Tyler Toffoli est heureux pour le CH, mais...
Jonathan Bernier
Mis à part le fait qu’il est séparé de sa femme Cat et de son chien Dodger, Tyler Toffoli file le parfait bonheur depuis la transaction qui l’a fait passer aux Flames.
On le serait à moins. Dans son nouvel uniforme, il a marqué cinq buts en sept matchs et l’équipe trône au sommet de la section Pacifique de la Ligue nationale de hockey (LNH) grâce à une séquence au cours de laquelle elle a remporté 13 rencontres sur 15.
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«L’adaptation a été facile. Je connaissais plusieurs de ces gars pour les avoir affrontés pendant plusieurs saisons quand je jouais pour les Kings. En plus, Darryl [Sutter] s’est assuré que je me sente aussi bien que possible», a expliqué Toffoli, à la veille d’un premier affrontement contre ses anciens coéquipiers du Canadien de Montréal.
En fait, Sutter a tellement les mains pleines avec les Flames qu’il peut se permettre d’utiliser Toffoli sur un troisième trio, en compagnie de Milan Lucic et de Sean Monahan. En revanche, Toffoli obtient du temps de jeu sur la première unité d’attaque massive.
«L’arrivée de Tyler nous permet de miser sur un joueur complet de plus. Tyler, ce n’est pas seulement des buts, c’est un joueur impliqué dans toutes les situations», a fait valoir Sutter.
«Toujours aussi bon»
Entraîneur-chef des Flames, le vénérable membre de la tout aussi vénérable famille Sutter, Darryl Sutter a été témoin de l’arrivée de Toffoli dans la LNH. En 2012, il était le pilote des Kings lorsque le jeune ontarien commençait à se pointer le bout du nez. Il y était encore, en 2014, lorsque Toffoli fut un membre important de la deuxième conquête des Kings en trois ans.
Huit ans plus tard, Sutter soutient que le Toffoli d’alors n’a pas changé. Il a plutôt grandi.
«Il est toujours aussi bon. Il est simplement plus expérimenté. Il n’était qu’un enfant quand je l’ai dirigé la première fois. Il est plus en contrôle de son jeu et plus conscient de ce qui se passe autour de lui.»
D’ailleurs, l’ancien joueur des Blackhawks de Chicago a donné raison à Martin St-Louis qui avait soutenu, au moment du départ de Toffoli, qu’il occupait le rôle de capitaine du Canadien sans toutefois en porter la lettre.
«Ça va de pair avec gagner des championnats et être entouré de bons capitaines. Au sein du groupe qui a gagné à Los Angeles, il devait y avoir au moins sept ou huit joueurs qui auraient pu occuper le rôle de capitaine au sein d’une autre équipe», a raconté Sutter, lui-même un ancien capitaine.
«D’ailleurs, tu regardes le type de joueurs qu’ils sont par la suite devenus dans leur formation respective actuelle et ça dit tout», a-t-il ajouté, faisant assurément référence aux Anze Kopitar, Drew Doughty, Dustin Brown, Justin Williams, Jeff Carter, Toffoli et compagnie.
Heureux pour le Canadien
Au moment de la transaction, le 14 février, le Canadien était en pleine déroute. Dominique Ducharme s’était fait montrer la porte de sortie cinq jours plus tôt et l’équipe venait d’encaisser un huitième revers consécutif en temps régulier. Une série noire qui s’était amorcée par deux revers en prolongation.
Depuis, le Tricolore a connu sa première séquence de cinq gains depuis décembre 2017. Une série de victoires qui s’est terminée, mardi soir, à Winnipeg.
Même s’il évolue maintenant à l’autre bout du pays, Toffoli continue de garder un oeil sur ce qui se fait à Montréal. Il est heureux de voir que ces anciens coéquipiers sont parvenus à renverser la situation.
«Je ne suis pas surpris par les récents succès de l’équipe. Tout le monde dans ce vestiaire travaille fort. Personne n’était heureux de perdre, a déclaré Toffoli.
«Je suis content de voir que Martin réussit à les faire jouer de la bonne manière. Mais je veux quand même les battre.»