Québec est en train de rater ses cibles climatiques
Agence QMI
Le Québec est en train de rater ses cibles climatiques de 2030 en raison des tendances de consommation d’énergie, selon un récent rapport.
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L’étude de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie de HEC Montréal publiée lundi révèle que les ventes d’essence sont à la hausse, et que le parc de véhicules à essence et la superficie de plancher à chauffer en croissance.
Par ailleurs, l’amélioration de la performance énergétique des industries demeure, elle, insuffisante, selon l’étude qui observe que l’énergie n’évolue pas à la hauteur des ambitions climatiques du Québec.
La part des ventes des VUS et autres camions à essence continue d’augmenter dans le marché avec 71 % en 2021, contre 24 % en 1990, tandis que les véhicules électriques représentent 9 % des ventes de nouveaux véhicules.
La consommation d’électricité par habitant était de 19 306 KWh à travers toute la province, mais c’est la région de Montréal qui consomme le plus d’électricité, avec un total de 30 TWh en durant la même période.
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Le taux de motorisation régional place la Montérégie en tête, avec 914 173 véhicules personnels, suivie de Montréal (793 712) et de la Capitale-Nationale et les Laurentides, avec plus de 400 000 automobiles.
«Sans mesures additionnelles à celles identifiées dans le Plan pour une économie verte 2030, le Québec ne pourra décarboner de façon structurante son économie et atteindre ses objectifs climatiques à l’horizon 2030 et 2050», a souligné Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la Chaire.
«Pour réussir la transition, il faudra en priorité réduire notre consommation énergétique afin de mieux absorber les coûts des énergies émergentes et de l’électrification», a-t-il suggéré, estimant nécessaire un recours à l’écofiscalité et à l’économie circulaire.