Publicité
L'article provient de TVA Sports

NBA à Montréal : des visiteurs mythiques

Partager
Photo portrait de Benoît Rioux

Benoît Rioux

2022-10-13T22:47:30Z
Partager

Les Celtics de Boston sont à Montréal et ils auront dans leur coin l’une des grandes légendes du mythique club, soit Robert Parish, pendant le match préparatoire prévu vendredi soir au Centre Bell face aux Raptors de Toronto.

En toute simplicité, il a été possible de rencontrer Parish, un géant de 7 pi. 1 po., jeudi après-midi, dans un hôtel du centre-ville. Membre du Temple de la renommée du basketball depuis 2003, l’homme de 69 ans se range évidemment derrière ses Celtics. Il explique toutefois sa présence à Montréal par son ardent désir d’aider à promouvoir le basketball partout dans le monde.

«J’adore le basketball, contrairement au hockey et au baseball, a-t-il avoué, durant l’entrevue. Je sais que les Bruins et le Canadien avaient souvent de bonnes équipes, à une époque où je jouais avec les Celtics [entre 1980 et 1994]. Nous partagions le Garden de Boston avec les Bruins. Je n’ai qu’une plainte face à ça : parfois, notre terrain de bois devenait glissant avec cette glace qui était en dessous, surtout au printemps. C’était comme marcher sur l’eau glacée.»

Publicité

Rien pour développer son amour pour le hockey. Somme toute, l’ex-athlète a remporté trois championnats avec les Celtics (1981, 1984 et 1986) tandis que l’organisation en totalise 17, à égalité avec les Lakers [NDLR : de Minneapolis et de Los Angeles] dans l’histoire de la NBA. Quelle est la plus légendaire des deux formations, selon lui?

«Dans les années 1980, ce sont les Lakers. Durant cette période, ils ont remporté cinq championnats, contre trois pour nous, a-t-il tranché, sans hésiter. C’est la victoire et le succès qui forment l’héritage d’un club.»

Le Canada sur la carte

À Montréal, Parish y verra les Raptors qui, d’après lui, expliquent en grande partie la hausse de la popularité du basketball au Canada dans les dernières années. La vente des billets fait d’ailleurs la joie des revendeurs ces jours-ci au Québec. Et ce, pour un match préparatoire.

«Quand les Raptors ont remporté leur championnat [en 2019], ils ont mis le Canada sur la carte dans le monde du basketball, a-t-il exposé. Et la popularité du sport n’a cessé de croître dans le pays depuis.»

Parish n’avait pas apprécié la réaction de certains partisans torontois quand ils avaient applaudi la blessure d’un adversaire en finale, soit Kevin Durant, des Warriors de Golden State. Or, avec le recul, il se dit heureux pour les Raptors puisque leur victoire était bonne pour le basketball et pour la parité dans la ligue. Les Warriors et les Cavaliers de Cleveland venaient effectivement de s’affronter lors de quatre finales consécutives, de 2015 à 2018.

Publicité

Rodman et son tutu

Parmi ses vieux souvenirs, la légende des Celtics a raconté le jour où Dennis Rodman était arrivé à un entraînement des Bulls de Chicago vêtu d’un tutu. C’est avec cette équipe, menée par Michael Jordan et Scottie Pippen, que Parish a conclu sa carrière avec un quatrième championnat, au terme de la saison 1996-1997.

«Il avait une personnalité aussi colorée que ses cheveux», a résumé Parish, en riant à gorge déployée, qualifiant Rodman de très bon coéquipier.

L’histoire du «00»

L’entrevue était sur le point de se conclure quand Parish a été invité à autographier un jersey des Celtics. Mais pourquoi le numéro «00», lui a-t-on demandé?

«Quand j’étais jeune, en Louisiane, j’étais le pire joueur de mon équipe, littéralement. J’avais ce numéro 00 et on m’avait surnommé "double nothing". C’était approprié car j’étais vraiment mauvais...»

Aujourd’hui, Parish détient toujours le record du plus grand nombre de matchs disputés dans la NBA en saison régulière, avec 1611, devant Kareem Abdul-Jabbar (1560).

Une fondation pour Chris Boucher

Ayant dû s’absenter de ce voyage à Montréal, le joueur québécois Chris Boucher a néanmoins profité de la soirée de jeudi pour lancer virtuellement sa propre fondation nommée «SlimmDuck».

Le porte-couleurs des Raptors de Toronto souhaite ainsi donner la chance à des jeunes d’accroître leurs opportunités sur le plan sportif et de l’éducation. Boucher compte s’impliquer particulièrement dans des milieux défavorisés, à Montréal et Toronto.

Les Raptors ont par ailleurs perdu leurs deux plus récents matchs préparatoires, mais si le passé est garant de l’avenir, ils pourraient bien conclure leur calendrier présaison avec une victoire à Montréal, ce vendredi soir, contre les Celtics de Boston.

Depuis les débuts de la série «NBA Canada» il y a 10 ans, les Raptors ont joué quatre fois à Montréal, savourant la victoire à chaque occasion. Ils ont battu dans l’ordre les Knicks de New York, en 2012 et 2014, puis les Wizards de Washington (2015) et les Nets de Brooklyn (2018).

Publicité
Publicité

Sur le même sujet