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Culture

Marie-Lyne Joncas «capote» sur sa nouvelle vie de comédienne

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Carolyn Richard

2024-08-26T10:00:00Z
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Marie-Lyne Joncas est entrée dans le monde du showbusiness grâce à l’humour et a su se démarquer par la suite comme animatrice. Lorsqu’elle a joué dans STAT, tout le monde a découvert une excellente actrice. Dès septembre, elle incarnera Sophie Lacoste dans la nouvelle série Dumas. Il y a fort à parier qu’elle n’a pas fini de nous épater...

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Marie-Lyne, tu achèves le tournage des 12 premiers épisodes de la nouvelle série Dumas, de Luc Dionne. Comment vis-tu cette expérience, toi qui en es à ton premier grand rôle?

Je vis une expérience extraordinaire et je crois que ça se passe bien. Je suis pas mal dans le jus, car on a commencé les tournages le 21 mai et il nous reste deux épisodes à tourner pour cette première saison.

Que peux-tu nous dire sur ton personnage de Sophie Lacoste?

Mon personnage travaille chez Intelco comme détective privée depuis plusieurs années. Sophie est une ancienne sergente-détective de la police qui a choisi de continuer sa carrière dans le domaine de l’enquête privée. Je trouve que l’univers des détectives privés est fascinant parce qu’ils se permettent souvent de prendre des dossiers que la police ne veut même pas ouvrir, alors leur travail va loin.

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Comment t’es-tu préparée pour incarner cette détective?

Je n’ai pas souvent joué dans ma vie, alors je me suis fait coacher par Félixe Ross, qui est aussi comédienne. J’ai suivi du coaching non pas pour comprendre et trouver mon personnage, mais surtout pour l’interpréter.

As-tu rapidement compris comment jouer Sophie?

Oui, car Sophie, c’est une fille qui est proche de moi. Elle est fonceuse, elle sait ce qu’elle veut, elle a du torque, ce qui me ressemble pas mal. Jusqu’à maintenant, j’ai surtout travaillé sur scène, j’ai fait de l’animation. Mais, pour incarner Sophie, je voulais tellement jouer de façon naturelle, tout en nuances, que j’ai fait appel au coaching, ce qui a été très bénéfique. J’avoue que jouer représente énormément de travail, et je lève mon chapeau à ceux et celles qui exercent le métier d’acteur. Pas de farce, j’ai déjà beaucoup travaillé dans ma vie et j’ai connu des périodes de rush, mais je me couchais le soir sans être trop fatiguée. Depuis qu’on tourne Dumas, je suis complètement épuisée quand je tombe dans mon lit. (rires)

On te connaît surtout grâce au succès des Grandes Crues et à tes projets d’animation, mais tu avais quand même déjà eu quelques rôles ici et là?

C’est vrai. Le personnage le plus important que j’avais joué jusqu’à maintenant, c’était dans STAT. Mon personnage était atteint de pica et mangeait du métal. 

Et ce rôle dans Dumas, tu l’as eu justement grâce à ta superbe interprétation dans STAT.

Merci. Et oui, c’est grâce à STAT. C’est drôle, car quand j’ai tourné mes premiers épisodes sur STAT, j’ai reçu un message de Fabienne Larouche, qui voulait me parler. Je me disais: «Bon, qu’est-ce que j’ai fait de pas correct?» J’avais tellement la chienne de la rappeler. Finalement, elle voulait me féliciter pour STAT et elle m’a dit: «J’ai un rôle pour toi dans la prochaine série de Luc Dionne, tu jouerais le lead.» Pas de farce, le coeur me débattait dans la poitrine à grande vitesse et j’ai failli m’évanouir. (rires)

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Tu sembles beaucoup douter de toi.

Oui, je doute de moi pour plein de choses, je ne me suis jamais vraiment trouvée bonne dans quoi que ce soit. En même temps, le fait que je doute de moi à ce point fait en sorte que je suis très disciplinée, très scolaire, et que je travaille vraiment fort pour faire du bon travail. Aujourd’hui, je me sens beaucoup plus confiante et à ma place quand j’incarne Sophie. Au début des tournages, je me suis souvent demandé ce que je faisais là et je voulais retourner chez moi en panique. Une chance que tout s’est replacé, car aujourd’hui, je capote sur ma nouvelle vie et je n’en reviens toujours pas.

Incroyable! Et quand tu as démarré ta carrière, quel métier souhaitais-tu le plus exercer?

À la base, à ma sortie du secondaire, je rêvais de devenir comédienne, alors j’ai étudié en théâtre au cégep. Ceci dit, mon agente, qui est Valérie De Launière, est également ma cousine. À ma sortie de l’école, je lui avais dit que j’avais envie de travailler à son agence, et peut-être de devenir agente.

As-tu vraiment songé à devenir agente d’artistes?

Absolument! J’étais très consciente que le métier de comédienne est difficile et que peu d’élus en font leur métier. Et ce qui ne m’aidait pas du tout, c’est que je suis incapable de passer des auditions. Ça m’a toujours terrorisée. À cause de ça, j’étais convaincue que je ne pourrais jamais être comédienne. Ma cousine m’a alors conseillé de faire un bac en communication pour travailler à son agence. Et, fait inusité, à l’époque où je voulais devenir agente, je voulais représenter Mathieu Baron. (rires) Son rôle dans Unité 9 prenait de l’importance, on le découvrait comme comédien, et personne ne s’attendait à un si grand talent venant du gars de Loft Story.

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Et pourtant, tu n’es jamais devenue agente...

Non, car pendant l’université, je travaillais dans un bar et j’ai rencontré Mélanie Dubreuil, une humoriste qui aujourd’hui est surtout autrice. Elle m’a fortement conseillé d’aller à l’École nationale de l’humour parce qu’elle me trouvait drôle comme un singe, mais la scène ne m’intéressait pas. Elle m’a pourtant convaincue, j’ai été acceptée, et c’est là que j’ai rencontré Eve Côté, avec qui j’ai formé les Grandes Crues. On connaît la suite. Au fil des années, on m’a offert d’auditionner pour des rôles, mais je ne décrochais rien, et maintenant, j’en suis à jouer Sophie sur Dumas.

Comment as-tu décroché le rôle dans STAT?

J’ai croisé Marie-Andrée Labbé, la scénariste de STAT, au party du Gala des Gémeaux et, avec un petit verre dans le nez, je lui ai dit que je rêvais de jouer la soeur de Geneviève Schmidt dans l’émission, car c’est une grande amie. Alors, quand elle a écrit ce personnage, elle a pensé à moi. Et je suis fière de ce que j’ai fait dans STAT. Je crois que j’ai prouvé que je savais jouer et incarner un personnage.

Quel parcours! Et Eve Côté et toi, pensez-vous refaire un spectacle des Grandes Crues un jour?

On en parle. On a commencé ça à 30 ans et là, à 37 ans, toutes les deux à l’aube de la quarantaine, on se dit qu’il y a quelque chose à faire avec ça. Mais pour l’instant, je tripe à jouer Sophie dans Dumas, et j’espère que cette belle aventure durera quatre ou cinq ans. Je suis convaincue que les gens vont triper sur cette série. C’est vraiment du grand Luc Dionne.

Les tournages de la première saison de Dumas achèvent. Que comptes-tu faire quand ce sera terminé?

Je pense que je vais aller décrocher à mon chalet avec des amis. Pour moi, ce sera une belle façon de décanter et de me reposer!

Dumas, lundi 20 h, à Radio-Canada, dès le 9 septembre.

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