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Culture

Michel Charette et Patrice Godin réaliseront un grand défi ensemble

Photo : Dominic Gouin / TVA Pub
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Carolyn Richard

2023-02-06T12:30:00Z
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Michel Charette et Patrice Godin, deux acteurs adorés du public québécois, sont également de bons amis depuis plus de 30 ans. Ils ont en outre en commun d’avoir procédé à un grand changement de vie en prenant un virage santé. Un dépassement de soi des plus inspirants qui les amènera à faire un demi-Ironman en 2024...

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Patrice: Michel, on se connaît depuis qu’on a 18 ans et on a joué ensemble, entre autres, dans District 31. Il y a quelques années, tu as effectué un gros changement dans ton mode de vie. Quel a été ton déclic?

Michel: Ç’a été un processus de longue haleine. Ça faisait plusieurs années que je pensais à perdre du poids et à me remettre en forme. Mon père et mes oncles sont tous décédés à la suite de problèmes cardiaques et il y a aussi du diabète dans la famille. L’hérédité jouait contre moi, mais aussi mon style de vie. 

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Photo : Dominic Gouin / TVA Pub
Photo : Dominic Gouin / TVA Pub

P.: Avais-tu déjà tenté de te remettre en forme?

M.: Oui, souvent, mais sans résultats durables. Il y a environ 20 ans, j’avais perdu 80 lb, mais c’était en mangeant de la salade et en faisant du cardio comme un fou pendant huit mois. J’avais guéri seulement l’extérieur. Le déclic s’est fait grâce de mes enfants. À l’époque, je pesais 75 lb de plus. Je regardais mon fils jouer dehors et je me suis demandé si je serais capable de le suivre et de jouer avec lui quand il aurait 10 ans. Ça me hantait. À un moment donné, j’étais épuisé. Alors, par choix, j’ai fait une pause professionnelle. J’avais plus ou moins six mois devant moi. J’ai dit à ma blonde: «Je pense que je vais en profiter pour perdre du poids.» Elle m’a répondu: «Là, ça fait 15 ans qu’on est ensemble, et ça fait 15 ans que tu me parles de ton poids. Ou tu règles ça pour toi ou tu cesses de m’en parler.» Ça m’a secoué, mais elle m’a fait un beau cadeau, car elle m’a dit de prendre ce temps-là pour moi et qu’elle s’occuperait du reste. Je me suis entouré de professionnels pour m’aider.

P.: Une bonne décision, car c’était une grande transition.

M.: Oui, vraiment. Et il fallait que je le fasse, parce que j’avais des problèmes de foie, j’étais prédiabétique et en préhypertension. J’ai eu peur. J’ai pris comme entraîneur Jean-François Gaudreau du Centre XPN, le gym où on est aujourd’hui. Mais je savais que ce n’était pas juste physique, j’avais aussi besoin d’un bon soutien psychologique pour entamer ce virage. Sans entrer dans les détails, en 2005, j’ai failli mourir et j’ai commencé à consulter une psychologue. Je le fais encore. Elle m’a soutenu à travers tout ça. J’avais aussi l’aide d’un nutritionniste et d’un physiothérapeute, car je savais que j’aurais mal partout. (rires)

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Photo : Dominic Gouin / TVA Pub
Photo : Dominic Gouin / TVA Pub

P.: Et tes proches t’encourageaient aussi, non?

M.: J’avais le soutien de ma blonde, de ma famille et de mes amis, dont toi. J’ai travaillé très fort et, à présent, j’inculque ça à mes enfants. Le fait de me voir m’entraîner, ça les incite à bouger, et je suis fier de ça. J’ai souvent voulu abandonner, et ça m’a coûté cher, mais ma blonde m’avait dit que si on devait hypothéquer la maison pour que je règle le problème, on le ferait. Tout ça me permet de devenir la meilleure version de moi-même. Même les jours où ça ne me tente pas, j’y vais. C’est devenu une priorité. Mes rendez-vous d’entraînement sont sacrés.

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P.: As-tu reçu des témoignages de gens que tu as inspirés?

M.: Tellement! Plein de gens m’ont écrit pour me dire qu’ils avaient perdu 50, 100 et même 200 lb, et que je les avais inspirés. Ça me touche tellement. C’est ça le plus beau cadeau. 

Photo : Dominic Gouin / TVA Pub
Photo : Dominic Gouin / TVA Pub

P.: Tu aurais pu t’en tenir à ta transformation, mais tu as décidé de relever un grand défi pour te motiver.

M.: Oui, vraiment! (rires) On parlait du défi Ironman, que tu avais fait en équipe avec Sébastien Delorme à vélo, Maxim Martin à la natation et toi à la course. Quand je vous ai dit que j’aimerais faire un triathlon, je n’avais pas pris le temps d’y penser! Mais vous avez dit oui et, 72 heures plus tard, j’étais inscrit avec toi, Sébastien Delorme et Frédéric Cloutier pour le triathlon!

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P.: Et tu l’as réussi!

M.: Oui, mais une chance que je l’ai fait sans être dans votre équipe, car j’aurais ralenti le groupe! Par contre, la fierté que je ressens d’avoir accompli ça est immense. Tu te souviens, la veille de notre triathlon, on a soupé ensemble avec ton père qui, à 81 ans, courait encore. Il m’avait dit: «Michel, c’est à mon âge que tu vas être heureux de t’être entraîné au tien.» Cette phrase m’a marqué. Il avait raison, et je me la répète encore très souvent.

M.: Mais sérieusement, Patrice, depuis qu’on se connaît, on a souvent fait le party ensemble. À mon tour de te demander quel a été l’élément déclencheur pour que tu deviennes ultramarathonien?

P.: Au début des années 2000, j’étais souvent sur le party. Je buvais pas mal trop et j’étais aussi un gros fumeur. Je venais de rencontrer ma blonde, Nathalie. À un moment donné, j’étais avec des amis, on jouait au Scrabble, et j’ai fait une grosse crise de panique. Tellement intense que j’étais sûr que c’était une crise cardiaque et que j’allais mourir. Après, j’en faisais à l’occasion et je ne comprenais pas ce qui m’arrivait. Je n’avais que 32 ans et je me sentais complètement débalancé.

M.: Tu es d’une nature très posée, très calme, alors quand ton corps te parle, c’est important que tu l’écoutes!

P.: Exactement! Mon corps venait de m’envoyer tout un signal d’alarme... Je me suis retrouvé à l’urgence et j’ai vraiment eu peur. J’ai donc consulté pour comprendre d’où venaient ces crises de panique, et comme je n’étais pas trop en forme, j’ai commencé à faire plus attention à mon alimentation. Ma blonde est nutritionniste, c’était un plus! 

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Photo : KARL JESSY / Radio-Cana
Photo : KARL JESSY / Radio-Cana

M.: Je t’ai vu partir courir sur ton heure de lunch quand on travaillait sur District 31. Quand cette passion est-elle arrivée?

P.: La course est vraiment arrivée dans ma vie en mai 2005, alors que je me retrouvais dans un petit creux côté travail. Ma fille Simone venait d’avoir un an et je restais avec elle à la maison. J’avais passé l’hiver chez moi, je fumais et je buvais. Quand je me suis vu en bedaine dans le miroir, j’ai trouvé que ça n’avait juste pas de bon sens! J’ai donc mis Simone dans la poussette et je suis parti courir avec elle. 

M.: Mais tu avais déjà couru avant. Tu t’entraînais?

P.: J’allais au gym, j’avais déjà couru un peu, mais je m’y prenais mal... Avant, si je voulais courir, je me levais vers 5 h et je partais en sprint comme un malade. Après 5 minutes, je pensais que ça faisait 30 minutes que je courais, je revenais à bout de souffle, rouge comme une tomate et vidé. Et j’avais fumé 35 cigarettes la veille. (rires) Mais avec Simone dans sa poussette, c’est comme ça que j’ai vraiment connecté avec la course et ses bienfaits. J’aimais le côté physique de la course, mais aussi l’aspect méditatif: on est seul avec soi-même et on prend le temps de défaire les nœuds de notre vie. Je fais des ultramarathons de 80, 240, 380 km ou plus, mais mon but n’est pas d’être dans les 10 premiers, c’est de me rendre au bout de ma course.

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M.: Et tu inspires tes filles, car elles sont assez sportives...

P.: Oui, mais je n’ai jamais voulu leur mettre de la pression avec le sport. Julia, ma plus vieille, a fait de la ringuette, Simone a fait du patinage artistique, et pour Marion, c’est le volleyball et la ringuette. Alors, oui, je suis fier de ça.

Photo : Dominic Gouin / TVA Pub
Photo : Dominic Gouin / TVA Pub

M.: J’ai trouvé la pandémie difficile et j’ai cessé l’entraînement pendant un bon bout. Est-ce que ça t’a affecté aussi?

P.: Oui, mais c’est surtout ma blessure au talon d’Achille qui me décourage un peu et qui fait que je ne cours pas vraiment depuis quelque temps. Je m’entraîne au gym, mais j’avoue que, mentalement, ne pas courir m’affecte. Alors je vais recommencer à boire. Mais non, c’est une farce! 

Suivez Michel dans Le bonheur, le mercredi à 21 h 30, et Patrice dans Les bracelets rouges, le mardi à 20 h, à TVA.

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