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Société

Hôpitaux: «On a vraiment des situations critiques», selon Diane Lamarre

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TVA Nouvelles

2021-09-13T22:09:33Z
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 La forte pression continue de se faire sentir dans le réseau hospitalier, qui a de la difficulté à répondre à la demande. 

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«Dans toutes les régions du Québec, il y a des centres hospitaliers importants qui sont dans le rouge, qui dépassent le 100% de taux d’occupation à l’urgence», explique Diane Lamarre, pharmacienne et professeure titulaire de clinique. 

«On a vraiment des situations critiques. En Montérégie, on a des hôpitaux comme l’Hôtel-Dieu de Sorel qui sont à 180% de taux d’occupation. C’est énorme, et on n’est pas encore rentrés dans la vraie période de l’influenza», souligne-t-elle.

Mme Lamarre note que ceci s'ajoute à d’autres problèmes, comme la pénurie de personnel et l’accès inadéquat au bon moment aux soins de première ligne. 

«C’est sûr que si on retarde de deux-trois jours une consultation ou si on aurait pu commencer un traitement efficace, on se retrouve dans une situation plus aggravée au niveau des infections, qui justifie parfois une hospitalisation et le recours à l’urgence. Il faut améliorer la première ligne pour qu’on puisse régler les problèmes le plus rapidement possible et prévenir. En santé mentale, c’est vrai aussi», dit-elle.

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La pharmacienne explique qu'il est urgent de s’asseoir avec le personnel et d'essayer de trouver des solutions au niveau des horaires et de la prévisibilité du travail. 

«Il faut que les employés se sentent respectés à travers tout ça. Les gens qui ont choisi le système de santé aiment ça, ils ont une passion pour ça, mais ça fait trop longtemps qu’on leur demande de se priver d’une vie normale et adéquate, et donc on a besoin qu’on réajuste leurs horaires», note-t-elle.

Elle cite en exemple les infirmières à Montréal qui peuvent choisir d’être sur des horaires de 8 heures ou des horaires de 12 heures.

«II y a des enjeux de gestion clairement, par rapport aux PDG des CISSS et des CIUSSS, par rapport à chaque centre hospitalier et une gestion qui tient compte des spécificités régionales aussi.»

Les manifestations anti-vaccin déplorées

Il y a eu une myriade de manifestations contre la vaccination obligatoire, et maintenant il y en a même devant les hôpitaux, ce qui choque nombre de travailleurs de la santé et de politiciens. 

«On peut perturber les soignants qui veulent entrer pour travailler et on peut aussi perturber les patients qui auraient besoin de se rendre et qui hésiteront à le faire parce qu’ils ne veulent pas être exposés à ces manifestations-là», note Mme Lamarre. 

Elle explique qu'il y a un précédent dans notre législation, alors qu'en 2016, dans le cadre du projet de loi 92, une norme avait été inclue pour interdire de manifester à moins de 50 mètres des cliniques d’avortement. 

«C’est sûr que les lieux de soins doivent être protégés. Il faut que les gens y aient accès sans risque.»

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