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Culture

Un déménagement inattendu pour Denis Lévesque et Pascale Whilelmy

Photo : Bruno Petrozza
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Pascale Wilhelmy

2022-03-02T14:00:00Z
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Déménagement, nouveau coin de pays, nouvelle émission... Les derniers mois ont été synonymes de changements et de surprises pour Denis Lévesque. Celui qui se dit gâté par la vie se livre à la personne qui le connaît le mieux. Entretien entre l’animateur et sa femme...

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Denis, qu’est-ce que ça fait de se faire interviewer par sa femme?
C’est assez curieux, parce que l’inverse se produit assez régulièrement. Ça fait 11 ans que je t’interviewe, que tu présentes une chronique à mon émission deux fois par semaine. Pour la première fois, c’est toi qui poses les questions, alors je te laisse me guider! 

À quoi ont ressemblé les derniers mois?
Il y a eu de gros changements dans notre vie... Oui, on a eu un automne assez imprévu! Il y a eu du mouvement. On a pris des décisions étonnantes. On pensait passer le reste de nos jours dans les Laurentides, où on avait une résidence secondaire. On s’imaginait à la retraite là-bas dans quelques années. Finalement, contre toute attente, on a eu cet été un coup de cœur pour une maison en Estrie. Donc, même si ce n’était pas du tout dans notre plan de match — mais vraiment pas —, on a déménagé nos pénates en octobre et, depuis, on travaille sur la maison! Jamais on n’avait pensé ça. On s’entend que les derniers mois ont été assez intenses. Disons qu’un déménagement et un emménagement, ce n’était pas dans nos plans! 

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Photo : Bruno Petrozza / TVA
Photo : Bruno Petrozza / TVA

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On parle d’un véritable coup de cœur...
Cet été, on a fait un séjour en Estrie. Le temps était maussade, alors on a décidé de prendre les routes secondaires du coin pour découvrir les paysages. À un moment donné, en roulant, je t’ai demandé si tu avais vu la maison, je savais qu’elle était dans tes goûts. Tu ne l’avais pas vue. J’avais quand même eu une émotion en l’apercevant. De retour, j’ai consulté le site Internet où elle était affichée et j’ai vu que c’était vraiment à mon goût. Je n’osais pas t’en parler, parce que je nous connais: quand on commence à s’enthousiasmer, à bâtir toutes sortes de plans, on s’encourage plus qu’on s’arrête! Et, des fois, ce n’est pas raisonnable. (rires) 

Alors tu ne m’as rien dit?
Non, mais deux jours plus tard, après avoir laissé passer le temps, je suis encore allé la voir sur les sites de vente et je te l’ai montrée. Tu l’as aimée. On a pris un rendez-vous pour la visiter et, aussitôt qu’on est arrivés devant la maison, tu as eu le coup de cœur, comme moi.

C’est vrai que dès notre arrivée, sans même y être entrés, on a ressenti une émotion.
En fait, c’est une grande maison, pas récente, qui m’a fait penser à celle de mes grands-parents à Roberval. Celle-ci était vaste et permettait d’accueillir tout le monde. La famille, les amis, tout le monde s’y donnait rendez-vous. Et toi, je sais que tu avais le même genre de maison avec ton grand-père paternel à Lachenaie, où vous vous rassembliez tous. C’est ce qui a accroché mon regard. Elle ressemblait aux maisons de notre enfance. On a rapidement fait une offre d’achat qui a été acceptée. Tout s’est fait en douceur, facilement.

En plus de la maison, le paysage nous a séduits...
On est en contact avec la nature, en pleine campagne! Je ne m’attendais pas à ça. Et le matin, on regarde dehors et on compte les vaches! Je ne pensais pas qu’en vieillissant on pouvait s’extasier devant des vaches ou des bœufs! (rires) Moi qui viens du Saguenay–Lac-Saint-Jean, des vaches, j’en ai vu beaucoup, mais c’est comme un nouveau contact avec la nature. Je redécouvre aussi la capacité de m’émerveiller, de contempler. On a notre rituel, chaque matin, on s’arrête devant une fenêtre, on dit qu’on trouve ça beau. On va à l’autre fenêtre, on répète la même chose. On finit par rire de nous, parce qu’on ne s’habitue pas encore à la beauté du paysage. Et j’espère qu’on ne s’habituera jamais... 

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Photo : Bruno Petrozza
Photo : Bruno Petrozza

Oui, il ne faut pas s’y habituer. Et nous nous en parlons souvent. Il y a des leçons à tirer de cette belle aventure.
Il y a une forme de lâcher-prise. Même si on arrive à un âge où on commence à planifier la suite, le moment où on va diminuer la cadence au travail, disons que nous avions jusque-là envisagé le tout bien différemment. Je réalise donc que trop planifier n’est peut-être pas toujours la meilleure des choses. C’est rationnel. Il faut laisser de la place à l’émotion. C’est ce qu’on a fait. On a laissé de la place au courant dans l’univers. Au fond, je crois beaucoup à ça. Ça ne sert à rien de ramer sans relâche à contre-courant, d’insister pour obtenir quelque chose qui ne marche pas. On a beau ramer et ramer, on finit par tourner en rond. C’est plus difficile que de suivre le courant et de se laisser porter un peu. Dans cette transaction-là, malgré la covid, tout a été naturel, tout a fonctionné. Comme si c’était le destin. Pour l’avenir, il y a une leçon à tirer de ce déménagement. En plus du lâcher-prise, il nous a permis une forme d’improvisation qui a donné de très bons résultats. J’aime que la vie me surprenne.

Tu parles de la covid... Ça fait quelques mois à peine qu’on a la maison, et quand c’était permis, avant Noël, elle était toujours pleine!
Oui, et c’était parfait! C’est ce qu’on voulait. Que ce soit une ancre pour la famille. Nos enfants sont très enthousiastes, parce qu’il y a de l’espace et que la maison est chaleureuse. Et tout le monde a participé au déménagement, aux travaux de peinture. Ç’a été une espèce de blitz familial. Tous ont mis l’épaule à la roue les fins de semaine. Même qu’Andréanne, ma plus jeune, a passé une dizaine de journées à nous aider. C’est comme si la famille avait compris que cette maison était un projet qui impliquait tout le monde.

Il y a la maison, mais, côté travail, les derniers mois ont été chargés aussi.
C’est toujours assez prenant au travail, surtout avec la période de covid qu’on vit. On ne sait jamais ce qui nous pend au bout du nez. En production audiovisuelle, on doit s’adapter rapidement. On a traversé toutes sortes de périodes: pas d’invités sur place même avec la distanciation, entrevues par ordinateur sans contact direct. Cet automne, il y a eu une trêve, avec un retour en studio de certains collaborateurs. Tu en as fait partie. Tu es revenue en studio, puis en décembre, tout a changé, encore une fois. Ça a demandé beaucoup d’adaptation pour obtenir des témoignages humains. On est moins porté à raconter sa vie, ses hauts, ses bas, ses déboires devant un ordinateur. C’est moins facile. 

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Photo : Bruno Petrozza / TVA
Photo : Bruno Petrozza / TVA



Depuis septembre, tu animes une nouvelle émission...
Oui, en plus de ma quotidienne, j’anime une émission de débats tous les vendredis soir. C’est un retour aux sources, puisque ça ressemble à l’émission que j’animais à TQS. C’est d’ailleurs elle qui m’a mis sur la carte à Montréal parce qu’avant, à RDI, j’étais plus anonyme. Cette formule-là m’a permis de me rendre où je suis aujourd’hui. J’ai toujours aimé animer des débats. J’aime qu’ils se déroulent en ondes plutôt que sur Internet, où des gens se lancent des bêtises, des quolibets de toutes sortes, et vont même jusqu’à faire des menaces de mort. À la télévision, dans un espace public normal, les gens débattent avec respect. C’est sûr qu’il y a des moments où ils s’enflamment, que les nerfs sont plus à vif pendant quelques minutes, mais ça fait partie de la vie. Je pense que les gens ont été échaudés par ce qui s’écrit et se dit sur la Toile, mais qu’ils réalisent qu’il est encore possible d’avoir des débats constructifs, même si des fois ils parlent un peu en même temps parce qu’ils se laissent emporter. Il y a moyen de confronter ses opinions sans en venir à se faire des menaces de mort ou à s’injurier. C’est un défi, mais on le relève, et j’aime ça. 

Et tu trouves aussi du temps pour la musique?
J’en ai fait beaucoup durant la covid, surtout au plus fort de la pandémie. Au début, on était dans les Laurentides, et quand le premier ministre a interdit les déplacements entre régions, je suis resté à Montréal pour le travail, alors que toi, tu étais dans les Laurentides, où on dénombrait beaucoup moins de cas à l’époque. Tu es restée là-bas pendant six semaines, et moi, six semaines à Montréal. Nous vivions séparés. Pendant ce temps-là, les soirées étaient assez tranquilles, j’ai donc meublé mon temps à écrire et à faire de la musique avec mon buddy Michel Francoeur qui, lui, était dans son studio. 

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Photo : Bruno Petrozza
Photo : Bruno Petrozza

La musique t’interpelle?
En fait, c’est la création qui m’allume. La musique aussi, bien sûr, mais j’ai toujours aimé inventer, créer. C’est même un peu particulier que je sois à la barre de la même émission depuis 16 ans. Mais, si le nom de l’émission n’a pas changé, son contenu, lui, je l’ai remanié chaque année selon les vagues. Plus humain, plus débat, plus sur la santé, la maladie... On exploitait des filons qui suscitaient des réactions. Donc, chaque année a été différente, parce que j’ai de la misère avec la routine!

Après 16 ans, donc, tu ne te sens pas installé dans une routine?
Je suis toujours aussi stimulé quand j’entends le compte à rebours avant d’entrer en ondes. Et puis, avec Bruno Genest, le chef de pupitre de l’émission, on essaie toujours de se réinventer. J’aime le côté artisan de la communication, j’aime aussi pouvoir donner une direction à l’émission, même si la covid est venue changer les choses. Mais, oui, ça m’étonne d’être là depuis 16 ans. Avant ça, tout au long de ma vie, je n’ai jamais occupé la même fonction plus de trois ans! Au bout de trois ans, j’ai toujours senti le besoin de relever de nouveaux défis. 

Photo : Bruno Petrozza / TVA Pu
Photo : Bruno Petrozza / TVA Pu



Donc, avec tout ce qui t’occupe, est-ce qu’on peut dire que tu es un homme heureux? Et pas le choix, fais attention à ce que tu vas répondre! (rires)
Je suis très heureux. Et même si j’aime le changement, j’ai l’intention de garder la même femme pour les prochaines années! (rires) Mais justement, ensemble on se surprend, on se réinvente beaucoup, on a plein de projets. On n’hésite pas à sortir de notre zone de confort et à aller de l’avant. C’est ce que j’aime dans le couple, c’est ce que j’aime professionnellement, et dans la vie en général. Je n’ai pas envie d’arrêter. Je le disais quand j’ai commencé mon émission à LCN, j’aime surprendre. Je voulais être surprenant pour le public, mais d’abord pour moi. J’aime ça me surprendre. C’est le sel de la vie, comme disent les poètes. Et je sais qu’il y aura encore beaucoup de mouvements, professionnels et autres — tout sauf amoureux, promis! Et je passe mon temps à m’étonner de ce qui m’arrive. Je me sens gâté. Il n’y a pas une journée où je ne dis pas merci. 

On suit Denis Lévesque à 20 h et à 22 h 35, à LCN, et en rediffusion à TVA, à 23 h 05.

Denis Lévesque: Le débat est diffusée les vendredis à 21 h 30, et en rediffusion la fin de semaine, à LCN

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