Soccer canadien: une histoire à réécrire
Agence QMI
Si la formation canadienne de soccer masculin poursuit son excellent travail en qualification pour la Coupe du monde, il aura l’occasion d’écrire d’autres pages de son histoire et d’effacer quelques chapitres plutôt difficiles à lire pour ses admirateurs.
En tête du groupe final qualificatif avec ses 22 points, la troupe de l’entraîneur-chef John Herdman est à quelques pas d’une première qualification au Mondial depuis 1986. Un autre triomphe, mercredi au Salvador, pourrait minimalement assurer l’équipe nationale d’une participation à un duel de barrage intercontinental. Trois autres affrontements prévus en mars devraient en principe permettre au Canada de confirmer sa présence au Qatar, où se déroulera le prestigieux tournoi à des dates plutôt atypiques, soit du 21 novembre au 18 décembre.
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Cependant, les hommes de Herdman ne doivent pas baisser la garde. Le pays a vécu sa large part de déceptions en qualification de la CONCACAF au fil des années. Il suffit de rappeler le 16 octobre 2012, quand les Canadiens avaient lamentablement croulé dans leur dernier match de qualification pour la Coupe du monde 2014. Un échec de 8 à 1 en terres honduriennes est demeuré dans la mémoire collective des partisans de soccer pendant de nombreuses années. Et pour le Mondial 2018, la formation de la feuille d’érable avait été incapable d’atteindre le dernier tour des qualifications.
Un périple inoubliable, mais pas pour les bonnes raisons
Pour revenir à 1986, le Canada avait devancé le Honduras et le Costa Rica dans le groupe final pour obtenir son billet de la Coupe du monde, disputée au Mexique cette année-là. Sauf que le voyage avait été expéditif et peu agréable. Dirigés par Tony Waiters, les joueurs canadiens s’étaient inclinés par blanchissage dans chacune de leurs trois parties du groupe C.
Ainsi, ils avaient d’abord baissé pavillon 1 à 0 devant la France, qui comptait sur le capitaine Michel Platini et le gardien Joël Bats – qui a déjà travaillé chez le groupe d’instructeurs de l’Impact de Montréal – pour cette joute. Quelques jours plus tard, la Hongrie avait défait l’unifolié 2 à 0. Le Canada avait terminé son bref parcours par un échec de 2 à 0 aux mains de l’Union soviétique.
Ce sont les Argentins de la défunte vedette Diego Maradona qui s’étaient sauvés avec le titre en disposant de l’Allemagne de l’Ouest 3 à 2 en finale, sous les yeux de plus de 114 000 spectateurs à l’Estadio Azteca de Mexico.