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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Maradona: un patient «très difficile», assure un chirurgien au procès

Photo d'archives, REUTERS
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AFP

24 avril à 20h
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Diego Maradona était «un patient très difficile, très particulier», dont il fallait «gérer les non», a témoigné jeudi un chirurgien qui l’a suivi peu avant sa mort, au procès de l’équipe soignante de l’ancienne vedette du soccer, pour de potentielles négligences fatales.

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Le neurochirurgien Rodolfo Benvenutti, entendu lors de la 13e audience du procès à San Isidro (banlieue de Buenos Aires), a supervisé l’opération de Maradona début novembre 2020, pour un hématome à la tête. Après quoi l’ancien joueur de soccer est parti en convalescence dans une résidence privée, dont il n’est jamais revenu.

Maradona voulait quitter au plus vite la clinique, et «n’allait jamais accepter une hospitalisation autre qu’à domicile» pour sa convalescence, a assuré le Dr Benvenutti, suggérant que l’entourage de la star n’avait pas eu le choix.

Il fallait «gérer les non de Maradona, [savoir] qui allait intervenir dans les situations où il se refuserait à recevoir des médicaments ou soins» a-t-il poursuivi, rappelant qu’il eut toutes les peines du monde à lui faire faire une tomographie avant la neurochirurgie.

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Maradona est mort à 60 ans, le 25 novembre 2020, d’une crise cardiorespiratoire compliquée d’un œdème pulmonaire, dans une maison louée à Tigre, près de San Isidro, où il était en convalescence depuis deux semaines. L’infirmière de jour l’avait découvert sans vie sur son lit dans la matinée.

Sept professionnels de santé – médecins, psychiatre, psychologue, infirmiers – sont jugés depuis début mars, pour «homicide avec dol éventuel», caractérisé lorsqu’une personne commet une négligence tout en sachant qu’elle peut entraîner la mort.

Le Dr Benvenutti, comme d’autres témoins avant lui, a soulevé de forts doutes sur le niveau de soin lors de cette convalescence, estimant qu’un «examen quotidien par un médecin [extérieur] aurait déjà été très bien, ça aurait été comme l’avoir en milieu hospitalier».

Mardi un témoin, cadre d’un groupe prestataire de soins et d’équipement médical, avait témoigné que l’équipe soignante autour de Maradona – certains des accusés – n’avait demandé à l’époque qu’un suivi médical hebdomadaire.

En outre, selon le Dr Benvenutti, le degré d’appareillage médical «aurait dû être au maximum des besoins, en pensant avec un temps d’avance» avec un tel patient.

Le procès à ce jour s’est beaucoup focalisé sur les conditions de la convalescence: la décision initiale, l’équipement médical minimal, le niveau de suivi, voire la propreté – un «théâtre de l’horreur», a résumé l’accusation. Et sur qui prenait réellement les décisions dans l’entourage de Maradona.

Les accusés, qui nient toute responsabilité dans le décès, encourent de 8 à 25 ans de prison. Le procès doit durer jusqu’en juillet, à raison de deux audiences par semaine.

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