Une recrue de 29 ans chez les Blue Jays
Agence QMI
Avec neuf années dans les ligues mineures à son actif, le lanceur Matt Gage gardait plus ou moins espoir de percer les majeures un jour, mais sa patience a été récompensée par les Blue Jays de Toronto la fin de semaine dernière.
Le gaucher de 29 ans ayant notamment œuvré au Mexique depuis 2019 ne se faisait pas trop d’illusions en dépit de bonnes performances chez les Bisons de Buffalo, le club-école AAA des Jays. Par le passé, il croyait être proche de l’objectif, sauf que l’appel tant attendu n’était jamais venu... du moins, jusqu’à dimanche, jour d’un match entre l’équipe ontarienne et les Twins du Minnesota dans la Ville Reine.
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Sa présence était plutôt requise pour l’affrontement du lendemain, sur le terrain des Royals de Kansas City. Évidemment, un peu à l’image de sa carrière, il a patienté plus longuement pour effectuer ses débuts, la rencontre étant repoussée de quelques heures à cause de la pluie. Il a finalement grimpé sur la butte en fin de neuvième manche, ne concédant rien du tout dans un gain de 8 à 0.
«J’ai pratiqué ce sport pendant tellement longtemps et obtenir enfin ma chance est formidable, c’est certain. L’idée d’avoir l’opportunité de mettre les pieds sur ce terrain et de disputer une rencontre des grandes ligues vous traverse l’esprit», a-t-il expliqué au quotidien «Toronto Sun».
Car dans le cas de Gage, le parcours a été sinueux, étant marqué par plusieurs séjours au niveau AAA, ainsi qu’à Mazatlan et Mexico.
«J’ai commencé à lancer des idées. J’étais au Mexique en 2019 et je me disais que si ma carrière aux États-Unis était finie, pourquoi ne pas aller en Asie? Comment devais-je m’améliorer? Oui, je pouvais jouer chez les professionnels au Mexique et connaître une carrière décente, mais comment être meilleur? C’était le but. Je cherchais et je me sentais coincé. Heureusement, j’ai trouvé ce qu’il me fallait pour mes bras, mes jambes et mon rythme corporel. Tout a cliqué pour moi», a-t-il dit.
Des changements
C’est ainsi qu’il a modifié sa façon de lancer, y allant avec une motion plus courte, pour favoriser la vélocité de ses tirs. Le plan semble fonctionner, car il peut dépasser les 92 milles à l’heure et même se rendre à 96 milles.
«J’essaie pratiquement de lancer comme un receveur. Quand j’étais plus jeune, j’avais un élan prononcé, la mécanique de mon mouvement semblait nonchalante. Puis, pendant la pandémie, je regardais Lucas Giolito lancer pour les White Sox de Chicago. Il avait réduit sa motion et il était à 95-97 milles. [...] Je me suis dit que je devrais possiblement essayer cela, a souligné Gage. Ensuite, j’étais dans l’enclos et j’ai alterné entre long et court élan. Mon épouse se trouvait dans le rectangle des frappeurs et j’ai demandé au receveur ce qu’il voyait. Ils ont tous deux dit que chaque lancer avec l’élan court était meilleur.»