Oilers: des complices de Bakersfield
Jean-François Chaumont
«Pas de problème!» : Jay Woodcroft a offert cette réponse en français quand on lui a demandé si on pouvait lui poser une question du champ gauche au sujet de Jean-François Houle.
En plein cœur de la finale de l’Association de l’Ouest, les Oilers cherchent à limiter les entrevues individuelles. Encore plus quand l’équipe vient de perdre les deux premiers matchs sur la glace du Ball Arena à Denver.
- À lire aussi: L’efficacité déroutante d’Adam Fox
- À lire aussi: Jordan Dumais a le dernier mot sur Joshua Roy
Mais Woodcroft restait bien calme à quelques heures de reprendre l’avion en direction d’Edmonton. Il avait un sourire dans le visage quand on l’a libéré de l’actualité de sa série entre l’Avalanche et les Oilers pour qu’il nous décrive sa relation avec Houle.
Avant de remplacer Dave Tippett derrière le banc des Oilers le 10 février dernier, Woodcroft se retrouvait dans le rôle d’entraîneur-chef des Condors de Bakersfield dans la Ligue américaine (LAH). Il a occupé ce poste avec l’équipe-école des Oilers de 2018-2019 jusqu’à sa promotion dans la grande ligue.
À Bakersfield, il a côtoyé Houle pendant trois saisons complètes.
Aujourd’hui, Woodcroft se bat pour une place en finale de la Coupe Stanley, alors que Houle rêve aussi d’une présence en finale, mais dans la LAH avec le Rocket de Laval. Le Rocket affrontera à compter de samedi les Thunderbirds de Springfield en finale de l’Est.
«Je suis très heureux pour J-F Houle, a dit Woodcroft. Il vient d’une famille pratiquement royale à Montréal avec les Houle et son père Réjean!»
«Quand j’ai choisi de devenir un entraîneur-chef, je suis parti à Bakersfield dans la LAH. J’ai rencontré JF au sein de mon personnel. Il a travaillé avec moi pendant trois ans. Nous avons connu du succès ensemble.»
Une bonne tête
Houle a agi comme adjoint à Bakersfield de 2015-2016 à 2020-2021. Woodcroft a aussi longtemps joué le rôle d’adjoint, ayant ce titre de 2008-2009 à 2014-2015 avec les Sharks de San Jose et de 2015-2016 à 2017-2018 avec les Oilers. Il avait suivi Todd McLellan à San Jose et à Edmonton. Ironiquement, Woodcroft a éliminé McLellan et les Kings de Los Angeles à sa première expérience en séries lors du premier tour.
Mais revenons à Houle. L’entraîneur-chef des Oilers a salué son parcours au fil des années.
«JF a une bonne tête de hockey. Il a franchi les marches une à la fois, a-t-il rappelé. Il a dirigé des équipes dans la NCAA, dans la LHJMQ, dans l’ECHL et dans la LAH. Il a toujours fait du bon boulot, partout où il est passé.»
«À Laval, je sais qu’il connaît du succès. Il se retrouve avec un autre ancien de l’organisation des Oilers, Kelly Buchberger. Je suis fier de lui. Je suis fier de dire que JF a travaillé pour notre organisation. Il a obtenu une chance avec le Rocket pour un poste d’entraîneur-chef et il en profite.»
«C’est bon pour les Oilers, mais c’est aussi bon pour le rayonnement des Condors de Bakersfield, a-t-il continué. Au mois de février, j’ai eu la chance de faire le saut dans la Ligue nationale avec les Oilers et Dave Manson m’a suivi en même temps. Le développement est aussi réel pour les entraîneurs.»
Avec une seule question, Woodcroft aura offert une réponse plus longue que les six ou sept réponses de Connor McDavid après le revers de 4 à 0 dans le deuxième match contre l’Avalanche.