Retour aux études pour Meggie Lagacé: voici son futur métier!
Nathalie Slight
En 2004, le Québec tombait sous le charme de la douce voix de Meggie Lagacé, lors de la deuxième édition de Star Académie. Après avoir chanté pendant plusieurs années, la maman de deux fillettes a récemment effectué un retour aux études, en enseignement. Rencontre avec une femme au parcours hautement inspirant.
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Meggie, que ressens-tu à l’idée de te retrouver sur le plateau de Star Académie pour le premier variété de l’édition 2025?
C’est émouvant! Je croise des gens que je n’ai pas vus depuis des années; j’ai l’impression d’assister à des retrouvailles. J’en parlais justement à mon amoureux ce matin. Il y a 21 ans, je disais au revoir à ma maman, sans savoir si j’allais la retrouver le soir même ou 12 semaines plus tard. J’en parle et j’ai des frissons. À presque 40 ans, je n’ai jamais vécu une expérience aussi forte, aussi folle, de toute ma vie!
Pourquoi donc?
Quand je suis entrée à l’Académie en 2004, j’étais âgée de 18 ans. C’était la première fois que je me retrouvais avec des gens que je ne connaissais pas, mais avec qui j’ai eu une connexion instantanée, parce qu’ils partageaient la même passion, la même raison de vivre que moi. Star Académie a carrément changé ma vie. Imaginez: une semaine, j'étais étudiante au cégep, et la semaine suivante, je chantais en duo avec Éric Lapointe devant tout le Québec. Quand j’y repense, c'est complètement fou ce qu’on a vécu!
Chantes-tu toujours?
Oui, mais je ne fais plus carrière en chanson. Lorsque je suis entrée à l’Académie en 2004, j’ai mis mes études sur la glace avec l’idée d’y revenir. Finalement, ma carrière musicale a débuté immédiatement après, et je ne suis jamais retournée sur les bancs d’école. Puis, en 2020, la pandémie a éclaté. J’étais en congé de maternité, après la naissance de ma deuxième fille. J’ai entendu un appel à tous du gouvernement, expliquant qu’il manquait d’enseignants au Québec. C’est vraiment venu me chercher.
Pour quelles raisons?
J’étais déjà dans une période de grande réflexion lorsque tout s’est arrêté à cause de la pandémie. Étant maman de deux jeunes enfants, je ne me voyais pas reprendre la tournée avec le groupe Les Vikings. J’ai donc décidé de retourner aux études, en enseignement préscolaire primaire. Je viens de terminer mon année préparatoire à l’Université de Montréal. Je débute donc mon bac à presque 40 ans. Je suis chanceuse, j'ai un conjoint merveilleux qui m’appuie à 200 % dans cette décision.
Comment vous êtes-vous rencontrés, Alexandre et toi?
On s’est mariés en 2018 et on est ensemble depuis 2015, mais on s’était rencontrés quelques années auparavant. Je suis une bonne amie de Véronique Claveau; nous avons déjà été colocataires. Alexandre est un bon ami de Bryan Audet; ils ont déjà été colocataires. Nous nous sommes rencontrés dans une soirée.
Est-ce que Véronique et Bryan voulaient vous «matcher»?
Non, pas du tout. Et c’est ça qui est merveilleux dans notre histoire. Comme nous étions tous les deux en couple, notre conversation était très amicale. Quelques années plus tard, on s’est recroisés. On était célibataires cette fois, et ça a immédiatement cliqué. Cette année, nous allons célébrer nos 10 ans d’amour!
Vous avez deux filles. Ont-elles hérité de ta fibre artistique?
L’aînée, Lou, suit présentement des cours de piano. On ne force pas les choses, c’est vraiment venu tout naturellement. Elle a une super bonne oreille. Va-t-elle poursuivre? Il est trop tôt pour le dire. Chose certaine, elle adore la musique. Pour ce qui est de notre plus jeune, Clémence, c’est notre petite rebelle, notre bombe d’énergie, notre petite tannante.
Tes filles savent-elles que tu as participé à Star Académie?
Récemment, je leur ai montré des vidéos des galas. Elles ont cinq et trois ans. C’était vraiment cute de voir leur réaction. Elles étaient impressionnées de voir maman chanter à la télé, sans comprendre l’envergure que cette aventure a eue dans ma vie. C’était spécial pour moi de regarder ces images, car chanter n’est plus mon métier. Je suis en paix avec cette décision, parce que je veux être une maman présente pour mes filles. Mon retour aux études, je le fais pour moi, mais aussi pour elles.
Une autre chose que tu as faite pour tes filles: alors que tu étais enceinte de Clémence, tu as pris ton courage à deux mains pour déposer une plainte à la police. En 2024, ton ex-conjoint a été reconnu coupable par la justice de t’avoir droguée à ton insu. Que retiens-tu de cette mésaventure?
Au cours des étapes de la dénonciation, j’ai vécu une montagne russe d’émotions, mais ce que je retiens, c’est qu’à travers la noirceur, il y a eu beaucoup de lumière. Lorsque j’ai pris la parole sur Instagram suite à sa condamnation, j’ai reçu une véritable vague d’amour de la part du public québécois, des gens se sont confiés à moi, m’ont raconté des histoires bien personnelles. Tout ça m’a beaucoup touchée. Je suis fière de moi, fière d’être allée jusqu’au bout.
Tu sembles être plus épanouie que jamais.
C’est le cas, vraiment. J’ai un mari merveilleux, deux petites filles en santé, je fais des études en enseignement... J’ai hâte de faire mes premiers stages dans une vraie classe au primaire. La seule chose qui manque à notre bonheur, c’est peut-être un autre voyage en famille! (rires)
Vous êtes allés en Europe récemment, n’est-ce pas?
Oui, au Portugal. Voyager avec deux jeunes enfants, c’est du sport, mais on a survécu! C’était notre deuxième voyage en famille et les filles ont vraiment eu la piqûre. D’ailleurs, elles nous demandent régulièrement quand nous allons reprendre l’avion! Elles devront patienter un peu, car pour l’instant, je me dédie à mes études en enseignement.
