Qui sont les Huskies de la Saskatchewan?
Philippe Asselin
Compte tenu de la réalité du football universitaire au Canada, c’est une équipe méconnue des amateurs québécois qui se présentera au CEPSUM samedi pour disputer la Coupe Uteck aux Carabins de l’Université de Montréal.
Ce qui saute aux yeux en premier lieu quand on regarde les statistiques des Huskies de la Saskatchewan, c’est que leur attaque est capable d’inscrire énormément de points. En six parties de la saison régulière, les champions de l’Ouest ont amassé 301 points, soit 103 de plus que n’importe quelle autre formation de leur circuit.
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«C’est une attaque qui a énormément de profondeur et qui est propulsée par trois excellents porteurs de ballon», analyse le descripteur des matchs des Huskies à la radio, Wray Morrison.
Ensemble, Adam Machart, Josh Ewanchyna et Ruker Frank ont totalisé 1036 verges au sol en saison régulière. Ils ont aussi fait souffrir les défensives adverses lors des éliminatoires.
Selon Morrison, c’est en raison de leurs succès que l’attaque aérienne des Huskies est capable de faire des ravages.
«Quand ils sont en mesure d’installer leur jeu au sol, ça permet aux Huskies d’ouvrir le livre de jeux et de connaître beaucoup de succès via les airs. De plus, la ligue offensive est expérimentée. Elle est capable d’ouvrir des corridors et de bien protéger le quart-arrière.»
Le descripteur sert également un avertissement aux Carabins.
«S’ils sont en mesure d’arrêter le jeu au sol, ils en auront plein les bras avec le jeu aérien», a-t-il dit en soulignant que les receveurs de passes Sam Baker et Daniel Perry ont amassé respectivement 148 et 143 verges lors de la demi-finale contre les Thunderbirds d’UBC.
Et défensivement?
En ce qui concerne la défensive des Huskies, le quart-arrière des Bleus Jonathan Sénécal pourrait trouver le temps long ce samedi.
«Ils ont un front défensif composé des vétérans Nathan Cherry et Riley Pickett. Ces deux gars-là réussissent beaucoup de sacs du quart et ils sont tout le temps dans le champ arrière adverse», affirme Morrison.
Les champions de la Coupe Dunsmore devront aussi faire attention au secondeur Nick Wiebe, qui a précédemment évolué pour l’Université Oregon, dans la NCAA.
«Particulièrement depuis le début des éliminatoires, l’unité défensive des Huskies est de plus en plus dominante. Elle épuise la ligne offensive adverse et finit toujours par frustrer le quart-arrière.»
Sur une lancée
Comme les Carabins, les Huskies ont subi une seule défaite en 2021. C’était lors de leur premier affrontement de la campagne. Depuis, ils sont sur une impressionnante lancée.
«Après leur revers, ils ont fait un gros effort pour corriger certaines lacunes, se souvient Morrison. Ce qui m’a le plus impressionné cette saison, c’est que les joueurs ont souligné les éléments qu’ils ont moins bien fait après leurs victoires. C’est assez inhabituel et ça démontre leur désir de devenir une équipe qui n’a pas de faiblesse.»
En ayant vu d’autres durant sa longue carrière de journaliste, Morrison n’a pas voulu embarquer dans le jeu des prédictions. Il s’est tout de même permis une observation.
«Si la météo se met de la partie et que cela a un impact sur le jeu aérien, je sais que les Huskies sont très confiants par rapport à leur jeu au sol.»
Que les Carabins se le tiennent pour dit!