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Un nouveau documentaire sur les dessous du monde de la boxe sur Club illico

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Marie-Hélène Goulet

2020-08-22T13:00:00Z
2023-10-12T23:46:31.859Z
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Avant qu’un homme monte sur un ring à l’occasion d’un combat important au Québec, des dizaines d’autres ont travaillé en amont pour le recruter, l’entraîner et lui procurer un adversaire à sa hauteur. Le documentaire Le marché du K.O. fait la lumière sur les coulisses de cette industrie à haut risque.

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Puisque Émilie Fournier, des Productions Déferlantes, a déjà travaillé pour le Groupe Yvon Michel, il était naturel pour Club illico de lui tendre une perche quand l’idée de tourner un documentaire sur les dessous de la boxe au Québec a été lancée. La productrice était, avec raison, un contact essentiel pour montrer les jeux de coulisses d’une industrie qui demeure assez secrète. «Nous voulions mettre en avant non seulement les athlètes, mais aussi — et surtout — les partenaires d’affaires que sont les promoteurs. Ils représentent des success stories dont on ne parle pas tant que ça!» explique-t-elle.

GYM contre Eye of the Tiger

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C’est par l’entremise du parcours des boxeurs Oscar Rivas et David Lemieux que les efforts des promoteurs Yvon Michel, de GYM, et Camille Estephan, de Eye of the Tiger, ont été mis en valeur devant la caméra. Bien qu’il existe une rivalité entre les deux groupes, Émilie Fournier ne s’y est pas attardée. «Ce sont nos deux emblèmes québécois de la boxe, deux promoteurs très différents. Il n’est pas question de montrer qui est le meilleur, mais plutôt de faire le portrait de ces deux hommes qui permettent que la boxe existe à ce niveau-là au Québec», raconte la productrice.

Pendant plusieurs mois, Émilie Fournier et la réalisatrice Émilie Gaudet ont suivi la préparation de David Lemieux pour son affrontement avec Max Bursak ici, au Québec, et ont voyagé de la Colombie jusqu’à Londres pour documenter l’entraînement et le combat d’Oscar Rivas contre Dillian Whythe. La productrice affirme avoir été accueillie à bras ouverts par les deux organisations, qui sont très fières du boulot qu’elles accomplissent. Les deux femmes ont eu un accès privilégié aux athlètes et à leur entourage, mais ont quand même dû protéger des secrets bien gardés. «L’entraîneur Marc Ramsay nous a permis de filmer les entraînements de Rivas en Colombie, mais, même si le documentaire devait être diffusé après sa rencontre avec Whyte, il était hors de question de montrer la séquence complète de sa stratégie de combat. Il ne faut surtout pas donner des indices à des adversaires potentiels sur la manière dont Rivas et son équipe préparent ses stratégies», explique-t-elle. 

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Une décision controversée

Le 20 juillet 2019, lorsqu’elles se sont retrouvées dans l’énorme O2 Arena, à Londres, la productrice et la réalisatrice ont eu quelques surprises. «C’était un combat en copromotion avec des géants du sport. Pour eux, la petite équipe de tournage québécoise était loin d’être la priorité. Nous avons donc perdu notre accès au côté du ring», explique Émilie Fournier. Reléguées dans les coulisses, les documentaristes ont finalement pu croquer une scène qui montre bien les aléas du travail de promoteur de boxe. Elles ont été témoins du changement de gants de Dillian Whyte à la dernière minute. Il faut savoir que le choix des gants d’un boxeur se fait la veille d’un combat, devant l’équipe adverse, et est habituellement irrévocable. Whyte a quand même reçu l’aval des promoteurs anglais, qui pesaient bien plus fort dans la balance que GYM. Une situation fâcheuse qui n’aurait jamais eu lieu en Amérique du Nord, selon Yvon Michel.

«Ç’a été un mal pour un bien d’avoir été reléguées dans les coulisses, parce que nous avons pu suivre cette situation-là, qu’Yvon Michel et les entraîneurs ont dénoncée. Si nous n’avions pas été écartées, nous n’aurions pas pu couvrir cette histoire qui illustre si bien la réalité de toute l’équipe qui entoure un boxeur. Elle montre comment celle-ci a tenté de le préserver pour qu’il ne soit pas affecté pendant son combat. Dans le fond, c’est là qu’il fallait être», explique Émilie Fournier. 

En raison de l’engouement pour la boxe au Québec, ce documentaire pourrait faire des petits, car plusieurs autres aspects de ce sport vieux comme le monde restent à couvrir, dont la progression des femmes dans la discipline. «C’est un sport qui évolue énormément. En ce moment, la boxe féminine fait pratiquement plus jaser que la boxe masculine», affirme Émilie Fournier. Ainsi, peut-être aurons-nous droit un jour à un deuxième épisode du Marché du K.O. avec les boxeuses Kim Clavel et Marie-Ève Dicaire... 



 

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