Pour une rare fois, Mylène St-Sauveur se confie sur son rôle de maman
Daniel Daignault
Le bonheur se lit dans les superbes yeux de Mylène St-Sauveur. Le bonheur de jouer un personnage qu’elle adore dans Alertes, l’efficace Lily-Rose Bernard, et aussi le bonheur d’être une amoureuse comblée et la mère d’une petite fille prénommée Françoise. Rencontre fort intéressante avec une comédienne qui a aussi des projets plein la tête!
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Je suis chanceuse, car j’ai atteint mes 20 ans de carrière au cours de la dernière année. C’est fou de réaliser que deux décennies ont déjà passé. C’est surtout entre 20 et 30 ans que ça a passé vite, ça n’a pas de sens. Pourtant, c’est là que j’ai fait la majeure partie de mes projets, autant au théâtre qu’à la télé, au cinéma et à l’animation. J’ai eu la chance de porter plusieurs chapeaux et j’ai peine à imaginer ce qu’il va se passer d’ici mes 40 ans. J’ai hâte de voir!» lance Mylène St-Sauveur, qui fêtera ses 34 ans le 12 mars.
Souvenons-nous que la comédienne a notamment incarné Fanny, dans la série Hubert et Fanny, diffusée en 2018, sans oublier Olivia dans L’heure bleue. Présentement, elle se dit très privilégiée de jouer Lily-Rose, un des principaux rôles d’Alertes. «Un rôle comme celui-là sur une série annuelle, c’est fantastique! J’en parle souvent avec mon collègue Frédéric Pierre. On sait qu’on est réellement choyés d’être des capitaines de bateau sur Alertes et d’accueillir de nouveaux personnages, du nouveau monde sur notre plateau à chaque bloc de tournage», ajoute celle qui est d’ailleurs en tournage jusqu’en juin pour la série. Elle annonce que son personnage vivra des moments difficiles et remettra en doute ses capacités et son travail. «Ce sera une autre sorte de descente aux enfers pour elle.»
Une longue feuille de route
Mylène fait partie des comédiennes qui ont commencé très tôt dans le métier. On l’a vue dans plus d’une vingtaine de productions télévisuelles. Elle n’avait que 13 ans quand elle a joué dans le film L’incomparable Mlle C. «On est une gang à qui c’est arrivé. Je pense à Karine Vanasse, Caroline Dhavernas, Mélissa Désormeaux-Poulin, Catherine Brunet, Juliette Gosselin et Sarah-Jeanne Labrosse. Moi, j’ai fait du théâtre de 7 à 10 ans, puis je me suis inscrite dans une agence de casting, ce qui m’a permis de faire des publicités, de la figuration et d’apprendre le métier. Mes parents voyaient bien que ça m’allumait et que j’étais imprégnée de tout ce qui était artistique.» Après 20 ans de carrière, quels sont ses rêves sur les plans tant professionnel que personnel? «D’abord, je rêve que le jeu persiste dans ma carrière jusqu’à ce que j’aie des cheveux blancs. J’en ai déjà, mais disons plus, pas mal plus! (rires) Je rêve de pouvoir faire ça toute ma vie. J’aimerais aussi faire davantage de cinéma et, dans mes grands rêves, de pouvoir continuer de voyager pour faire ce que j’aime. À plus court terme, j’aimerais peut-être produire des choses qui sont proches de mes valeurs et de mes intérêts. J’ai envie de créer des choses, j’ai des idées de séries documentaires.»
«Ma fille grandit tellement vite!»
La maman d’une fillette de deux ans a aussi des idées destinées aux enfants. «J’ai envie d’offrir quelque chose. Ma petite m’amène à me regarder d’une nouvelle façon. J’ai des idées de projets, je suis en train de mettre mes lignes à l’eau. Cette année, je suis dans l’action, je veux cogner aux portes, arrêter de me sentir comme un imposteur. Je me dis qu’il y a des gens de mon âge qui créent, qui sont réalisateurs, producteurs, et je suis à l’âge où ça peut s’apprendre. J’ai envie de dire: “Hé! Je ne connais pas grand-chose dans votre domaine, mais est-ce possible que je sois mentorée par quelqu’un?” Je ne sais pas si les projets vont aboutir, mais j’ai envie de voir si ça se peut, créer un projet de A à Z.»
Mylène avoue que depuis qu’elle est devenue mère, elle a dû apporter des ajustements à ses habitudes. Personne n’y échappe! «Au quotidien, ça m’a demandé une routine que je n’avais pas. J’étais du genre très couche-tard et lève-tard. Une chance que mon chum (Ludovick Bourdages, le père de sa fille) est un lève-tôt, ça m’oblige à me lever le matin. Ça m’a aussi appris à aller chercher de l’aide auprès de ma communauté, ma famille, mes amis, mes voisins. J’ai réalisé que je ne peux pas tout faire toute seule, alors je suis allée chercher ces outils-là. J’habite en copropriété à Montréal, un endroit où on forme une petite communauté. On est cinq familles, on a 8 enfants à 10 parents, et ils vont presque tous à la même garderie. On s’entraide, on fait des jeux dans la cour, on fait des cinq à sept et on organise des pique-niques. Ce sentiment de communauté est si agréable! Je suis vraiment contente d’avoir découvert ça avec Françoise!»
La venue de sa fille a-t-elle eu des répercussions sur son travail d'actrice? «Je dirais qu'il y a un lâcherprise. Quand on a un enfant, il faut développer sa capacité d’adaptation; on prévoit des choses, mais tout peut changer. Si je ramène ça à mon travail, quand il arrive quelque chose pendant une scène, j’essaie d’être plus à l’écoute de mon partenaire et dans le moment présent. Je m’aperçois aussi qu’avec ma fille, ça va très vite. Elle grandit tellement vite! Je n’ai pas envie de rater quelque chose, je veux tout voir, être là pour le spectacle à la garderie, aller au verger, me créer des souvenirs avec elle. Et j’en profite aussi pour être heureuse sur mes plateaux.» Parenthèse ici au sujet de son compagnon de vie depuis 2018. «Ludovick va lancer son podcast dans quelques semaines, et il est chroniqueur, animateur, journaliste et recherchiste. Il est, entre autres, à l’émission On va se le dire.»
Si, un jour, Françoise compte suivre les traces de sa mère, Mylène confie que, d’abord et avant tout, il faudra qu’elle ait envie de le faire pour les bonnes raisons. «Ça peut être un jeu au début. Si elle veut en faire un métier, on va regarder ça ensemble. Je lui dirai qu’elle doit être bien entourée, se trouver un comptable, un agent, et d’essayer des choses, de suivre des cours de chant, de danse et de s’amuser! Et j’aimerais qu’un jour, ma petite soit fière de moi et qu’elle puisse dire que j’ai aimé ma job», conclut-elle.
Suivez Mylène St-Sauveur dans Alertes, le lundi à 21 h, à TVA.