«Convoi de la liberté»: Marchand annonce qu’il n’aura pas de patience
Stéphanie Martin | Journal de Québec
Le maire de Québec, Bruno Marchand, avertit qu’il ne sera pas aussi patient que son homologue d’Ottawa envers le «convoi de la liberté».
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«Il est hors de question qu’on soit en mode de se faire prendre en otage», a averti le maire, au micro de Philippe-Vincent Foisy, à QUB, mercredi matin, lors d’une tournée d’entrevues radiophoniques.
«On va s’assurer que ça ne soit pas possible de jammer Québec. La police va faire son travail. [...] Je ne pense pas qu’une démocratie peut se permettre un état de siège. Je ne pense pas que des gens peuvent décider de prendre en otage une structure démocratique, une ville. C’est pas acceptable», a lancé le maire, chez Paul Arcand.
Siège
Des camionneurs et manifestants, Bernard «Rambo» Gauthier en tête, annoncent qu’ils se dirigent vers Québec, en parallèle au siège qui se tient depuis des jours dans la capitale fédérale, avec l’intention de «jammer» la ville. Le maire avise les contestataires qu’il ne sera pas aussi patient que son homologue d’Ottawa, Jim Watson.
«J’aurais tendance à dire non. On ne peut pas ajouter des contraintes. Présentement. Ce qui s’est vécu à Ottawa, c’est venu ajouter des contraintes à des citoyens, à des commerçants. En fonction d’où nous en sommes présentement, c’est pas vrai qu’on va ajouter des contraintes sur notre monde, sur nos commerçants, nos restaurateurs, nos hôteliers.»
Il a précisé que la Ville peut difficilement empêcher les camionneurs de pénétrer dans la ville et de circuler sur les artères où la circulation lourde est permise. En revanche, la circulation de poids lourds est interdite dans plusieurs rues et cela peut être un levier pour la police, a-t-il avancé.
Carnaval
M. Marchand a rappelé que les pourtours de l’Assemblée nationale, où convergent les manifestants, sont occupés par des sites du Carnaval de Québec, qui prend son envol en fin de semaine, et la circulation y est limitée. «Ça arrive à une mauvaise fin de semaine», a-t-il exprimé. «Parce qu’on s’est battus pour que le Carnaval ait lieu pour proposer un peu de lumière dans cette obscurité, avec les mesures sanitaires.» Il sera d’ailleurs présent sur les sites du Carnaval et a réitéré sa demande de respect des citoyens et des commerçants.
Il estime que le débat sur la levée des mesures sanitaires «peut se faire», même si lui-même refuse prendre position sur cette question. Mais que «jammer le centre-ville» vient «tuer la noblesse de leur cause»