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Flambée de violence: Montréal est-elle toujours une ville sécuritaire?

TVA NOUVELLES/AGENCE QMI
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Alex Proteau

2021-08-05T17:30:00Z
2021-08-06T16:18:41Z
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«Montréal est une ville sécuritaire», assure la mairesse Valérie Plante. Le candidat à la mairie Denis Coderre affirme le contraire. Qui dit vrai? Selon une criminologue, la métropole demeure sécuritaire, malgré des signes inquiétants.

«Je pense que ce n’est pas pire qu'ailleurs», lance la présidente de l’Ordre des criminologues du Québec, Josée Rioux. 

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«Je ne pourrais pas affirmer que Montréal n’est pas sécuritaire, poursuit-elle. C’est par ces affirmations non documentées qu’on rend la population craintive.»

En effet, Montréal s’en tire bien mieux que d'autres grandes villes au pays, comme Toronto ou encore Winnipeg, mentionne-t-elle. Parmi les grandes villes canadiennes, c’est dans la métropole québécoise qu'il y a le moins d’homicides par 100 000 habitants, selon les données de Statistique Canada. 


Taux de victimes d'homicides par 100 000 habitants (2020):  

  • Winnipeg: 4,93      
  • Edmonton: 3,19      
  • Vancouver: 1,64      
  • Toronto: 1,62      
  • Montréal: 0,97           

Source: Statistique Canada (2021)


Des fusillades inquiétantes   

Mais force est d'admettre que l’est de Montréal est aux prises avec une flambée de violence, de quoi inquiéter la population.

«Quand on vit dans une ville et qu’on voit qu’il y a autant de fusillades, c’est certain qu’on va être inquiet. Aussi, avec la médiatisation de tous ces événements, les gens sont plus au courant qu’avant», précise la criminologue. 

Si la criminalité de manière générale n'est pas en hausse à Montréal, le phénomène des gangs est, lui, bien présent, reconnaît-elle. «Ce phénomène ne date pas d’hier et les actions des décideurs ont pu être mitigées jusqu’à maintenant, notamment au niveau de la prévention et de l’intervention directe dans les gangs», précise-t-elle.

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Quelles solutions?   

Du fait de sa grande taille, Montréal est nécessairement plus touchée que les autres villes du Québec par des violences liées aux gangs de rue. 

Elle croit que la mise en place de l’équipe pour lutter contre le trafic d'armes et la criminalité à Montréal, formée par la Sûreté du Québec (SQ) et le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), est un pas dans la bonne direction. Toutefois cette initiative ne réglera pas tout, insiste-t-elle. 

S'il est primordial d'agir pour empêcher le trafic d'armes à feu dans la métropole, il faut aussi miser sur la prévention, notamment auprès des jeunes. 

«Au-delà de la répression, il faut faire de la prévention, insiste-t-elle. Ce n’est pas tout, de mettre des policiers dans les villes.»

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