Feux de forêt: Port-Cartier demeure sur le qui-vive
Agence QMI
La situation demeure inquiétante à Port-Cartier, mais les feux de forêt qui ont forcé l’évacuation de 1000 citoyens n’ont pas progressé depuis 23h vendredi soir, a annoncé la ville de la Côte-Nord en point de presse, samedi matin.
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Vers 17h, vendredi, l’état d’urgence a été décrété pour une durée de cinq jours en raison de la présence de feux au nord de la municipalité. Aux alentours de 20h, quelque 1000 résidents avaient été évacués.
«Nous avons dû faire vite, mais heureusement, tout s’est bien déroulé. Aucun incident majeur n’a été rapporté», a déclaré samedi le maire de Port-Cartier, Alain Thibault.

Le directeur général de la Ville, Nicolas Mayrand, s’est voulu rassurant et a mentionné que la situation était sensiblement la même qu’en fin de soirée la veille.
«Hier soir, un peu de pluie est tombée sur le territoire, ce qui a fait énormément de bien. Ce n’est pas grand-chose, mais au moins ça nous aide», a-t-il mentionné.

La municipalité continue toutefois de surveiller la situation étroitement. Un plan de match est établi à l’interne selon l’évolution des feux de forêt. Si d’autres évacuations ont lieu, des préalertes seront effectuées pour prévenir les résidents concernés.
La municipalité invite d’ailleurs la population à s’inscrire à la ligne d’information citoyenne pour obtenir les dernières informations quant à l’état d’urgence et à suivre les annonces de la Ville sur ses réseaux sociaux.
Chronologie des événements
Un premier appel d’urgence a été effectué en début d’après-midi, vendredi, pour informer le service de sécurité incendie local de la présence d’un feu de forêt au nord de la municipalité.
Des équipes de la Ville se sont donc rendues sur place pour évaluer l’ampleur de l’incendie, qui était déjà hors de contrôle et à seulement 17 kilomètres de la municipalité.
«C’est un incendie qui était extrêmement violent, extrêmement menaçant pour la ville», a expliqué le directeur du service incendie de Port-Cartier, David Lamarre.

Un comité des mesures d’urgence a alors été mis sur place et la SOPFEU a été rapidement mise à contribution.
Le feu situé au nord a pris de l’ampleur dans les heures qui ont suivi, s’approchant jusqu’à 13 kilomètres de Port-Cartier et même à 11 kilomètres du pénitencier situé en périphérie de la ville.
Par la suite, un deuxième incendie situé au lac Walker et déjà répertorié a lui aussi gagné en volume, devenant incontrôlable.
En raison de la position des flammes, de leur progression et des vents, la municipalité a alors décidé de procéder à l’évacuation de 1000 de ses résidents.
«On est désolés si vous vous êtes sentis bousculés, mais vous comprendrez qu’il y avait beaucoup de choses à mettre en place», a indiqué le maire Alain Thibault.
Le pénitencier potentiellement évacué
Selon nos informations, le Service correctionnel du Canada se prépare à une éventuelle évacuation du pénitencier de Port-Cartier, bâtiment important à sécurité maximale. Il s’agirait d’une opération complexe, qui requiert beaucoup de mesures de sécurité.
En fin de soirée vendredi, le Service correctionnel a confirmé qu’un «plan est en place pour évacuer l’Établissement de Port-Cartier». Les détenus seront déplacés vers des lieux désignés à l’avance. «Nous avons mis en place des mesures pour nous assurer que les évacuations soient effectuées de manière à ne pas compromettre la sécurité du public, de notre personnel ou des délinquants sous notre garde.»
Les citoyens priés de demeurer prudents et vigilants
La Ville de Port-Cartier demande à ses citoyens de ne pas circuler en forêt, de ne pas faire de feux à ciel ouvert et de surveiller le danger d’incendie qui est actuellement très élevé.
La députée de Duplessis et ministre responsable de la région de la Côte-Nord, Kateri Champagne Jourdain a annoncé que le gouvernement s’affairait présentement à réactiver le programme d’aide financière mis en place à la suite des feux de forêt de l’an dernier.
Un montant allant jusqu’à 1500$ devrait donc pouvoir être versé aux propriétaires de chaque résidence principale touchée par les évacuations.
«Je le sais que cette situation génère beaucoup de stress. On est toujours mieux chez soi. Ce n’est pas évident de vous demander de devoir quitter vos résidences. Tout ça est fait dans le but d’assurer votre sécurité», a soutenu la ministre caquiste.