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Transports

Pourquoi n'y a-t-il pas plus de vélo d'hiver au Québec?

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Photo portrait de Léa Ilardo

Léa Ilardo

2022-01-24T10:00:00Z
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Au Québec, les déplacements en vélo l’hiver sont le fait d’une poignée de personnes très, très motivées. Or, ailleurs dans le monde, dans certaines régions qui ont un climat semblable au nôtre, faire du vélo, quelle que soit la saison, c'est juste normal. Pourquoi ? Je vous explique.

• À lire aussi: La «ville 15 minutes» est-elle LA solution à la crise climatique?

Ce que ça veut dire, c’est que le froid et la neige ne sont pas une vraie excuse. Même en hiver, on continue d’apprécier les activités en plein air, en étant bien habillé. Alors pourquoi la grande majorité des personnes rangent leur vélo une fois les premiers flocons arrivés ? La Finlande, un pays au climat similaire à celui du Québec, a des réponses à nous offrir : là-bas, le vélo en hiver est plus la norme que l’exception.

Les clés de la réussite : sécurité et entretien des pistes cyclables 

Il y a deux conditions gagnantes à réunir pour voir plus de cyclistes pédaler en hiver. La première, c’est la présence de pistes cyclables sécuritaires (cela dit, c’est aussi la première condition de façon générale, pas seulement en hiver). Une piste cyclable sécuritaire est séparée de la rue par un terre-plein, et est idéalement unidirectionnelle (ex. le REV sur la rue Saint-Denis à Montréal). Parce qu’une piste seulement repérable par son marquage au sol en été devient au mieux invisible en hiver car recouverte de neige, au pire le réceptacle d’un banc de neige.

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La deuxième condition, c’est que le déneigement des pistes cyclables soit exemplaire. Dans la ville de Oulu, en Finlande, lors d’une tempête, on déneige aussi rapidement les pistes cyclables que les routes, parce qu’elles sont aussi importantes que les secondes pour se déplacer d’un point A à un point B. 

Des progrès qui pointent le bout de leur nez 

Même si on est en retard au Québec, le nombre de cyclistes en hiver augmente, notamment, parce qu’il y a plus de pistes cyclables et qu’on les déneige de plus en plus. Montréal développe une culture du vélo avec son Réseau Express Vélo ; Longueuil a récemment annoncé déneiger 14 km de la route verte ; mais aussi Candiac, Gatineau, Québec et Granby font des efforts pour déneiger les voies cyclables l’hiver et favoriser la pratique du vélo 4 saisons. Lorsqu’on sait qu’un tiers de nos émissions de GES proviennent du transport routier, on ne peut que se réjouir de voir du monde défier la culture du tout à l’auto, peu importe la saison !

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