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Roland-Garros: qui pourra arrêter Swiatek?

La marche victorieuse de la Polonaise Iga Swiatek se poursuit à Roland-Garros. Mercredi, elle a liquidé l’Américaine Jessica Pegula en deux manches.
La marche victorieuse de la Polonaise Iga Swiatek se poursuit à Roland-Garros. Mercredi, elle a liquidé l’Américaine Jessica Pegula en deux manches. Photo AFP
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Photo portrait de Jessica Lapinski

Jessica Lapinski

2022-06-02T02:41:23Z
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Elle était opposée à la joueuse la mieux classée après elle toujours en lice à Roland-Garros, mais la Polonaise Iga Swiatek s’est à nouveau montrée intraitable, mercredi, signant un 33e gain consécutif.

• À lire aussi: Roland-Garros: l’autre Québécoise en quarts

Ce triomphe de 6-3 et 6-2 aux dépens de l’Américaine Jessica Pegula, 12e favorite à Paris, permet à la numéro 1 mondiale de détenir seule le troisième rang parmi les joueuses ayant remporté le plus de victoires de suite depuis le début du siècle. 

Si elle l’emporte jeudi en demi-finale face à la Russe Daria Kasatkina (20), elle égalera la marque établie par Serena Williams en 2013. Et si elle gagne samedi le match ultime, elle rejoindra l’autre Williams, Venus, qui avait gagné 35 rencontres d’affilée il y a 22 ans. 

Le défi Kasatkina

Qui, donc, pourra arrêter Swiatek, 21 ans seulement, mais invaincue depuis la ronde des 16 à Dubaï, à la mi-février ? 

« Je pensais que je frappais bien la balle [mercredi], mais elle est la meilleure pour garder la pression sur une adversaire et ne pas donner beaucoup d’opportunités », a constaté Pegula, en conférence de presse. 

Jeudi vers 9 h, heure du Québec, la Polonaise se mesurera en Kasatkina à une joueuse qui n’a pas perdu une manche depuis le début de la quinzaine parisienne. 

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Sa victoire de mercredi, 6-4 et 7-6 (5) contre sa compatriote Veronika Kudermetova (29), aura été sa plus compliquée à la Porte d’Auteuil cette année. Swiatek, elle, a échappé un set à Roland-Garros : un bris d’égalité face à la jeune Chinoise Quinwen Zheng, 74e au monde. 

Il s’agira certes d’un bon test pour la première raquette mondiale... mais cette dernière a déjà battu la Russe à trois occasions cette saison, dont deux fois avant même le début de son incroyable séquence. 

Bonne partout

Mais Kasatkina a assuré ne pas s’en faire avec ses récents résultats contre Swiatek, qu’elle avait éliminée lors de leur toute première confrontation, l’an dernier sur le gazon d’Eastbourne. 

« J’ai perdu ces matchs, mais c’était différent, a soulevé la 20e favorite. C’était sur le dur, en début d’année, je n’avais pas la même forme qu’en ce moment. Et on ne peut pas comparer demain à février ou à mars. »

« Mais bon, elle est bonne sur dur et sur terre battue, alors la surface importe peu... a-t-elle ajouté. Sauf que pour moi, aussi bien l’affronter sur l’ocre. J’ai une bonne série de victoires sur cette surface [cinq]. Je me sens bien à Paris. »

Libre et dangereuse

Si Swiatek remporte bel et bien un 34e match de suite jeudi à Paris, elle affrontera ensuite la gagnante du duel entre l’Américaine Coco Gauff, 18 ans et 18e tête de série, et Martina Trevisan, 59e mondiale, qui a vaincu Leylah Fernandez en quarts. Non, le titre, qui serait son sixième de suite, n’est pas dans la poche. Mais en début de tournoi, Swiatek avait assuré ne pas ressentir de pression devant cette séquence victorieuse, sachant très bien qu’elle viendrait à terme un jour. 

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Mais mercredi, la championne de Roland-Garros en 2020 – dans des conditions différentes, le tournoi ayant été disputé à l’automne – en a rajouté. 

« Avec les points que j’ai amassés maintenant, je me sens plus libre. Je n’ai pas beaucoup de points à défendre, alors même si je connais un mauvais match, ça ne change pas grand-chose », a-t-elle pointé.

C’est ce qui semble expliquer pourquoi Swiatek n’en a plus connu depuis... cinq mois.

En direct de Paris  

Quand Mauresmo choque les joueuses

Les sessions de soir sur le Philippe-Chatrier sont un phénomène récent à Roland-Garros, et elles ne font pas l’unanimité. Elles sont dispendieuses (entre 130 et 520 $), soit presque le même tarif que celles de jour, où les spectateurs ont l’occasion d’assister à plusieurs matchs. Elles se finissent tard (passé 1 h pour le choc entre Rafael Nadal et Novak Djokovic) et certains joueurs, « Rafa » notamment, n’apprécient pas les conditions plus froides. Elles sont aussi présentées sur la plateforme Prime et non sur la chaîne publique France Télévisions, au détriment de plusieurs téléspectateurs. Mais mercredi, ces « night session » ont fait réagir... les joueuses. Car lorsqu’elle a été interrogée à savoir pourquoi un seul des 10 matchs de soir avait mis aux prises des femmes – celui entre la Française Alizée Cornet et la Lettone Jelena Ostapenko (13) –, Amélie Mauresmo, la nouvelle directrice du tournoi n’a pas mis de gants blancs. « Les rencontres de tennis féminin sont moins attirantes », a laissé tomber l’ancienne numéro 1 mondiale en conférence de presse. Parmi les raquettes actuelles questionnées à ce propos, la Polonaise Iga Swiatek s’est montrée particulièrement choquée. « C’est surprenant et même décevant, surtout que [Mauresmo] est du côté de la WTA », a regretté la Polonaise. « C’est décevant et c’est quelque chose qu’on ne veut pas entendre », a ajouté son adversaire du jour, l’Américaine Jessica Pegula. 

Une machine nommée Coco Gauff

À moins de 24 heures de la première demi-finale en Grand Chelem de sa carrière, l’Américaine Coco Gauff, 18 ans, était sur le terrain pour un match de double féminin. À ses côtés se trouvait sa compatriote Jessica Pegula, qui venait de perdre son match contre la Polonaise Iga Swiatek. Dans de pareilles conditions, plusieurs joueuses de simple auraient choisi d’abandonner leur rencontre de double. Mais pas la paire des États-Unis, qui a même accédé au carré d’as. Même si Pegula trouvait que ça lui faisait une grosse journée. « Moi j’étais épuisée ! Mais Coco, elle, elle a 18 ans [Pegula en a 10 ans de plus]. Elle rebondit partout, elle court partout. Moi, je mets un bandage sur ma jambe et j’essaye juste de rester en un morceau ! », a lancé l’Américaine. 

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