Interventions policières: «si on demande des enquêtes toutes les fois, on va manquer d’enquêteurs»

Même s’il estime que le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) a pris la bonne décision lorsqu’il a suspendu cinq agents, un ex-policier est d’avis qu’il faut «contextualiser» les interventions avant de monter sur ses grands chevaux.

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«Il y a une chose qui m’a interpellé, c’est lorsqu’on a dit qu’il y a trois des cinq policiers qui avaient été également impliqués dans l’événement du Portofino. [...] Les policiers qui travaillent dans ce genre d’escouade, ils font affaire avec une clientèle qui n’est pas nécessairement encline à vouloir prendre une tasse de café et faire une table de concertation. Ce sont des gens qui sont en boisson», note André Durocher.

Reste qu’il demeure important selon lui de prendre le fil des événements au complet en considération lors de tels événements.

«S’il fallait qu’on demande des enquêtes publiques ou des enquêtes indépendantes toutes les fois qu’il y a des scènes comme ça, on va manquer d’enquêteurs au Québec tantôt comme on manque d’infirmières», lance l’ex-policier.

N’empêche que la suspension des agents reste un geste «courageux» ne serait que par «souci de transparence» ou même pour «protéger les policiers eux-mêmes».

«Même si ça doit être dur pour l’égo [...] imaginez si ce soir ils travaillent et ils sont mis dans une autre situation, ils peuvent hésiter avant d’intervenir, ils peuvent surréagir. Je pense que c’est une bonne chose qui a été faite par le Service de police de la ville de Québec», explique-t-il.