Un modèle au New Jersey pour Caufield
Jean-François Chaumont
Les Devils du New Jersey ont fait de Jack Hughes le premier de classe au repêchage de 2019. À ce même encan qui se déroulait à Vancouver, le Canadien avait misé sur un petit ailier droit avec le 14e choix au total en Cole Caufield.
Hughes et Caufield se connaissaient bien. Les deux attaquants étaient coéquipiers au sein du programme américain des moins de 18 ans.
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Hughes avait le profil du fabricant de jeu, alors que Caufield était celui qu’on décrivait comme une machine à marquer des buts. À sa première mêlée de presse comme membre du CH, l’ailier droit avait eu l’analyse suivante quand on lui avait demandé s’il avait profité de la présence d’un bon centre comme Hughes (il y avait aussi Trevor Zegras avec le programme américain) pour gonfler ses statistiques.
«Jack n’aurait pas toutes ces passes-là si ce n’était pas de moi aussi», avait dit Caufield avec le sourire.
Près de trois ans plus tard, les deux complices vivent des réalités différentes. À sa troisième saison complète au New Jersey, Hughes traverse sa meilleure séquence avec 12 points (4 buts, 8 passes) à ses six derniers matchs. Ralenti par une blessure à l’épaule gauche en début de saison, il a maintenant 20 points (9 buts, 11 passes) en 19 rencontres. Il joue comme un premier choix au total.
«Je parle souvent à Jack, a dit Caufield. Il a une saison bien différente qu’à ses premières années avec les Devils. Il est un joueur différent aujourd’hui. Je dois me concentrer sur mon jeu et jouer de la bonne façon. Je finirai par débloquer. Je dois d’une façon intelligente. Dans la LNH, tu ne peux pas tricher trop, tu te placerais dans le trouble trop souvent. Je dois juste continuer à travailler fort. Je garde cette mentalité et je garde la tête haute.»
Un but en 26 matchs
Considéré comme un candidat sérieux pour le trophée Calder en début de saison en raison de son impact immédiat lors des séries l’an dernier, Caufield a autant de chances de gagner le titre de recrue de l’année que de voir son équipe participer aux séries.
À ses 26 premiers matchs, le numéro 22 a marqué seulement un but et il a récolté six passes. Il a fait un séjour de près de trois semaines au mois de novembre avec le Rocket de Laval et si ce n’était pas des nombreux blessés et des cas positifs à la Covid-19, il aurait pu y retourner.
«Au cours des derniers jours, j’ai profité d’une pause de tous les bruits, a affirmé Caudu. Je me suis également tenu loin des réseaux sociaux. Un soir, les gens t’aiment, le lendemain, c’est le contraire. D’ici la fin de l’année, je dois simplement appuyer sur l’accélérateur. Nous avons des meneurs dans cette chambre.»
La panne offensive de Caufield s’inscrit dans le grand cahier des apprentissages.
«On ne peut plus changer le passé, a philosophé l’entraîneur en chef, Dominique Ducharme. On regarde en avant. On veut bien faire pour nos 48 derniers matchs. C’est la même chose pour Cole, on veut qu’il gagne en maturité. C’est un défi pour un jeune joueur.»
«Cole est un jeune passionné. Il a à cœur l’équipe, il veut bien faire. Il voudrait marquer des buts, mais c’est un jeune intelligent. L’adversité, ça fait partie du chemin d’un joueur de la LNH. Il cherche des façons pour connaître du succès.»
Voyez le point de presse complet de Cole Caufield dans la vidéo ci-dessus.