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L'article provient de Le Journal de Montréal

Report des suspensions: soupir de soulagement chez les syndicats

Claire Montour (à droite).
Claire Montour (à droite). Photo d'archives
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Vincent Larin

2021-10-13T19:59:10Z
2021-10-13T20:16:15Z
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Les syndicats poussent un soupir de soulagement après l’annonce du ministre de la Santé, Christian Dubé, du report au 15 novembre de la suspension du personnel du réseau non vacciné.

• À lire aussi: Vaccination obligatoire reportée: «les antivaccins vont prendre ça comme une victoire»

• À lire aussi: Réseau de la santé: Québec reporte la vaccination obligatoire  

  • Écoutez l'entrevue avec Robert Comeau, président par intérim chez l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux, sur QUB radio:

 

«C’est une sage décision puisque l’impact aurait été terrible sur notre réseau. D’appliquer le plan de contingence vendredi aurait été catastrophique», insiste la présidente de la Fédération de la santé du Québec, affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (FSQ-CSQ), Claire Montour.

Son syndicat réclame maintenant que le gouvernement se concentre à réduire la pression sur le réseau de la santé d’ici à la prochaine date butoir.

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«Ça va donner le temps aux gens qui hésitent à se faire vacciner d’avoir un moment pour le faire», s'est réjoui, pour sa part, le président par intérim de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), Robert Comeau.

Tant à l’APTS qu’à la CSN, on refuse toutefois de dire quelle sera la position à l’approche du 15 novembre. Les deux syndicats invitent tout de même leurs membres à aller se faire vacciner.

Mais, selon Robert Comeau, le gouvernement doit communiquer son plan de contingence. Il souhaite aussi qu’on permette un meilleur accès à la vaccination sur les lieux de travail.

«On évite le chaos à court terme, mais nous ne sommes pas sortis du bois. Le réseau demeure extrêmement fragile», a fait savoir la vice-présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé, Isabelle Groulx.

Elle presse également le gouvernement de collaborer avec les syndicats afin de réorganiser les services offerts dans les établissements puisqu’«actuellement, ce n’est pas le cas». Notamment, la FIQ souhaite la fin du temps supplémentaire obligatoire (TSO).

Un échec pour le gouvernement, dit l’opposition

Au Parti libéral et à Québec solidaire, on souligne qu’il s’agit d’un «constat d’échec» pour le gouvernement Legault.

«La CAQ ressemble à un parent qui menace son enfant d’une punition et qui ne l’applique jamais. La vaccination des travailleurs de la santé est primordiale pour lutter contre la pandémie», a insisté la libérale Marie Montpetit.

«En obligeant la vaccination du personnel soignant dans le réseau de la santé sans prévoir de plan de contingence, le ministre Dubé a lancé les dés et il a perdu son pari», a indiqué le porte-parole solidaire en matière de santé, Vincent Marissal.

«Soyons clairs: à 48h du gouffre, il est préférable de rebrousser chemin que de laisser le réseau s'écrouler, mais le gouvernement doit absolument tirer des leçons de cet échec et arrêter l'improvisation», a-t-il ajouté.

Au Parti québécois, on se réjouit de voir le ministre finalement céder à la demande, adressée la semaine dernière, de repousser la suspension du personnel non vacciné.  

  • Écoutez l'entrevue de Paul St-Pierre Plamondon avec Benoit Dutrizac sur QUB radio:   

«L’échéance arrivait beaucoup trop rapidement; les bris de service, déjà trop nombreux, promettaient de se multiplier dans le réseau. Ensemble, nous avons réclamé du temps pour réorganiser les services, et l’utilisation judicieuse de tests de dépistage, plutôt que l’emploi de la ligne dure, surtout que le taux de vaccination ne cesse d’augmenter», a rappelé le chef de la formation, Paul St-Pierre Plamondon.

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