospitalisées

«Quand on arrive avec des mesures contraignantes, il faut voir l’impact psychologique que cela peut avoir», lance Geneviève Beaulieu-Pelletier psychologue et conférencière en entrevue sur LCN. Selon elle, la mesure qui consistera à faire payer les non-vaccinés fonctionnera, mais seulement pour une minorité de non-vaccinés.

«Entendons-nous, ces personnes vont le faire pour éviter une punition ou avoir une récompense, c’est très ponctuel, et ça ne dit pas non plus, s’il y a d’autres mesures, si elles vont les suivre. La motivation ne sera pas là pour suivre davantage», explique-t-elle.

Si une petite partie des non-vaccinés ira de l’avant afin de ne pas avoir à débourser, pour les antivax purs et durs, «la mesure n’aura pas l’effet attendu». «Au contraire! Ça va alimenter les croyances, polariser davantage des croyances qui sont là depuis le début de la pandémie», explique Mme Beaulieu-Pelletier.

Publicité

La psychologue qui s’est penchée sur le problème du refus vaccinal a observé dans ses recherches que ceux qui s’opposaient à la vaccination étaient particulièrement sensibles au rejet. Avec la nouvelle mesure, ce sentiment pourrait être accentué, et les radicaux se braqueraient encore plus. 

«Quand on vient me contraindre davantage, ou qu’on me pointe du doigt en me rejetant parce que je ne fais pas les choix comme les autres, qu’est-ce que je fais? Je fais juste rejouer mes enjeux psychologiques et je vais tranquillement me polariser, me refermer par rapport à ce que la société aimerait que je fasse», explique celle qui est également conférencière. 

Geneviève Beaulieu-Pelletier croit qu’il aurait fallu convaincre et comprendre les gens qui s’opposaient à la vaccination dès le début, et qu’il faudra tirer des leçons de l’expérience de la pandémie actuelle.

***Voyez son entrevue intégrale dans la vidéo ci-dessus.***

Écoutez le commentaire de Richard Martineau au micro de Benoit Dutrizac sur QUB radio:

Publicité
Publicité

Sur le même sujet