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Qui est Marjorie Taylor Greene, l’élue conspirationniste pro-Trump ?

Portant un masque avec les mots «Free speech», Marjorie Taylor Greene quitte son bureau pour un vote qui s'est tenu le 4 février sur son éjection de comités à la suite de ses déclarations complotistes.
Portant un masque avec les mots «Free speech», Marjorie Taylor Greene quitte son bureau pour un vote qui s'est tenu le 4 février sur son éjection de comités à la suite de ses déclarations complotistes. AFP
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Gabrielle Morin-Lefebvre

2021-02-05T19:28:00Z
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Le nom de Marjorie Taylor Greene, une élue complotiste pro-Trump, est sur toute les lèvres, et pas pour les bonnes raisons. 

Après avoir été expulsée jeudi de deux commissions à la Chambre des représentants (de l'Éducation et du Budget), l'élue républicaine, qui a déjà appelé à l’exécution de démocrates, a présenté ses excuses pour avoir propagé des théories complotistes.

L'influent sénateur républicain Mitch McConnell l'avait qualifiée quelques heures plus tôt de «cancer pour le Parti républicain».

Voici tout ce qu’il faut savoir sur l'élue controversée.

Adepte du mouvement QAnon

Mère de trois enfants et femme d'affaires, Marjorie Taylor Greene a été élue en novembre à la Chambre des représentants américaine, où elle représente un bastion républicain de l’État de Géorgie.

Avant de se faire élire, elle avait donné son soutien à QAnon, ce mouvement d’extrême droite prétendant que Donald Trump mène une guerre secrète contre une secte mondiale de pédophiles satanistes.

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Théories du complot

Greene avait propagé plusieurs autres théories de complot:     

  • La théorie voulant que l’attentat terroriste du 11 septembre 2001 n’ait jamais eu lieu;
  • La théorie voulant que Barack Obama soit «secrètement musulman»;
  • La théorie voulant que les incendies dévastateurs de Californie aient été déclenchés par un rayon laser spatial contrôlé par une famille de banquiers juifs.

Les tueries dans les écoles: une invention   

La députée aurait également affirmé que les tueries dans les écoles étaient une invention du gouvernement pour durcir les lois sur le contrôle des armes à feu.

Elle a également poursuivi David Hogg, survivant de la tuerie de l'école Parkland en 2018 et militant pour le contrôle des armes à feu, alors qu'il se rendait au Capitole, à Washington.

 

Vendredi, Greene n’a pas présenté ses excuses pour avoir pris David Hogg à partie en 2019. «Je ne m’excuse pas de lui avoir dit qu’il ne devrait pas soutenir la lutte contre les armes à feu», a-t-elle dit.

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Nancy Pelosi, «coupable de trahison»      

Avant d’être élue, Greene avait affirmé que la présidente de la Chambre des représentants, la démocrate Nancy Pelosi, était «coupable de trahison punissable par la mort». 

La représentante Marjorie Taylor Greene, le 4 janvier, arborant un masque avec les mots «Arrêtez le vol» évoquant les fausses allégations de l'ancien président américain Donald Trump à propos de fraudes électorales.
La représentante Marjorie Taylor Greene, le 4 janvier, arborant un masque avec les mots «Arrêtez le vol» évoquant les fausses allégations de l'ancien président américain Donald Trump à propos de fraudes électorales. AFP

«Invasion islamique» et racisme       

En 2018, elle avait dénoncé ouvertement «une invasion islamique» quand deux femmes musulmanes avaient été élues à la Chambre des représentants. 

La politicienne avait nié que les Afro-Américains soient victimes de racisme, assurant que les hommes blancs étaient «le groupe le plus maltraité des États-Unis».

«Le racisme, c’est fini», avait-elle lancé dans une vidéo publiée sur le site de nouvelles Politico. 

Dans un communiqué de presse publié le 1er février 2021, Greene avait déclaré que le mouvement Black Lives Matter était composé de «terroristes intérieurs» et qu'il s'agissait d'«un groupe marxiste radical».

Une fidèle de Donald Trump   

Marjorie Taylor Greene a par ailleurs réaffirmé vendredi son soutien à Donald Trump. 

«Les électeurs républicains le soutiennent, c’est son parti», a-t-elle assuré lors d’une conférence de presse, soulignant que «la base est loyale au président».

Elle a assuré que ni elle ni Donald Trump, malgré leurs appels à marcher vers le Capitole, n’étaient responsables de l’assaut violent mené contre le Congrès par des partisans de l’ex-président le 6 janvier.

«Il n’est pas la cause de l’assaut, ni moi», et «la responsabilité pèse seulement sur ceux qui ont envahi le Capitole», a-t-elle dit.

– Avec les informations de l'AFP

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