Richardson a adoré travailler avec St-Louis
Agence QMI
Si Luke Richardson a obtenu le poste d’entraîneur-chef des Blackhawks de Chicago, c’est en grande partie grâce au Canadien de Montréal, estime-t-il.
L’ancien défenseur de la Ligue nationale de hockey (LNH) a été entraîneur-assistant chez le Tricolore ces quatre dernières saisons. Le directeur général Kent Hughes a gracieusement accepté que l’homme de 53 ans puisse s’entretenir avec les Hawks, qui ont fait de lui le 40e instructeur-chef de l’histoire de la franchise, lundi.
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C’est le long parcours en séries éliminatoires de l’équipe en 2021 qui lui a véritablement donné la piqûre. En demi-finale, contre les Golden Knights de Vegas, Richardson a dû prendre les rênes pendant quatre matchs en raison du test positif à la COVID-19 de Dominique Ducharme. Sous sa supervision, le Bleu-Blanc-Rouge a créé une petite surprise en défaisant les Knights pour atteindre la finale de la Coupe Stanley.
«Ça m’a donné confiance en moi, au moment de l’année où la pression était la plus grande. De connaître du succès et d’avoir une bonne relation avec les joueurs qui ont rendu cela possible, ç’a m’a vraiment prouvé que j’étais prêt pour un poste d’entraîneur-chef, que mon plan fonctionnait. Ça débute avec de la communication, de la confiance et de l’honnêteté avec les joueurs», a raconté Richardson au moment de sa présentation devant les médias de la ville des vents, mercredi.
Celui qui a d’abord fait ses débuts derrière le banc des Sénateurs d’Ottawa en 2009 a évolué sous trois pilotes à Montréal. Il était considéré par plusieurs comme l’ancre de la formation.
«J’ai eu la chance de travailler avec plusieurs entraîneurs et un très bon directeur général en Marc Bergevin, que vous connaissez bien ici. Il m’a donné cette opportunité. Claude Julien est un entraîneur expérimenté, j’ai travaillé avec lui, et ensuite, Dom Ducharme et Martin St-Louis vers la fin», a-t-il énuméré.
Richardson gardera de bons souvenirs de sa collaboration avec St-Louis, un ancien coéquipier dont il a vanté la façon unique de comprendre le hockey.
«C’était intéressant de pouvoir apprendre de son cerveau pendant quelques mois», a-t-il dit de celui dont le titre intérimaire à la barre du CH a été retiré le 1er juin.
Connecter avec les vétérans
Avec tous les changements et les scandales qui ont eu lieu à Chicago dans la dernière année, les Blackhawks ont grandement besoin de stabilité. La confiance des leaders de l’équipe comme Jonathan Toews et Patrick Kane semble s’être étiolée, et l’un des premiers objectifs de Richardson sera de renforcer ce lien entre les joueurs et le groupe d’entraîneurs.
«Nous avons des champions de la coupe Stanley et de futurs membres du Temple de la renommée dans nos rangs. Bâtir une relation avec eux pour paver la voie aux jeunes joueurs sera crucial», a-t-il dit, mentionnant également le nom du défenseur Seth Jones.
Richardson a expliqué vouloir mener avec autorité ce groupe en reconstruction et aider l’aider à mieux jouer défensivement. À Montréal, il était d’ailleurs responsable des arrières.
«Jouer en défense – je suis un ancien défenseur défensif – et être bon en défense, ce n’est pas que bloquer des tirs et rester dans ta zone tout le match et garder le pointage bas, je crois que c’est aussi de jouer en défense rapidement. Que tu sois un grand gars robuste ou un petit gars rapide, ça te donne davantage d’énergie pour jouer offensivement. Je crois que c’est ce que nous devons faire», a-t-il analysé.
Décision facile
Le DG Kyle Davidson a avoué que l’état-major était rapidement tombé sous le charme de Richardson, un vétéran de 21 saisons à la ligne bleue.
«Personne n’a de mal à dire de Luke. Tout le monde a de bonnes relations avec lui. C’est l’une des premières choses qui l’ont mis sur notre radar», a-t-il indiqué.
Bien qu’il n’ait jamais porté l’uniforme des Blackhawks, le nouveau pilote semble déjà se sentir à sa place à Chicago. C’est d’ailleurs là qu’il avait fait ses débuts professionnels, en 1987, dans l’uniforme des Maple Leafs de Toronto.
«Dès mon premier jour dans la LNH, j’ai su que c’était un endroit privilégié pour le hockey et je suis très heureux d’être de ce côté-ci, pour faire changement. C’est très intimidant de venir jouer ici et nous utiliserons cela à notre avantage», a assuré Richardson.