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L'article provient de TVA Sports
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Marie-Ève Dicaire a beaucoup à perdre

Photo Pierre-Paul Poulin
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Photo portrait de Mathieu Boulay

Mathieu Boulay

2021-12-16T01:22:04Z
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En l’emportant contre Cynthia Lozano vendredi , Marie-Ève Dicaire pourrait devenir la troisième boxeuse du Québec à reconquérir un titre mondial. Cette victoire pourrait lui ouvrir la porte à plusieurs opportunités.  

En reprenant son ancienne ceinture, celle de l’International Boxing Federation (IBF) chez les super-mi-moyennes (154 lb), Dicaire (17-1, 0 K.-O.) pourrait avoir des offres intéressantes sur la table. 

Son promoteur Yvon Michel, qui travaille toujours sur plusieurs projets en même temps, a déjà tâté le terrain pour la suite des choses. 

L’option de boxer chez les 147 lb, un projet que le clan Dicaire avait en tête lorsque la boxeuse était championne, est encore dans les cartons. 

«La championne unifiée de cette catégorie, Jessica McCaskill, se cherche des adversaires de qualité, a mentionné Michel. À son dernier combat, ils ont choisi une adversaire qu’on avait dans notre mire pour Marie-Pier Houle (Kandi Wyatt). Une fille que Marie-Pier aurait battue selon moi. 

«Je crois que Marie-Ève pourrait devenir une bonne option pour McCaskill si elle devient championne unifiée dans les prochains mois.»

Advenant une victoire contre Lozano demain, Dicaire pourrait se battre dans un combat d’unification dès le printemps 2022. La Britannique Hannah Rankin (championne WBA) et la Suédoise Patricia Berghult (championne WBC) seraient les adversaires visées. 

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«C’est pour cette raison que le combat contre Lozano est très important et Marie-Ève le sait, a ajouté Yvon Michel. En faisant la demi-finale sur les ondes d’ESPN, elle aura une belle visibilité.»

Lozano avant tout

Pour ce qui est la principale intéressée, elle est un peu superstitieuse lorsqu’il est question de ses prochains combats. Dicaire n’est pas différente des autres athlètes dans les sports de combat. En bon québécois, elle ne veut pas mettre la charrue devant les boeufs. 

«L’IBF a mis Cynthia Lozano sur mon chemin. C’est elle que je dois battre, a indiqué Marie-Ève Dicaire. Après, on regardera le dossier de mes prochaines adversaires. Tout est possible.»

Son entraîneur Stéphane Harnois est plus direct lorsqu’il est question des plans d’avenir de sa boxeuse. 

«On est prêts à toutes les affronter, a-t-il souligné. Je crois même qu’on serait capables d’unifier tous les titres à 154 lbs en l’espace d’une année.»

Ce n’est pas une cachette. Les boxeuses de qualité ne sont pas légion dans la catégorie de Dicaire. L’objectif de la Québécoise est donc réalisable sans rien enlever à ses prochaines adversaires. Cependant, dans le monde de la boxe, rien n’est garanti. 

Adversaire intimidée ?

Depuis qu’elle a mis les pieds à Montréal, Cynthia Lozano (9-0, 7 K.-O.) semble impressionnée par l’ampleur de son combat et de l’événement. C’est la première fois en carrière que la Mexicaine se bat à l’extérieur de son pays. 

Elle ne dégage pas l’image d'une boxeuse qui a confiance en ses moyens. Bien sûr, c’est une impression. 

Dicaire a-t-elle remporté facilement la guerre psychologique ?

«Une fois que la cloche va sonner, Lozano va être là, a mentionné Harnois. Elle n’a jamais vécu quelque chose d’aussi gros. Avec les vidéos que j’ai vus d’elle au Mexico, elle va sûrement être déstabilisée lorsqu’elle montera sur le ring du Centre Bell. 

«Il ne faut pas se fier à une conférence de presse pour prédire l’issue d’un combat.»

Le légendaire cutman Russ Anber ne sera pas dans le coin du champion Artur Beterbiev vendredi soir. Le Montréalais a testé positif à la COVID-19 dans les derniers jours. Pour une rare fois en plus de 40 ans de métier, il ratera un combat important. 

L’équipe de Top Rank va débarquer en ville dans les prochaines heures. La délégation sera menée par Brad Jacobs et par Carl Moretti. Mercredi, c’est le responsable des communications Evan Korn qui était le représentant du promoteur américain. 

Le champion WBC des super-lourds-légers Oscar Rivas était présent à la conférence de presse. Il tenait à être là pour donner son appui à Marie-Ève Dicaire avec qui il s’entraîne à longueur d’année. 

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