Maxence Parrot: du cauchemar au rêve
Richard Boutin
«Je suis extrêmement content d’être présent aux Jeux olympiques, a exprimé Maxence Parrot, dimanche. Il y a trois ans, je vivais le cauchemar. J’ai subi 12 traitements de chimiothérapie en six mois, ce qui fut extrêmement difficile.»
Diagnostiqué pour un lymphome de Hodgkin en décembre 2018, Parrot apprécie pleinement cette opportunité de poursuivre sa passion. «Participer à mes troisièmes Jeux après avoir traversé ce que j’ai vécu et me retrouver sur ma planche parmi les meilleurs au monde signifie beaucoup pour moi. J’apprécie maintenant chaque journée à 300 pour cent et je ne tiens rien pour acquis. Je vis ma passion dans de belles conditions et j’ai beaucoup de plaisir.»
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Aussi compétitif qu’avant son diagnostic, Parrot a maintenant une approche différente. «Le stress est différent du passé, a-t-il expliqué. Ce sont les Jeux olympiques et je suis nerveux parce que je veux gagner, mais j’apprécie chaque moment au lieu de penser loin devant moi. Dans le passé, je me disais qu’en gagnant un événement important, je pourrais dénicher de nouveaux commanditaires et que ça serait bon pour ma carrière, mais j’ai arrêté de penser de cette façon et de regarder un an à l’avance. Ça m’a enlevé beaucoup de poids sur les épaules. J’ai maintenant la mentalité qu’il arrivera ce qui arrivera.»
Parrot souhaite inspirer les gens qui vivent une situation similaire. «J’essaie d’être un modèle et d’aider les gens, a-t-il indiqué. Je reçois des millions de messages sur mes réseaux sociaux de gens qui trouvent mon histoire inspirante. C’est pourquoi j’ai publié le documentaire Maxime Parrot 2.0 sur mon site il y a deux semaines pour raconter ma bataille et mon retour. Ça va me rendre encore plus heureux si je peux aider des gens.»
Qualifié pour la finale
La stratégie de Parrot en qualification était d’effectuer une descente conservatrice au départ avant d’enchaîner avec de plus grosses manœuvres pour la seconde. Il a failli en payer le prix en chutant sur le premier saut de sa deuxième descente.
«Je n’avais pas choisi une descente pour terminer dans le top 5, mais je pensais qu’elle serait assez forte pour percer le Top 12 et me qualifier pour la finale, a-t-il expliqué. Ce fut tiré par les cheveux. Je visais plus gros à ma deuxième descente, mais j’ai malheureusement tombé à mon premier saut. La stratégie sera différente en finale.»
Parrot trouve de grandes similitudes entre les parcours de Pyeongchang et du parc à neige de Genting. «On dirait qu’ils ont fait un copier-coller, a-t-il illustré. Le parcours et les rampes sont très similaires en plus du vent. Nous profitons d’une belle visibilité parce qu’il fait soleil à tous les jours, mais le vent représente un défi important. C’est difficile de faire un triple cork quand tu as les pieds gelés. C’était plus chaud [dimanche].»