Convois à Washington: plus de 700 gardes nationaux déployés en prévision
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Agence QMI
Après Ottawa, c’est au tour de Washington DC de se préparer à l’arrivée possible de convois de camionneurs, samedi, en autorisant déjà le déploiement de 700 gardes nationaux et 50 véhicules tactiques.
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Le ministère de la Défense a ainsi donné mardi l’autorisation pour cette présence militaire, qui permettra d’assurer le commandement, le contrôle et le soutien aux points de circulation, a rapporté CNN.
Les membres de la Garde nationale ne seront toutefois pas armés et l’utilisation d’hélicoptères ou d’autres appareils aériens n’a pas été autorisée.
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Deux demandes distinctes de soutien avaient été envoyées au Pentagone en marge de l’arrivée de ces possibles convois dans la capitale américaine.
Le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, a ainsi approuvé l’envoi de 400 gardes nationaux et des véhicules tactiques pour une demande formulée mercredi par l’Agence de sécurité intérieure et de gestion des urgences du District de Columbia. Les véhicules seront placés à des postes de circulation désignés dès samedi après-midi et sont autorisés à rester jusqu’au 8 mars.
Les 300 autres membres de la Garde nationale devront surveiller certaines entrées du Capitole, à la demande de la police du Capitole, au plus tard dès 7 h samedi matin.
Les autres forces de l’ordre de la région de Washington ont indiqué qu’elles suivaient de près la situation, tout comme la Maison-Blanche. Rappelons que le président américain Joe Biden doit prononcer le discours sur l’état de l’Union le 1er mars prochain.
«Si [les camionneurs] sont ignorés, on ne sait jamais ce qui pourrait se passer à partir de là», a déclaré Mike Landis, l’un des organisateurs du convoi, qui a assuré qu’il s’agira d’une manifestation pacifique.
Un convoi anti-restrictions se rassemble en Californie
Quelques centaines de routiers et manifestants opposés aux mesures sanitaires mises en œuvre contre le COVID-19 aux États-Unis se sont rassemblés mercredi matin dans le sud de la Californie pour former un «convoi» en direction de la capitale américaine, à 4 200 km de là.
Les organisateurs de ce «convoi du peuple», soutenus par de nombreuses organisations conservatrices antivaccins et anti-masques, ont prévu d'arriver à la périphérie de la capitale Washington le 5 mars pour une démonstration de force.
«Il est temps de rouvrir le pays», proclament-ils sur leur site internet, où le montant des donations reçues atteignait mercredi matin plus de 460 000 dollars selon ces émules des manifestants canadiens qui, après un convoi similaire, ont bloqué la capitale Ottawa pendant plus de trois semaines.
«Il est temps que les élus œuvrent de concert avec les travailleurs américains pour restaurer la liberté», ajoute le manifeste, qui réclame notamment «la fin de l'état d'urgence national» décrété par le gouvernement pour lutter contre le COVID-19 et «le rétablissement de la Constitution», selon eux bafouée par les mesures sanitaires.
Ce mot d'ordre a attiré quelque 200 véhicules sur le parking d'un stade à Adelanto, petite ville de Californie du sud, pour la plupart ornés de drapeaux américains, de bannières proclamant «liberté». C'est d'ici que le convoi vers Washington doit partir.
Des camionneurs de Pennsylvanie ont aussi mentionné qu’ils souhaitent se rendre à Washington DC.
Le refus des vaccins contre le COVID-19 et du port du masque sont devenus une ligne de fracture au sein de la société américaine, voire un marqueur d'appartenance politique.
Plusieurs gouverneurs républicains ont ainsi invoqué la protection des libertés individuelles pour instaurer des interdictions d'obligations de port du masque dans leurs États.