Convoi de la liberté: Pat King reste détenu
Yves Poirier | TVA Nouvelles
L’un des principaux organisateurs du convoi de la liberté, Pat King, restera derrière les barreaux, a tranché vendredi un juge au palais de Justice d’Ottawa.
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Le juge s’est fait un devoir de rappeler la liste des impacts de ce siège sur la population, sur les enfants dont les écoles et garderies ont été fermées, sur les travailleurs, en soulignant le harcèlement dont certains ont été victimes et le bruit incessant. Une occupation qui s’est poursuivie malgré les demandes répétées de la police et des élus qui ordonnaient leur départ.
Le juge a reproché à Pat King de ne pas avoir pris au sérieux l’impact de cette manifestation sur la vie et le quotidien des gens, allant jusqu’à parler de son indifférence.
Il a aussi relevé des propos de l’accusé véhiculés sur les réseaux sociaux concernant l’utilisation d’armes et de projectiles pour venir à bout du gouvernement.
King est accusé de méfait, d’avoir conseillé de désobéir à une ordonnance du tribunal, d’avoir conseillé de commettre des méfaits et d’avoir conseillé de commettre de l’obstruction au travail des policiers.
DERNIÈRE HEURE
— Yves Poirier (@poirieryvesTVA) February 25, 2022
Le leader radical du convoi de camionneurs, Pat King, n'est pas libéré.
Le juge a parlé de ''l'indifférence'' de King face au sort des citoyens d'Ottawa et a relevé des propos de l'accusé qui voulait prendre les armes pour renverser le gouvernement.@tvanouvelles pic.twitter.com/92HeAdYHck
Assis dans le box des accusés, Pat King attendait impatiemment de savoir s’il devait passer un autre week-end derrière les barreaux ou s’il pourrait regagner l’Alberta où il séjournait chez une femme qu’il connaît à peine et qui s’est engagée à payer sa caution de 50 000$ et de le surveiller. Mais le juge n’a pas confiance non plus en cette femme.
Vendredi matin, l’accusé s’est notamment fait dire de porter son masque adéquatement.
La partie n’était pas gagnée d’avance pour Pat King puisque l’avocat de la Couronne avait présenté vendredi matin au juge de nouveaux arguments qui font état de son passé trouble.
En 2016, alors qu'il était impliqué dans un dossier de menaces, King avait dû remettre une arme enregistrée qu’il possédait. Or deux jours plus tard, il s’est procuré une arme prohibée et a caché cet achat à la Gendarmerie royale du Canada (GRC), a relaté la Couronne.
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L’avocat de la défense avait demandé au juge de rejeter ces nouveaux éléments de preuve, estimant qu’ils n’étaient pas admissibles puisque la Couronne les présente tardivement.
Notons que Pat King pourrait écoper de jusqu’à deux ans de prison s’il est trouvé coupable de méfait. Il reviendra en cour le 18 mars.