«Meilleur avant»: ne jetez pas (toujours) votre bouffe après la date de péremption
Jean-Michel Clermont-Goulet
Vous est-il déjà arrivé de tomber sur un pot de yogourt tout neuf périmé depuis quelques jours? Si oui, vous l’avez probablement jeté, même si le produit est somme toute toujours comestible, quoiqu’un brin moins frais, selon l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA).
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Dans une publication Facebook qui a largement fait réagir et qui cumule des centaines de commentaires et milliers de partages, l’ACIA a tenu à rappeler à la population qu’il n’était pas nécessaire de jeter les aliments après leur date «meilleur avant», notamment en cette période où les prix à l’épicerie ne cessent d’augmenter.
Mais pourquoi mettre une date de péremption?
Grosso modo, la date suivant la mention «meilleur avant» indique quand la période de conservation où la fraîcheur, le goût, la valeur nutritionnelle et toute autre caractéristique déclarée par le fabricant se termine. Toutefois, elle n’est pas une garantie de la salubrité de l’aliment.
«Elle constitue plutôt une indication pour les consommateurs de la fraîcheur et de la durée de conservation potentielle des aliments non ouverts», peut-on lire sur leur site web.
Donc, si votre yogourt est expiré depuis quelques jours, il se pourrait que sa texture, son goût et sa fraîcheur aient un tantinet changé, tout comme sa valeur nutritive.
D’ailleurs, il faut lire la date selon le format année/mois/jour. Notez aussi que «MR» est pour mars et «MA» pour mai. On indique également «JN» pour le mois de juin et «JL» pour juillet.
Il s’agit bien sûr de cas par cas. Pour vous donner une idée, voici une liste de produits qui peuvent être consommés après la date de péremption, élaborée par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) du Québec.
Et la date limite d’utilisation, elle?
Le «meilleur avant» et la date limite d’utilisation sont deux choses différentes, souligne l’ACIA.
La date limite d’utilisation est exigée uniquement pour certains aliments qui répondent à «des normes rigoureuses» en matière de composition et de nutrition et qui n’y répondraient plus une fois la date dépassée. C’est notamment le cas des préparations pour régimes liquides, divers substituts de repas et de suppléments nutritifs.
«Les aliments dont la date limite d’utilisation est dépassée ne devraient pas être consommés et devraient être jetés», mentionne l’ACIA.
Si la vente d’un produit avec une date de péremption passée n’est pas illégale, il est interdit pour un commerçant de vendre un article dont la date limite d’utilisation est échue. Il est d’ailleurs possible de porter plainte à l’ACIA.