Poussée phénoménale des cas et hospitalisations : «On est dans une situation très critique»
TVA Nouvelles
Alors que la clef de la lutte à la pandémie réside notamment dans le dépistage et le traçage du virus, le Québec, peine à tester la population tellement le variant Omicron se répand comme une trainée de poudre.
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Selon Roxane Borgès Da Silva, professeure à l’École de santé publique de l’Université de Montréal, difficile dans les circonstances actuelles de connaître réellement le portrait de la pandémie dans la province.
«On a aucune idée du nombre de personnes qui sont infectées actuellement. Le nombre de cas n’est plus du tout un indicateur fiable. Ce qui est sûr, c’est qu’on a certainement un nombre de gens infectés qui sont asymptomatiques, donc ils ne savent pas qu’ils sont infectés. On a très certainement des gens infectés qui ont fait des tests rapides qui ont confirmé la COVID. Et on a des gens qui ne veulent pas aller faire des queues de deux ou quatre heures pour se faire dépister et qui restent chez eux, ce qui est compréhensible», explique Mme Borgès Da Silva.
Elle considère qu’actuellement, le seul indicateur fiable de la transmission d’Omicron sont les hospitalisations.
Ainsi, parce qu’il manque de données et d’informations quant au nombre de cas, il devient difficile de modéliser la pandémie, mais également de faire des prévisions.
«Malheureusement, on n’a aucune idée fiable du nombre de cas, et donc ça devient de plus en plus difficile de prévoir les hospitalisations. On voit d’ailleurs aujourd’hui qu’on est à une cinquantaine de lits dépassés l’alerte 4, ce qui veut dire qu’on va augmenter le délestage et devoir arrêter toutes les chirurgies non urgentes et semi-urgentes», déplore-t-elle.
Mme Da Silva considère que la population doit se responsabiliser au maximum afin d’atténuer la propagation de la COVID.
«On est dans une situation très critique de la crise actuellement. Il faut espérer que toute la population du Québec se responsabilise et minimise ses contacts. Parce qu’on le voit, c’est dramatique le nombre de personnes contaminées. Même si le variant Omicron est moins virulent, la loi des grands nombres fait que si on a 20 000 cas, on va avoir forcément des hospitalisations supplémentaires... Il faut absolument faire attention», insiste-t-elle.
***Voyez son entrevue intégrale dans la vidéo ci-dessus.***