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L'article provient de TVA Sports
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Slafkovsky: «Tout le monde était sous le choc» - Farrell

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Photo portrait de Jean-François Chaumont

Jean-François Chaumont

2022-07-12T03:02:06Z
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Avec près de 40 joueurs et 13 entraîneurs sur une même patinoire, un joueur avait besoin d’un brin de magie pour ressortir de cette foule. Mais Sean Farrell a trouvé la façon d’y arriver.

L’ailier, un choix de quatrième tour au repêchage de 2020, semblait danser avec la rondelle lors des différents exercices. Il a aussi fait le bonheur de Juraj Slafkovsky en lui servant une passe parfaite dans l’enclave pour lui permettre de marquer.

«Il est bon, il a du talent et des habiletés, a dit Alexandre Burrows lors d’une conversation à bâtons rompus avec un petit groupe de journalistes lundi. Je ne l’avais jamais vu en personne, mais je sens qu’il a aussi pris du coffre.»

À 5 pi 9 po et 175 lb, Farrell n’a rien d’un géant, mais il sait quoi faire avec une rondelle sur sa palette.

Intrigant

De tous les espoirs du Canadien, il reste l’un des plus intrigants. Âgé de 20 ans, il a disputé une première saison en 2021-2022 avec le Crimson de l’Université Harvard, près de Boston. Mais en plus de découvrir le rythme de jeu dans la NCAA, il a aussi porté les couleurs des États-Unis aux Jeux olympiques de Pékin et au Championnat du monde en Finlande.

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«C’était gros pour moi, a reconnu Farrell. J’ai affronté de très bons joueurs, des hommes difficiles à déplacer. C’était bon pour mon apprentissage.»

«C’était génial de vivre de telles expériences, a-t-il poursuivi. J’ai joué contre des pros aux JO et au Mondial. Il y a une grande marche. J’ai réalisé que je pouvais jouer à ce niveau. Mais j’ai aussi appris que je dois devenir un peu plus gros et plus fort. Je suivais le rythme, je pouvais faire de bons jeux.»

Sous les couleurs des États-Unis, Farrell a récolté six points (3 buts, 3 passes) en quatre matchs à Pékin et six points (2 filets, 4 aides) en 10 parties à Helsinki.

En mode apprentissage

À ses premiers pas à Harvard, Farrell était l’un des moteurs offensifs de l’équipe de Ted Donato avec 28 points (10 buts, 18 passes) en 24 rencontres. À son retour des JO, il a manqué quelques matchs en raison d’une blessure au haut du corps, qui ressemblait à une commotion cérébrale.

Le natif du Massachusetts n’a pas songé à parapher son premier contrat avec le CH malgré des débuts prometteurs à Harvard.

«Je veux retourner à Harvard, a-t-il expliqué. C’était clair dans mon esprit. J’ai encore bien des choses à améliorer avant de faire le saut. Je veux dominer dans la NCAA et aider mon équipe à gagner.

«La saison prochaine, nous aurons une très bonne équipe à Harvard. Plusieurs gars du noyau de la formation seront de retour. Pour moi, je chercherai à m’établir comme un meneur. Je voudrai être un des gars qui transportent l’équipe. J’aimerais qu’on gagne le Beanpot [tournoi dans la région de Boston] et qu’on se batte pour le Championnat national [Frozen Four].»

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Premier camp

Choisi lors du premier des deux encans virtuels de la LNH, il n’avait jamais endossé l’uniforme du CH pour un entraînement.

«Je me retrouve à Montréal dans l’environnement du Canadien pour la première fois. J’avais déjà visité Montréal à l’âge de 8 ou 9 ans pour un tournoi, mais je ne m’en souviens pas trop», a relaté Farrell.

«De ce que j’entends de Montréal, il y a des partisans très endiablés. Je trouvais ça cool de voir autant de gens pour suivre notre entraînement. Ça démontre la passion qu’ils ont pour l’équipe. Ils se déplaçaient pour venir voir des jeunes.»

Un rival de Juraj Slafkovsky aux Jeux olympiques

Sean Farrell et les Américains ont perdu 3 à 2 en tirs de barrage en quarts de finale des Jeux olympiques de Pékin contre la Slovaquie. Juraj Slafkovsky avait marqué le premier but de ce match, le 16 février.

«Tout le monde au sein de notre équipe était sous le choc. Il y avait un jeune avec une grille qui dominait, a dit Farrell en parlant de Slafkovsky. Il était le meilleur joueur pour la Slovaquie sur la patinoire. Il était gros, puissant, il patinait bien et il marquait des buts.»

«Il contrôlait la rondelle. Une fois qu’il a la rondelle sur la palette, il peut bien la protéger et il a des mains agiles, a-t-il poursuivi. Nous avions plusieurs joueurs professionnels et ils ne parvenaient pas à lui soutirer la rondelle.»

Ensemble à Brossard

Quelques mois plus tard, Farrell et Slafkovsky -partageaient la même glace à un camp de développement du Canadien, à Brossard.

«Tu peux voir pourquoi le CH l’a repêché au premier rang, a mentionné l’Américain de 20 ans. Il est vraiment gros pour un jeune de 18 ans. Je l’ai rencontré, il est vraiment gentil. J’étais heureux d’être sur la patinoire avec lui.»

Slafkovsky avait terminé au sommet des marqueurs aux Jeux olympiques avec sept buts en sept rencontres. La Slovaquie avait remporté la médaille de bronze.

La Finlande avait gagné l’or en triomphant du Comité olympique russe en finale.

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