Une première conquête en 21 ans pour l’Avalanche?
Agence QMI
Depuis que le club a quitté Québec, l’Avalanche du Colorado a donné l’impression d’accumuler les succès. Or, la dernière conquête de la coupe Stanley par l’équipe de Denver remonte à exactement 21 ans, soit le 9 juin 2001.
«S'il y a un groupe qui peut aller jusqu'au bout, c'est bien celui-ci», a estimé le défenseur Cale Makar, cité sur le site web de la Ligue nationale de hockey, après la qualification pour la finale aux dépens des Oilers d’Edmonton, lundi soir.
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Makar, 23 ans, symbolise parfaitement la résurgence de l’Avalanche, lui qui n’avait que 2 ans lors du plus récent triomphe de l’équipe. Son coéquipier Bowen Byram allait naître le 13 juin 2001, soit quatre jours plus tard.
Il est aussi intéressant de noter que la formation du Colorado n’avait jamais franchi le deuxième tour des séries éliminatoires depuis 2002, une disette de 18 saisons en tenant compte du lock-out en 2004-2005. Un brin surprenant, n’est-ce pas?
En attendant l’identité de l’adversaire pour la prochaine finale, soit le Lightning de Tampa Bay ou les Rangers de New York, la formation du Colorado a donc besoin de regarder plutôt loin dans le passé pour s’inspirer.
«Le travail n'est pas encore terminé, a d’ailleurs noté Makar. Nous devrons bien nous préparer en attendant notre adversaire.»
Souvenirs de Sakic, Roy et Tanguay
Au cours de la plus récente conquête, Joe Sakic, aujourd’hui directeur général de l’équipe, était donc le capitaine de la formation. Le Québécois Patrick Roy était l’homme de confiance devant le filet et allait remporter sa quatrième et dernière coupe. Il avait également obtenu pour une troisième fois le trophée Conn-Smythe, remis au joueur le plus utile des séries.
L’Avalanche remportait alors un deuxième championnat dans l’histoire de la concession. En finale, la troupe dirigée par l’entraîneur-chef Bob Hartley avait vaincu le gardien Martin Brodeur et les Devils du New Jersey en sept matchs.
Roy avait repoussé 25 des 26 tirs dirigés vers lui, dans une victoire de 3 à 1, lors de l’ultime rencontre. Le Québécois Alex Tanguay avait marqué les deux premiers buts de l’Avalanche, puis Sakic avait profité d’une supériorité numérique pour toucher la cible et donner les devants par trois buts à l’équipe locale. Seul Petr Sykora avait réussi à déjouer Roy par la suite, sur un jeu de puissance. Le gardien allait ensuite fermer la porte.
Le but d’Uwe Krupp...
Faut-il vraiment rappeler que Roy et l’Avalanche avaient également remporté la coupe Stanley en 1996, soit l’année après le déménagement des Nordiques? Cette fois, le Colorado avait vaincu les Red Wings de Detroit en demi-finale avant de balayer les Panthers de la Floride. Un but du défenseur Uwe Krupp, dans une victoire de 1 à 0 en troisième période de prolongation du quatrième match, avait scellé l’issue de la finale. Roy avait alors signé un jeu blanc de 63 arrêts. C’est néanmoins Sakic qui s’était vu octroyer le Conn-Smythe: il avait totalisé 34 points, dont 18 buts, en 22 rencontres éliminatoires.
À l’époque, Makar n’était pas encore né, pas plus que Mikko Rantanen et Samuel Girard, entre autres. À propos de Girard, rappelons qu’il demeure à l’écart pour le reste des séries en raison d’une fracture du sternum subie durant un match du deuxième tour contre les Blues de St. Louis. Ses coéquipiers tenteront néanmoins de procurer à l’Avalanche un troisième championnat après ceux de 1996 et 2001.