Le rêve de la fille de Mahée Paiement se réalise!

C’est à l’âge de 10 ans que Mahée Paiement a commencé sa carrière d’actrice. Aujourd’hui, sa fille, Eva, s’engage à son tour dans cette voie. Pour la première fois, elles se retrouvent ensemble au petit écran, dans Indéfendable, où elles incarnent une mère et sa fille. À seulement 13 ans, Eva semble avoir hérité des talents de sa célèbre maman et pourrait éventuellement unir son talent artistique et son intérêt pour l’entrepreneuriat.

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Mahée et Eva, non seulement vous allez jouer ensemble dans Indéfendable, mais vous y tiendrez les rôles d'une mère et de sa fille?

Mahée: Effectivement. L'équipe d'Indéfendable m’a contactée pour me demander si j'avais envie de tenir le rôle de Roxane, une criminologue et ex-cliente de Kim (Julie Trépanier). C’est un très beau rôle et j'ai tout de suite accepté. On soupçonne mon personnage d’avoir aidé son conjoint à faire disparaître les traces d’un crime violent. C’est une histoire où il y a beaucoup de rebondissements, d'action et d'émotions. Roxane est la mère d’une jeune fille, Théa, le rôle tenu par Eva. Ma fille a commencé à jouer depuis deux ou trois ans.

Eva a-t-elle passé des auditions pour décrocher ce rôle?

M.: Oui. Eva est inscrite dans une agence pour enfants et adolescents, Flos et marmots, depuis deux ou trois ans. L’équipe d’Indéfendable a fait appel à l’agence pour qu’on lui soumette des suggestions d'actrices pour le rôle d'une fille de 12 ou 13 ans. Lorsque nous avons reçu les textes pour son audition, nous nous sommes rendues compte que c'était pour jouer la fille de mon personnage. Nous étions très excitées. Nous nous sommes dit que ça serait extraordinaire de pouvoir jouer ensemble, surtout de pouvoir jouer une mère et sa fille. Ça n'arrive pas souvent dans une vie... Elle a donc passé l'audition et a décroché le rôle. Ce sera le premier rôle parlé d’Eva.

Eva, comment te sentais-tu à l'idée de tourner avec ta mère et de jouer sa fille?

Au début, je me sentais un peu intimidée, parce que tout le monde connaît ma mère. En plus, c'était mon premier rôle parlé. Mais très rapidement, j’ai trouvé ça agréable et je me suis bien entendue avec tout le monde sur le plateau.

M.: Comme elle avait fait plusieurs plateaux avec moi, plusieurs séances photos pour les magazines et plusieurs émissions de variété, elle avait déjà un peu d’expérience des plateaux.

E.: J’ai participé à l’émission Première fois. Avec mon frère, Philippe, j’avais appris un texte de Bach et Bottine, et nous avons refait la scène. J’ai aussi participé à La semaine des 4 Julie. Participer à des émissions m'a vraiment donné envie de faire ce métier. J’ai fini par comprendre que je pouvais le faire, moi aussi.

M.: Eva a joué dans Alertes, Discussions avec mes parents et STAT. Elle a été de plusieurs gros plateaux et a fait beaucoup de photos dans sa vie. Quand elle a décroché le rôle, son agent, son père et moi étions bien excités. Nous savions qu’il y avait une belle opportunité, mais nous étions surtout heureux à l’idée qu'elle et moi allions jouer ensemble.

Mahée, comment as-tu perçu le désir de ta fille de faire ce métier?

Même si c'est mon enfant, j'essaie de ne pas interférer avec son désir. Ça vient d'elle. Je voulais que ce soit son rêve, et non pas le désir de faire comme maman pour lui faire plaisir. Mon but, c'est de l'encourager, de lui donner des ailes, mais sans jamais la pousser. Un peu comme ma mère l’a fait pour moi. Son père est très impliqué auprès de l’agence, pour les tournages, les self-tapes, les auditions. Il va aussi reconduire Eva. Je suis présente, mais Jean-François l’est aussi. Et si Eva voit quelque chose qui ne la stimule pas ou qui ne lui convient pas, elle le dit. Elle est très volontaire.

E.: Parfois, je sens que c'est trop d'investissement, que ça risque d’être difficile avec l'école ou que ça ne me représente pas, alors je ne le fais pas.

M.: Eva est ainsi depuis qu’elle est toute petite. C'est comme si elle avait vraiment compris qu'elle devait faire des choix et qu’elle devait les assumer. À un jeune âge, on ne contrôle pas tout, mais on peut quand même prendre des décisions. Par exemple, c'est elle qui a choisi son école secondaire de même que son programme d'études. Elle choisit aussi ses activités. Elle fait du cheerleading, de la danse, du hip-hop et elle gère son horaire. Parfois, elle nous demande conseil, mais déjà, elle fait vraiment de bons choix.

As-tu l'impression qu’elle tient ça de toi?

C’est vrai que ça me ressemble un peu. Lorsque j’étais jeune, j’avais de la drive, mais j'ai l'impression qu'Eva est moins impulsive que moi. Elle a une belle spontanéité, mais elle est beaucoup plus réfléchie. Elle réfléchit beaucoup plus que moi avant de parler... (rires) Elle est très artistique, mais elle a un côté intellectuel et rationnel assez fort. Ça, ça lui vient vraiment de son papa. Moi, je n'étais pas comme ça à son âge... Eva, c'est comme une version 2.0 de moi.

Comme tu connais l’envers du métier, avais-tu des réticences à voir ta fille suivre tes traces? Lui as-tu prodigué quelques conseils?

Je pense que les conseils viennent au fur et à mesure. Je n’avais pas une longue liste de recommandations à lui faire. Par exemple, lors d’une séance photos, c’est important de nommer les choses, de s’exprimer si quelque chose ne lui convient pas, parce que parfois, on veut juste être gentille. Avec le temps, j’ai appris que tout est dans la façon de dire les choses. Eva est excellente pour apprendre ses textes. Elle a une mémoire phénoménale, contrairement à moi, qui dois travailler extrêmement fort pour y arriver. Elle est aussi très disciplinée.

Eva, en tant qu’aînée de la famille, tu es déjà très mature et responsable?

Je pense que oui. Parfois, je m'occupe de mes frères. Je suis vraiment bonne dans les situations où il y a des étapes à suivre.

M.: Eva a une force organisationnelle hors du commun. Ma crainte, c'est surtout l'insécurité qui vient avec le métier. Je ne lui souhaite pas de devoir composer avec cette espèce d’insécurité, parce que j'ai vécu avec et que c'est vraiment un fort prix à payer. Il y a des périodes faste, puis, soudainement, tout s’arrête. C’est beaucoup de vagues. Il faut vraiment naviguer à travers ces hauts et ces bas. Il y a des choses sur lesquelles on n’a pas de contrôle. Je pense qu'Eva va faire des choix très éclairés et qu’elle va sûrement faire autre chose en parallèle. Je crois que toutes ses grandes forces organisationnelles pourront lui servir ailleurs. Elle a le sens de la mode, du style, du beau, de l'esthétisme.

De ton côté, Eva, comment entrevois-tu ta carrière éventuellement?

C’est sûr que j’aime ce métier, mais je voudrais faire autre chose en parallèle. Ça se peut que mes plans changent, mais j'aimerais vraiment être directrice dans une firme de marketing pour des pubs, des séances photos, etc.

M.: L’une de mes plus grandes fiertés, c’est de tourner avec ma fille dans Indéfendable, mais je suis aussi très heureuse de faire partie d’Un gars, une fille. Faire partie d’une gang où il y a de la magie, c’est vraiment un privilège. C’est comme Zénith, émission à laquelle j’ai participé l’année dernière. Ç'a été l’une des belles choses que j'ai faites. Mon parfum a fêté ses 15 ans chez Jean Coutu, en septembre, et nous sommes toujours là. Sans prétention, c'est devenu un classique au Québec. Eva est aussi impliquée dans l’entreprise, même dans la fabrication et la production des parfums.

E.: C’est déjà agréable de faire ce que je fais pour l’entreprise et j’aimerais en faire encore plus.

Mahée, en tant que mère de deux garçons et d'une fille, ta relation avec Eva te nourrit-elle différemment?

Tout à fait. Eva a une bonne différence d'âge avec les garçons, puisque Gabriel et Philippe ont 8 et 10 ans. Ma fille est donc vraiment une ado. Nous avons toujours été proches l’une de l’autre et avons énormément de plaisir ensemble. Nous sommes complices, nous faisons plein de choses ensemble. Je suis bienveillante et aimante envers Eva, mais je ne suis pas sa meilleure amie. Je demeure sa mère et elle a des amis. En tant que mère, je n’hésite pas à l'aiguiller. Elle n’a qu’une seule maman et ce rôle me tient à cœur.

Quelles sont les activités que vous aimez faire ensemble?

E.: Magasiner. Nous sommes vraiment bonnes pour ça... (sourire)

M.: Nous faisons plusieurs choses ensemble au quotidien. Eva m'aide beaucoup à la maison, elle est très impliquée. Elle n’assume pas nécessairement de grosses tâches, mais elle toujours très avenante. Elle commence d'ailleurs à garder ses frères de temps à autre. Elle est aussi dans une période où les amis prennent beaucoup de place. Elle a beaucoup de devoirs, en plus de ses activités. Et elle a un bon jugement. Souvent, elle m'aiguille, me donne son avis, autant en mode qu’en déco. Elle est très indépendante. Le but, c'est qu'elle déploie ses ailes et qu'elle s’épanouisse. Mais lâcher-prise et accepter d’en être rendue là, c'est quand même difficile pour la maman très relationnelle et un peu mère poule que je suis... (sourire)

Eva, à 13 ans, tu ne sembles pas traverser de crise d'adolescence fracassante.

Non, vraiment pas. Je suis quand même capable de me gérer... (sourire)

M.: Parfois, elle trouve que ses frères sont tannants...

E.: Oui, mais ça, c'est normal. Je m'entends quand même bien avec eux.

M.: Nous sommes dans la communication. Nous sommes capables de dire les choses et nous avons une super belle connexion.

En terminant, Eva, qu’aimerais-tu qu’on te propose dans ce métier?

Je n’ai pas beaucoup d’expérience, mais j’aimerais avoir encore plus de rôles parlés. C’est tellement le fun! Moi, j’adore apprendre des textes. Je m'invente des personnages. Je les joue et les rejoue.

M.: Eva est également à l'aise devant les caméras et ça ne serait pas surprenant qu’elle fasse aussi des photos. Je pense qu’elle aura besoin de s’exprimer de différentes manières, que ce soit devant ou derrière la caméra. Elle pourrait aussi faire de l’organisation d’événements. En fait, je ne m’inquiète pas: elle a plusieurs possibilités devant elle...

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