Daniel Evans dans le carré d’as
Marc-Antoine Malo
Le Britannique Daniel Evans s’est invité en demi-finales de l’Omnium Banque Nationale de Montréal en défaisant vendredi l’Américain Tommy Paul en trois manches de 1-6, 6-3 et 6-4.
Ce n’était peut-être pas l’affiche rêvée pour ce match des quarts de finale, mais les deux tennismen du top 40 ont donné un excellent spectacle. Leurs échanges aussi longs que surprenants ont fait réagir la foule, qui apprend peu à peu à les connaître.
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Evans, le 39e joueur au classement de l’ATP, a fait preuve de beaucoup de caractère après avoir connu une première manche ardue. Rugissant après ses coups gagnants, le vétéran de 32 ans a mis la main sur la deuxième manche grâce au seul bris de celle-ci.
Frustré la plupart du temps au filet (taux de réussite de 57 %) en début de rencontre, le vainqueur a modifié sa façon de jouer, misant sur la puissance pour pousser son rival à la faute. Ce dernier a réalisé un impressionnant total de 41 coups gagnants, contre 17 pour Evans, mais a été moins régulier en deuxième moitié.
Le Britannique a sauvé deux balles de bris de brillante façon au huitième jeu de la manche ultime et a éventuellement clos le débat sur son service, deux parties plus tard.
«Il a raté quelques balles en troisième manche et je ne l’ai pas lâché par la suite et je lui ai mis de la pression», a expliqué Evans après le match.
Gagnant d’un seul titre en carrière sur le circuit de l’ATP, à Melbourne en 2021, il atteint pour la deuxième fois seulement les demi-finales d’un tournoi de la catégorie 1000. C’est un moment important pour celui qui poursuivait également son parcours en double à Montréal.
«Je suis heureux. Ceux qui vous diront ne pas penser à l’étape des demi-finales vous mentent. [...] C’est pour ça qu’on joue, pour des moments comme ceux-là», a-t-il ajouté.
Un digne parcours
Tombeur du Canadien Vasek Pospisil au premier tour, Paul avait poursuivi en soutirant un résultat à la deuxième tête de série, le jeune Espagnol Carlos Alcaraz. En pleine confiance après cette victoire, il n’avait ensuite eu aucun mal à se défaire du Croate Marin Cilic jeudi.
Toute l’assurance dans le jeu de l’Américain a une fois de plus été mise de l’avant contre Evans en première manche. Visant les coins avec de puissants coups droits, il a réalisé un premier bris au quatrième jeu. Avec un brin de chance, grâce à une balle qui a ricoché au filet, il a enlevé un deuxième vol de service avant la fin de la première manche. Ça lui a permis de voguer facilement vers le pointage de 6-1.
«Je ne pensais pas qu’il pouvait maintenir ce rythme. S’il l’avait fait, je serais passé de l’autre côté pour lui serrer la main. Je n’ai pas l’impression que ç’aurait vraiment dû se terminer 6-1, mais il était trop fort», a soutenu Evans.
Au tour suivant, il jouera contre l’expérimenté Pablo Carreno-Busta. L'Espagnol a pris son envol après une première manche chaudement disputée et a battu le qualifié britannique Jack Draper en deux sets de 7-6(4) et 6-1, plus tard en soirée vendredi.
Voici les résultats du jour :
COURT CENTRAL
Hubert Hurkacz (Pologne) [8] l'emporte 7-6 (4), 6-7 (5), 6-1 contre Nick Kyrgios (Australie)
Casper Ruud (Norvège) [4] bat Felix Auger-Aliassime (Canada) [6] 6-1 et 6-2
Daniel Evans (Grande-Bretagne) gagne 1-6, 6-3 et 6-4 c. Tommy Paul (États-Unis)
En direct:
Pablo Carreno Busta (Espagne) l'emporte en deux manches de 7-6 et 6-1 c. Jack Draper (Grande-Bretagne)