Rod Brind’Amour et son fils Skyler vivent une première très spéciale

Le Canadien a une dernière chance mercredi, Skyler Brind’Amour en a eu une première. 

Si le nom vous dit quelque chose, c’est normal, c’est le fils de Rod, qui est derrière le banc des Hurricanes depuis 7 ans, 14 si l’on compte ses années comme adjoint.

À 25 ans, Skyler va vivre son baptême de la LNH en portant les couleurs de la ville qui l’a vu grandir. Il est né à Raleigh il y a 25 ans.

«C’est plutôt génial, a admis le jeune homme de peu de mots mercredi midi. Mais je suis fébrile.»

Fierté

Skyler Brind’Amour soutient qu’il a surtout parlé avec Rod l’entraîneur depuis qu’il a été rappelé, mais qu’ils ont eu un bref moment père et fils mardi soir. De quoi a-t-il été question?

«Je suis allé le voir à sa chambre et je lui ai dit de se dépêcher pour aller manger une bouchée», a soutenu le jeune homme.

Le père, plus circonspect, a admis qu’il n’était pas facile de dissocier le père de l’entraîneur en ce moment, mais que le père pouvait dire des choses différentes au fils.

«Je porte deux chapeaux, a commencé Rod. Il y a celui de l’homme qui enseigne et celui du père qui est fier. J’ai vu ce qu’il a traversé au fil de sa vie, les efforts qu’il y a mis. Je lui ai fait savoir que ç’a rapporté. C’est à lui d’en profiter et de provoquer quelque chose en jouant bien», a soutenu le paternel, qui ne voulait pas aller voir le tour de recrue de son fils avant la période d’échauffement pour ne pas lui voler son moment.

Depuis toujours

Skyler Brind’Amour a grandi dans les arénas. On le voyait régulièrement sur la glace après les entraînements des Hurricanes, du temps où son père jouait ou quand il a fait le saut derrière le banc.

Il a de plus grandi dans l’organisation des Hurricanes quand il évoluait au hockey mineur. Il portait les couleurs des Junior Hurricanes.

«Ce n’est pas nécessairement un gros marché quand j’étais jeune, mais il y a eu quelques bonnes équipes et maintenant c’est assez fou. Le hockey n’arrête pas de grandir et il y a de très bons jeunes joueurs. C’est assez cool de grandir dans ce programme et de me retrouver où je suis», a dit le fils.

«Je l’emmenais dans le vestiaire quand il avait 4 ou 5 ans, s’est souvenu Rod. Les enfants de joueurs ont cet avantage de voir tous les efforts qui sont nécessaires pour atteindre ce niveau. Il faut quand même faire le travail et c’est ce qu’il a fait.»

Un endroit spécial

Le seul endroit qui aurait pu battre le Centre Bell pour les débuts de Skyler Brind’Amour, c’est le domicile des Hurricanes. Parce que Montréal occupe une place particulière dans les souvenirs familiaux, Rod y ayant disputé de gros matchs de séries éliminatoires.

«Ce n’est pas tant un grand moment pour moi que pour lui, parce que c’est Montréal et qu’il y a beaucoup d’histoire ici, a soutenu le paternel. Si tu veux faire tes débuts dans un endroit en particulier, c’est le genre d’endroit que tu souhaites et dans les circonstances que l’on connaît parce que le match est tellement important, c’est assez spécial.»

«C’est pas mal excitant, a admis Skyler. J’ai regardé le match contre Chicago lundi et la foule était complètement malade!»