«Martin St-Louis, c’est une embauche parfaite»
Jonathan Bernier
Lorsque Kent Hughes a énuméré les qualités qu’il recherchait chez un entraîneur, il a glissé, au passage, le nom de Rod Brind’Amour. Quelques semaines plus tard, il embauchait Martin St-Louis.
Les deux hommes ont un parcours similaire. Joueurs intenses, ils ont tous les deux disputé plus de 1000 matchs dans la LNH (1484 pour Brind’Amour et 1134 pour St-Louis) et ont remporté la coupe Stanley. Pas surprenant que chacun d’eux se reconnaisse dans l’autre.
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«Si vous voulez mon avis, c’est une embauche parfaite», a indiqué Brind’Amour, à quelques heures de l’affrontement face au Canadien.
«J’ai un parti pris pour les gars qui ont joué. Ils ont plus tendance à laisser les joueurs de talent s’exprimer. Je pense que c’est bon pour la game», a ajouté celui qui tient les rênes de Hurricanes depuis quatre saisons.
D’ailleurs, Brind’Amour, qui a d’abord occupé le rôle d’entraîneur adjoint pendant sept saisons, n’est pas surpris du regain de vie affiché par le Tricolore depuis l’embauche de l’ancien attaquant du Lightning.
«Toutes les équipes prennent la personnalité de leur entraîneur lorsque celui-ci demeure lui-même. Et je suis persuadé que c’est ce qui se passe présentement. Les meilleurs joueurs se sentent plus libres», a déclaré l’Ontarien de 51 ans.
«C’est sûr que quand tu joues sans pression, comme c’est le cas présentement pour le Canadien, tu ne t’inquiètes pas avec les erreurs. C’est le bon moment pour faire passe son message. C’est plus facile de le faire quand les gars ont du plaisir sur la glace.»
St-Louis flatté
Mis au parfum des commentaires de Brind’Amour, St-Louis les a accueillis avec plaisir. Mais il a rapidement tenu à apporter un bémol.
«C’est flatteur d’entendre ça, mais je ne serai pas jugé seulement sur mes deux premiers mois comme entraîneur. Le respect, ce n’est pas donné. Tu dois le gagner tous les jours.»
Néanmoins, il n’a pas hésité à lui renvoyer l’ascenseur lorsqu’est venu son tour de prendre place au micro.
«Rod, c’est un bon modèle. J’ai toujours admiré sa façon de jouer. C’est un gars qui fait tout à 110%, que ce soit sur la glace ou en dehors, a déclaré St-Louis. Il amenait tout le monde à la guerre avec lui. Je pense que, comme entraîneur, c’est également ce qu’il fait.»
Des nouvelles de KK
Les Hurricanes seront privés de Jesperi Kotkaniemi pour un deuxième match de suite. L’ancien attaquant du Canadien a subi une blessure au bas du corps en encaissant une solide mise en échec de Lars Eller, en toute fin de match, lundi soir.
Brind’Amour a indiqué que le Finlandais allait rater au moins deux semaines d’activité, peut-être trois.
« C’est dommage parce qu’avant sa blessure, on sentait qu’il commençait à prendre son erre d’aller. Il était devenu efficace à chacune de ses présences, a noté l’entraîneur-chef des Canes. Mais je suis persuadé qu’il pourra reprendre au même endroit lorsqu’il reviendra au jeu. »
Une semaine avant sa blessure, Kotkaniemi a signé une prolongation de contrat de huit ans qui lui rapportera 4,82 M$ par année à compter de la saison prochaine.