Mathieu Roy nous parle de son été à la barre de Salut Bonjour
Daniel Daignault
Les téléspectateurs de Salut Bonjour connaissent bien Mathieu Roy. Cet été, le chroniqueur techno a l’occasion de se retrouver à l’animation, tant à la quotidienne à Montréal qu’à Salut Bonjour week-end à Québec. Il nous parle de ce défi et... de technologie!
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L'an prochain, ça fera 10 ans que vous avez débuté à Salut Bonjour week-end.
Oui, en 2014, j’ai fait les sports durant un an et demi, puis je suis arrivé à Salut Bonjour pour faire la chronique techno.
Vous faisiez la chronique sportive, étiez-vous un sportif?
J’ai toujours eu de la facilité et du plaisir à faire du sport, c’est une excellente façon de ventiler et de se tenir actif. Petit, je voyais mon père partir faire son jogging, ce n’est donc pas surprenant que le sport que je pratique le plus soit celui-là. Je transmets ça à mes enfants, Charlie, Raphaëlle et Victor, qui ont neuf, cinq et quatre ans.
L’aspect techno vous a-t-il toujours fasciné?
Oui, j’ai toujours été plus à l’aise dans un Future Shop que dans un Home Depot. J’ai toujours eu un intérêt pour les sciences et j’ai eu un côté geek assez tôt. Le Nintendo est apparu quand j’étais jeune, et on savait déjà que c’était un divertissement qui allait durer. À l’arrivée de Discovery Channel, je regardais avec intérêt les bandes-annonces des émissions: on allait nous montrer des trucs futuristes, et j’adorais ça.
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Êtes-vous étonné de voir à quel point ça va vite, côté techno?
Ça donne le vertige, on est à un point où on ne peut plus prédire avec certitude ce qui va se passer. J’ai vu ce point-là arriver à une foire commerciale à Las Vegas, avec un drone qui pouvait supposément transporter des personnes de façon autonome. On a rigolé, mais l’année suivante, la compagnie a eu une dérogation pour faire des tests dans le désert du Nevada. Quand Jeff Bezos disait qu’il voulait faire de la livraison par drone, c’était un peu loufoque, ou quand Elon Musk déclarait vouloir faire une fusée réutilisable qui se pose à la verticale, est-ce qu’on y a cru? Il faut prendre au sérieux les rêveurs qui ont de l’argent: on a des fusées capables de décoller deux fois dans la même fenêtre de 24 heures et qui se posent à la verticale. Et on peut livrer des médicaments par drone dans certaines régions éloignées.
Parlons de vous. Vous allez relever un beau défi cet été.
Je prends deux semaines au début de l’été, et après, ce sera un blitz de 21 jours assez effréné, du 24 juillet au 13 août. Je vais faire trois semaines de coanimation avec Sabrina Cournoyer à Montréal, qui vont se superposer à cinq semaines seul aux commandes de Salut Bonjour week-end. Ça sera mon quatrième été d’animation à Québec.
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Ça vous change de vos chroniques technos. En quoi animer est-il différent?
La différence quand tu animes est que tu connais un degré d’attention constant pendant quatre heures, alors que lorsque tu fais une chronique, c’est comme un sprint: tu te prépares, tu fais ta chronique et tu reviens. Je suis seul à faire mes médias sociaux, à choisir mes sujets, que je valide, bien sûr, avec quelqu’un. Lorsque tu animes, tu as une équipe autour de toi, des recherchistes vraiment précieux. Ils connaissent le sujet dont tu vas parler, et la moindre des choses est de lire avec attention leur documentation parce que tout est fait dans le but de faire bien paraître l’invité, le chroniqueur, et toi aussi par le fait même. C’est un travail d’équipe qui ne m’est pas étranger pour en avoir fait un peu à la radio, et à Salut Bonjour week-end depuis quelques étés.
Vous qui êtes curieux, vous devez adorer entendre parler d’une foule de choses?
Oui, j’ai cette grande curiosité-là, j’aime savoir comment les choses se font, comment les gens agissent, et je m’intéresse à peu près à tout. Quand je ne connais pas quelque chose, je suis curieux d’en savoir plus. C’est pour ça que j’écoutais des podcasts. J’avais créé le mien lorsqu’on m’a fait confiance le premier été pour animer Salut Bonjour week-end. Je m’étais dit que ça m’aiderait à m’exercer à faire des entrevues un peu plus longues. L’animation me permet d’assouvir cette soif de savoir.
Aimeriez-vous avoir votre propre émission un jour?
J’ai fait Animaux à la retraite, que j’ai beaucoup aimée. On s’intéressait à des gens qui offraient une belle fin de vie à des animaux qui avaient travaillé pour l’humain, des chiens de course, des chiens renifleurs dans des aéroports, des chevaux de calèches... C’était incroyable comme expérience!
Et une émission techno?
Je participe déjà à Vlog de façon sporadique. J’ai fait les deux dernières saisons des Nerdz sur Z. Avant, on avait Le journal techno, Monsieur Net et Les Nerdz, mais je pense que maintenant, Planète techno, avec Jean-Michel Vanasse, est la seule émission du genre au Québec. Il serait très pertinent d’avoir une émission sur ce sujet. La techno devrait être considérée au même titre que les affaires internationales, la finance, la culture et devrait aussi avoir sa place dans un tour de table. De plus en plus, la technologie a un impact direct dans nos vies. La pandémie nous a appris qu’on pouvait avoir des réunions sans devoir être sur place.
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Êtes-vous «Monsieur Gadget», vivez-vous entouré de technologie?
Oui, on a des assistants personnels à la maison. Des haut-parleurs connectés pour la musique, pour connaître la météo et nos rendez-vous.
Salut Bonjour et Salut Bonjour week-end, dès 6 h à TVA.