«J’adore jouer au Canada»
Benoît Rioux
Déjà deux fois championne du tournoi à Montréal, en 2016 et 2018, Simona Halep pourrait maintenant profiter de son passage à Toronto pour remporter l’Omnium Banque Nationale -qui portait autrefois le nom de Coupe Rogers- pour une troisième fois en carrière, dimanche.
«J’adore jouer au Canada, a reconnu Halep, samedi, après sa victoire en trois manches de 2-6, 6-3 et 6-4 contre l’Américaine Jessica Pegula en demi-finale. Que ce soit à Montréal ou Toronto, je sens que c’est le même tournoi. Sur le court, c’est semblable. Et les gens sont merveilleux avec moi, aux deux endroits.
- À lire aussi: «Le feu est de retour»
- À lire aussi: Jessica Pegula a vu double
«J’ai toujours eu du bon support à Montréal, mais il y a peut-être encore un peu plus de Roumains dans la foule à Toronto», a ajouté l’athlète de 30 ans.
Les porte-couleurs de la Roumanie étaient effectivement très nombreux à agiter leur drapeau samedi dans les gradins du Sobeys Stadium. La marée bleue, jaune, rouge risque d’ailleurs d’être encore plus imposante pour l’ultime confrontation qui opposera Halep à la surprenante Brésilienne Beatriz Haddad Maia, 24e au monde. Cette dernière s'est qualifiée pour la finale, samedi soir, en battant la Tchèque Karolina Pliskova en deux manches de 6-4 et 7-6 (7).
«Je sentais pratiquement que j’étais en Roumanie, a réagi Halep, à propos de l’ambiance observée durant la demi-finale. Il y avait tellement de personnes qui me supportaient, c’est comme si tout le monde était derrière moi. Ils m’ont vraiment apporté de l’énergie à certains moments. Je remercie les amateurs et j’espère les revoir demain (dimanche).»
Un résultat encourageant
Après avoir perdu le premier set, Halep a retrouvé son calme et remonté la pente pour vaincre Pegula sous un soleil de plomb.
Une victoire viendrait à point pour la Roumaine, actuellement 15e au monde, mais déjà assurée de retrouver le top 10. En tout début d’année, Halep avait bel et bien décroché un 23e titre en carrière en simple, mais c’était à Melbourne, dans une épreuve WTA 250. Halep, rappelons-le, occupait encore le deuxième rang mondial au moment d’entamer l’année 2021.
Ses performances de cette semaine, qui lui permettront de gravir les échelons, sont également de bon augure en vue des prochains Internationaux des États-Unis.
Après Andreescu...
Lors de la plus récente présence des joueuses de la WTA en Ontario, la communauté roumaine de la grande région de Toronto avait aussi pu célébrer. C’est évidemment la Canadienne Bianca Andreescu, d’origine roumaine, qui l’avait alors emporté en 2019.
À travers les feuilles d’érable, il y avait alors quelques drapeaux à larges bandes bleues, jaunes et rouges. Advenant une victoire en finale, on a l’impression que Halep sera tout simplement submergée par les applaudissements et transportée directement en Roumanie.
Halep avait aussi atteint l’ultime tour à Toronto, en 2015, mais elle avait dû se retirer alors qu’elle tirait de l’arrière 3-0 à la troisième et décisive manche. Belinda Bencic avait ainsi profité de son abandon.
«Je n’avais pas été capable de finir le match, je ne me sentais pas bien, s’est rappelé Halep, qui avait aussi une légère blessure à une jambe. Il faisait super chaud et je n’avais pas été en mesure de supporter le tout. C’était vraiment une finale difficile, car je n’aime jamais arrêter durant un match, surtout pas en finale.»