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L'article provient de TVA Sports
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«Marc Bergevin ne m’a pas écouté»

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Photo portrait de Louis-Antoine  Lemire

Louis-Antoine Lemire

2022-10-17T19:47:04Z
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L’ancien directeur général des Canadiens de Montréal Serge Savard estime que la valeur ajoutée de repêcher un joueur québécois au sein du Tricolore n’est pas reconnue et il déplore que le sentiment d'appartenance n'existe plus.

En entrevue à QUB radio, l’ancien numéro 18 a mentionné que les joueurs natifs de la Belle Province au sein de la formation actuelle de Martin St-Louis n’ont pas été développés par l’organisation.

«Jonathan Drouin a été acquis dans la transaction avec Mikhail Sergachev, et David Savard provient du marché des agents libres», a-t-il mentionné au micro de Benoît Dutrizac ce midi. Notons que le cerbère auxiliaire, Samuel Montembeault, avait été réclamé au ballottage en 2021.

Nommé en tant que directeur général des Glorieux en 1983, Savard a remporté trois ans plus tard la coupe Stanley aux mains des Flames de Calgary en 1986. «Neuf joueurs de cet alignement avaient été repêchés par l’organisation», a-t-il précisé, ajoutant que le Canadien avait quatre dépisteurs à temps plein au Québec à cette époque.

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Selon lui, la Ligue nationale de hockey regardait, et regarde encore, la Ligue de hockey junior majeur du Québec comme une ligue inférieure aux autres circuits canadiens.

«Claude Lemieux et Stéphane Richer ont été repêchés en 2e ronde. Si ces gars-là avaient évolué dans la Ligue de hockey junior de l’Ontario, je suis convaincu qu’ils auraient été sélectionnés en première ronde. C’est cet avantage-là qu’on manque actuellement.»

«Je déplore cette situation depuis longtemps»

Selon Savard, son patron de l’époque, Ronald Corey, était aussi sensible à cette réalité. 

«Quand je suis parti, les effectifs ont été enlevés. À un moment, il n'y avait qu’un seul dépisteur à temps partiel au Québec. Je déplore cette situation depuis longtemps.»

Lorsque l’équipe gagne, les partisans vont applaudir malgré le fait qu’il y ait des joueurs francophones ou non, pense l’ancien défenseur étoile du circuit Bettman. Toutefois, il estime que la situation sera différente si la formation termine au dernier rang.

«J’avais dit à l’ancien directeur général, Marc Bergevin, que le peuple québécois va lui permettre de gagner en anglais, mais pas de perdre en anglais. Ce message était pour qu’il regarde bien les talents locaux. Il ne m’a pas écouté, c’est évident. Il ne faut pas avoir des Québécois pour le plaisir, mais lorsqu’il y en a des bons, il ne faut pas les laisser passer.»

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