Paul Kariya comprend très bien les joueurs
Agence QMI
La Ligue nationale de hockey (LNH) a annoncé son retrait des Jeux de Pékin cette semaine et s’il y a un homme pouvant saisir toute la déception envahissant les nombreux joueurs qui auraient participé à l’événement, c’est bien Paul Kariya.
Ayant pris part aux Olympiques de Lillehammer en 1994 à titre de hockeyeur amateur, l’ex-attaquant vedette devait porter les couleurs du Canada à Nagano quatre ans plus tard. La compétition allait se passer au pays du Soleil levant et pour celui qui évoluait à l’époque avec les Mighty Ducks d’Anaheim, le tout avait une saveur particulière, puisque son père est un Canadien d’origine japonaise. Sa mère et ses deux grands-mères devaient aussi se rendre de l’autre côté de l’océan Pacifique. Or, une commotion cérébrale – résultat d’un coup de bâton à la tête de la part de Gary Suter, des Blackhawks de Chicago – subie juste avant le départ pour l’Asie avait ruiné ses plans.
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Aussi, Kariya comprend la signification d’un rendez-vous manqué. «Je suis certain que chaque joueur est déçu, il n’y a aucun doute dans mon esprit, a indiqué Kariya au site The Athletic. Je le serais sûrement. Mais en même temps, en raison de ce qui se passe avec la COVID-19, il y a un plus gros élément dans le portrait. Je ne suis plus là maintenant [dans la LNH], donc je ne commenterai pas la décision, mais je serais déçu et c’est compréhensible.»
Plus gros que tout le reste
Effectivement, une occasion de jouer aux Jeux ne se présente pas à tous les jours et constitue un immense privilège selon lui.
«Peu importe le sport, le plus grand honneur que vous pouvez recevoir en tant qu’athlète est de représenter votre pays. Et le sommet du sport dans notre société, ce sont les Olympiques. Comme joueur de hockey, porter le chandail du Canada – la première fois fut chez les moins de 18 ans – a constitué une expérience incroyable. Seulement avec votre fierté d’évoluer pour votre pays, les Jeux se trouvent à un tout autre niveau», a-t-il commenté.
Pour appuyer ses dires, l’ex-numéro 9 des Canards illustre l’exemple d’athlètes issus d’autres disciplines.
«Si vous discutez avec un patineur artistique, un bobeur ou tout autre individu, peu importe son sport, il vous dira la même chose. Leurs championnats du monde sont de grands honneurs également, mais c’est différent de l’expérience de performer aux Olympiques.»
Par ailleurs, Kariya admet que les Jeux demeurent pour le public une source de divertissement bien appréciée en ces temps moroses. D’après lui, les derniers Jeux d’été – ceux de Tokyo plus tôt cette année – ont permis à plusieurs de panser des plaies béantes.
«Vous cessez de vous inquiéter au sujet de la COVID-19 et vous devenez un partisan de ces athlètes, a-t-il dit. C’était formidable à regarder. Pour la société, ce fut bon de laisser de côté les soucis, que ce soient les divergences d’opinion sur la politique ou celles sur la vaccination. Il s’agissait seulement de voir à l’œuvre des athlètes être à leur mieux en accomplissant des trucs extraordinaires.»
«Ça pourrait être plus que jamais important de compter sur cela présentement.»