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Horizon Forbidden West, le chef-d’œuvre qui donne vie à la PS5 [CRITIQUE]

Horizon Forbidden West
Horizon Forbidden West Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games
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Photo portrait de Raphaël Lavoie

Raphaël Lavoie

2022-02-14T08:05:00Z
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Sur papier, la PS5 a été lancée le 12 novembre 2020. Cependant, après avoir passé une trentaine d’heures en compagnie d’Aloy dans les profondeurs grandioses de l’Ouest interdit, je peux vous le dire, c’est avec Horizon Forbidden West que la console de nouvelle génération de Sony prend réellement vie.

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Il aura fallu attendre plus d’un an, mais il est là, le jeu qui fera taire les détracteurs, pour qui la console n’était qu’un extravagant objet sans réel titre coup de poing.

Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games
Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games

Le RPG d’action de Guerrilla Games est non seulement d’une beauté saisissante, il est gigantesque, immersif, amusant et, surtout, accessible. C’est une suite qui fait passer Horizon dans la cour des franchises incontournables de Sony, au même titre que les God of War et The Last of Us de ce monde.

Le plus beau jeu de la PS5?  

Nos amis français ont le sens de la formule pour parler d’une facture visuelle réussie... la fameuse «claque graphique»! Souvent, le terme est un peu fort, mais ici, je l’avoue, je suis encore sonné par Forbidden West.

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Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games
Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games

Celles et ceux qui s’inquiétaient de voir les nouvelles aventures handicapées par la nature multiplateforme du jeu (il est également disponible sur PS4) peuvent souffler un peu: on est bel et bien en présence d’un jeu PS5.

Tout particulièrement en mode «résolution», qui couple la 4K à une fréquence d’images de 30 ips, les environnements sont excessivement détaillés, les personnages sont modélisés avec précision et les effets d’ombre et de lumière sont époustouflants. On est devant quelque chose de différent, il n’y a pas de doute.

Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games
Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games

J’ai rarement l’habitude d’entamer une critique avec l’aspect visuel d’un jeu, mais avant le gameplay et l’histoire, c’est ce qui frappe d’abord avec la suite d’Horizon Zero Dawn. Il y a des œuvres qui nous renversent par leur beauté et Horizon Forbidden West en fait partie.

Plus largement, les nouvelles technologies de la PS5 brillent également à travers le titre, que ce soit la manette DualSense ou le rapide disque SSD. Les chargements sont ainsi inexistants, à part lors des déplacements rapides, et la manette de la console complimente toujours bien l’action, tant avec son retour haptique que ses gâchettes adaptatives.

Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games
Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games

Réduire la dernière exclusivité de PlayStation à ses prouesses techniques serait toutefois bien diminutif, tant le travail de Guerrilla est impressionnant sur une panoplie d’autres aspects.

Une suite, vraiment!  

Reprenant le flambeau tout juste après les événements de Zero Dawn, il est important de préciser qu’il s’agit ici d’une vraie suite, d’un bout à l’autre. Ça peut sembler un peu absurde dit comme ça, mais Forbidden West porte bel et bien l’ADN de son prédécesseur, et ce, tout particulièrement avec son histoire.

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Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games
Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games

On prend une fois de plus le contrôle d’Aloy, qui, après avoir vaincu le vilain Hades qui menaçait l’humanité à la fin de Zero Dawn, se rend finalement compte que, même sans ce dernier, la vie sur Terre est toujours menacée de s’éteindre.

Pour éviter l’annihilation de tout ce qui existe sur la planète, la guerrière doit donc se rendre dans l’Ouest interdit pour y trouver une copie de sauvegarde de Gaïa, une puissante intelligence artificielle, qui, une fois relancée, pourra renverser le cours des choses et restaurer la Terre en une planète habitable.

Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games
Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games

Vite comme ça, vous n’avez jamais joué à Horizon Zero Dawn et vous êtes déjà complètement perdu? C’est entièrement normal. L’univers post-apocalyptique d’Horizon est bien fourni et, en toute franchise, loin d’être facile à rejoindre en cours de route, du moins en ce qui concerne son histoire.

Que ce soit avec les nombreuses tribus et les relations parfois tendues entre celles-ci, vos propres alliés et ennemis ou tout simplement (!) les raisons derrière l’effondrement des systèmes qui sont censés garder la Terre en vie, il est excessivement facile pour un novice de se prendre dans les petits détails d’Horizon.

Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games
Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games

Loin de moi l’idée de décourager les nouveaux joueurs qui sont étrangers à la franchise, mais sachez que vous devrez faire vos devoirs et regarder quelques comptes-rendus avant de sauter dans Forbidden West. Attendez-vous aussi à interrompre bon nombre de cinématiques dans les premières heures du jeu pour chercher sur le Web qui est tel personnage et ainsi de suite.

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Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games
Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games

Cela dit, je ne crois pas pour autant que Forbidden West soit un mauvais point d’entrée dans le monde d’Horizon. Au contraire! Tout y est plus vaste, plus approfondi et la formule est certainement arrivée à maturité.

Immense, dans tous les sens du terme  

En ce sens, Horizon Forbidden West n’est pas sans rappeler un Red Dead Redemption 2 ou un Witcher 3, tant ses environnements à explorer sont gigantesques, variés et, surtout, bien habités. On a le sentiment d’explorer un mode organique et non pas virtuel.

Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games
Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games

On chevauche des machines immenses, on grimpe un peu partout, on se jette du haut d’une montagne afin de planer avec le nouveau paravoile d’Aloy: le sentiment de liberté est fort et les contrées à explorer sont vastes.

Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games
Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games

Que ce soit en avançant dans le désert, secoué par les tempêtes de sable, en grimpant les montagnes enneigées menant à la forteresse d’un clan tenakth ou en parcourant un village aérien, absolument sublime, de la tribu Utaru, on est certain de croiser des machines menaçantes, mais aussi bon nombre d’humains qui ont des histoires à raconter.

Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games
Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games

C’est souvent ainsi que les quêtes secondaires se distribuent et que les trésors se découvrent. Tout est naturel, fluide, baigné dans une trame sonore omniprésente, mais qui n’est jamais de trop.

Ce sentiment d’être plongé au sein d’une réelle aventure se poursuit en accomplissant les différentes missions, principales ou connexes, qui s’offrent à nous tout au long de notre périple. Mention spéciale d’ailleurs aux quêtes secondaires qui se révèlent aussi nombreuses que diversifiées et amusantes.

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Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games
Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games

Ainsi, qu’on vous envoie secourir les ouvriers d’une mine accidentellement submergée sous l’eau, trouver des pièces pour aider à construire une nouvelle arme ou que vous exploriez simplement les ruines d’un bâtiment du vieux monde pour en découvrir ses secrets, à peu près chaque aventure est unique et gratifiante.

Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games
Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games

Bien souvent, la manette s’efface et on a réellement l’impression de parcourir une contrée sauvage, dangereuse, où les machines font la loi et l’humain tente de survivre comme il peut.

Une aventure à la portée de tous  

Pour ce faire, il faut toutefois évidemment que la prise en main soit naturelle et que le gameplay soit accessible et satisfaisant, peu importe son degré de compétence. Heureusement, par sa nature qui tient encore une fois du RPG d’action, Horizon Forbidden West répond bien à ces critères.

Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games
Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games

Les combats, contre les machines ou les humains, sont relevés, appuyés par des contrôles nerveux. Et, la plupart du temps, il faut savoir user de stratégie pour que la victoire devienne accessible en visant les points faibles de ses ennemis, en choisissant la bonne arme ou en optant pour la furtivité plutôt que les attaques de front.

En d’autres mots, il ne suffit pas d’être habile avec un arc ou une lance et de bien savoir «timer» ses roulades, il faut se servir de sa tête. Vaut souvent mieux s’arrêter, analyser la créature que l’on confronte avec notre Focus et se faire un petit plan d’action avant de se lancer. Ce faisant, les affrontements se retrouvent souvent à mi-chemin entre le RPG et le jeu d’action, maintenant un habile équilibre entre les deux genres.

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Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games
Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games

Évidemment, qui dit jeu de rôle dit personnalisation de son expérience. Et de ce côté, Horizon Forbidden West n’a rien à se reprocher, au contraire.

Un arbre des compétences permet de spécialiser Aloy notamment dans le combat rapproché, les affrontements à distance, l’installation de pièges ou encore le domptage de machines. Les armes, armures et autres accessoires de la guerrière, trouvés, donnés ou achetés auprès de différents marchands, peuvent aussi être améliorés.

Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games
Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games

Bref, les combinaisons sont pratiquement illimitées et permettent non seulement de réellement mettre le personnage à sa main, mais, aussi, lorsqu’on commence à être bien équipé, de pouvoir s’adapter en temps réel au type d’ennemis auquel on fait face.

Et en fin de compte, si les combats plus exigeants ne sont pas notre tasse de thé, on peut toujours s’appuyer sur les excellentes options de difficulté du titre. On retrouve cinq niveaux par défaut, variant d’«Histoire» à «Très difficile», mais il est aussi possible de finement adapter son expérience, en ajustant à la pièce les différents paramètres dans le menu d’accessibilité. À l’inverse, quelqu’un qui veut réellement mettre ses réflexes à l’épreuve peut aussi ajuster les réglages pour se donner un réel mauvais quart d’heure.

Quand les détails changent tout  

Chaque année, on finit par jouer à plusieurs «bons» jeux, mais des titres «exceptionnels», il y en a peu. Ces œuvres qui laissent leur trace, peut-être pas en raison de mécaniques révolutionnaires ou d’une histoire qui vous chavire, mais plutôt parce que chaque pièce du casse-tête est brillamment mise en place.

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Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games
Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games

Horizon Forbidden West, c’est la célébration des petits détails. Ceux qui font en sorte que chaque moment d’exploration émerveille et que chaque rencontre nous donne envie de nous enfoncer plus loin dans son univers.

Il y a quelques années, c’est un peu le sentiment que The Legend of Zelda: Breath of the Wild m’avait laissé. Chaque chose est à sa place, l’expérience est pratiquement sans tache et on finit par se perdre pendant des heures dans Hyrule à essayer de trouver la bonne sorte de champignon, qui soignera les rhumatismes du pauvre type que l’on a rencontré par hasard au relais du coin.

Dans Forbidden West, la quête d’Aloy vous gardera certainement en haleine, tout comme les combats enlevants, mais c’est l’ensemble de l’œuvre qui vous amènera à y retourner encore et encore. La beauté, la cohésion et la grandeur de l’univers que les gens de Guerrilla Games sont parvenus à tisser.

Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games
Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games

Cette immensité se ressent aussi dans la durée du titre. Personnellement, après une trentaine d’heures et trop peu de quêtes secondaires, je n’ai toujours pas vu le bout de l’aventure d’Aloy. On peut donc prédire sans trop se tromper qu’il faudra plusieurs dizaines d’heures pour passer au travers de Forbidden West

Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games
Capture d'écran PS5 / Raphaël Lavoie / Guerrilla Games

On parle souvent de la force des exclusivités de PlayStation et à quel point les premiers mois de la PS5 ont souffert de l’absence d’un réel titre d’impact. Avec Horizon Forbidden West, toutefois, Sony sauve la mise et même davantage.

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C’est un triomphe, tout simplement.


On aime: l’incroyable facture visuelle, l’immense monde qui regorge d’aventures, l’attention aux multiples détails  

On aime moins: l’histoire un peu plus difficile d’accès pour les non-initiés  

Note: 9,5/10  

*Horizon Forbidden West a été testé sur PS5 en mode fidélité grâce à un exemplaire fourni gracieusement par Sony. Le titre paraîtra sur PS4 et PS5 le 18 février prochain.


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