Une fusillade fait trois morts à Rivière-des-Prairies: ce qu’il faut savoir
Agence QMI, Olivier Faucher, Roxane Trudel
- Une fusillade a fait au moins trois morts et deux blessés à Rivière-des-Prairies, lundi, en début de soirée.
- Vers 19 h, des coups de feu ont été tirés en direction d’un immeuble à logements situé sur le boulevard Perras, près de la 54e Avenue.
- Il y aurait eu au moins 17 événements impliquant des armes à feu en juillet à Montréal.
Une troisième personne blessée lors de la fusillade dans l’arrondissement Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, à Montréal, a succombé à ses blessures mardi matin. Voici tout ce qu'il faut savoir sur cette nouvelle fusillade survenue dans l'est de la ville.
Trois morts et deux blessés
Une fusillade a encore éclaté lundi en début de soirée, cette fois à Rivière-des-Prairies, faisant au moins trois morts et deux blessés.
Vers 19 h, des coups de feu ont été tirés en direction d’un immeuble à logements situé sur le boulevard Perras, près de la 54e Avenue, a indiqué le porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) Julien Lévesque.
Les coups de feu proviendraient de l’extérieur, donc les victimes se trouvaient probablement à l’intérieur de l’immeuble, a précisé le SPVM.
Les victimes connues des policiers
Les cinq hommes qui ont été atteints par balle étaient connus des milieux policiers et l’un d’eux était en possession d’une arme à feu, a annoncé la police de Montréal mardi matin.
Des résidents inquiets
«J’ai dit à mes deux filles de 5 et 6 ans de se coucher à terre», a raconté au Journal Geneviève, une mère de famille qui vit dans un logement à quelques mètres de la scène.
Forcée de mentir pour ne pas inquiéter ses enfants, la mère de famille leur a fait croire qu’il s’agissait de feux d’artifice.
Terrorisée, Geneviève a affirmé qu’elle souhaitait déménager, mais que le prix élevé des loyers complique les choses.
«C’est plein d’enfants ici, a pour sa part expliqué au Journal Jessica Auger. Je suis mère de quatre enfants. Ils se promènent ici tout le temps et je n’ai plus envie de les sortir. On n’est plus tant en sécurité, je dirais.»
Plusieurs résidents avec lesquels Le Journal a parlé ont affirmé que les incidents du genre sont de plus en plus fréquents dans le secteur. «C’est sûr que ce n’est pas normal, a souligné Claudia Saint-Jean. Personne n’aime entendre ça chez eux.»
«Assez c’est assez», dit le SPVM
Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) juge «inacceptable» l’escalade de violence. «Ce qui s’est passé est inacceptable et il aurait pu y avoir des victimes collatérales», a déploré l’agent Shane.
Le porte-parole du SPVM a annoncé que la Sûreté du Québec va fournir des enquêteurs pour tenter de lutter contre la violence par arme à feu sur l’île de Montréal.
Plusieurs événements violents
Vendredi dernier, des résidents du quartier Saint-Michel étaient dans la même situation, disant craindre pour leur sécurité après qu’un logement a été criblé de balles.
En février dernier, une adolescente innocente de 15 ans, Meriem Boundaoui, a perdu la vie sous les balles, dans l’arrondissement de Saint-Léonard.
Selon une recension du Journal, il y a eu au moins 17 événements impliquant des armes à feu en juillet. Depuis le début du mois d’août, il s’agit déjà du second.