Malgré son retour en humour, Marc Dupré continue d’écrire des chansons
Nathalie Slight
Humour, chanson, animation, production et entrepreneuriat: tout ce que touche Marc Dupré se transforme en succès. Depuis janvier, il présente à travers le Québec son nouveau one man show, Ben voyons donc!, et le public est encore une fois au rendez-vous. Son secret? Croire en ses rêves et travailler sans relâche pour les réaliser. C’est d’ailleurs une valeur qu’il a transmise à ses enfants, Anthony, Stella et Lenny.
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Marc, tu renoues avec l’humour depuis janvier avec le spectacle Ben voyons donc!, que tu présentes à travers le Québec. Ce retour aux sources répond-il à tes attentes?
Oui, et même plus que je ne le pensais. Moi qui suis habitué à raconter des anecdotes entre mes chansons, je trouvais ça un peu bizarre au départ de faire le contraire, c’est-à-dire de chanter entre mes numéros d’humour! (rires) Je réalise qu’à La Voix, à Chanteurs masqués ou lors de mes spectacles de musique, l’humour est toujours resté présent. La seule différence avec Ben voyons donc!, c’est que je parle un peu plus de moi, chose que j’ai rarement faite dans mes différents projets.
Pourtant, tu as écrit plusieurs chansons inspirées de ta vie personnelle!
Oui, mais je n’ai pas l’impression de me révéler tant que ça dans mes chansons, parce que tout le monde peut s’approprier mes histoires selon son vécu. Tandis que dans mon spectacle, je m’ouvre sur des pans de ma vie, comme ma famille et ma jeunesse. J’explique aussi d’où me vient mon désir de faire de la scène.
Et justement, d’où te vient ton côté artistique?
J’ai été élevé par des femmes. Ma grand-mère était très présente dans ma vie, ma mère avait six soeurs, j’ai moi-même une soeur et beaucoup plus de cousines que de cousins. Toutes celles qui m’entouraient étaient originaires de la Gaspésie et elles étaient des femmes de party. D’aussi loin que je me souvienne, elles me demandaient de leur faire des spectacles, d’imiter des chanteurs connus, de les faire rire. De mon côté, j’aimais beaucoup être le centre de l’attention.
On se souvient que ta carrière d’humoriste avait débuté de façon fulgurante: tu étais passé de commis de nuit dans un dépanneur à humoriste qui faisait les premières parties de Céline Dion au Forum!
Normalement, en humour, on commence à roder nos numéros dans des bars, on peaufine notre art et, tranquillement, on se produit dans de plus grandes salles. Moi, je suis passé d’une ligue de garage à la ligue nationale hockey! (rires)
Dans ton tout premier numéro, en première partie de Céline, tu avais même reçu une ovation debout!
Quand 10 000 personnes se lèvent pour t’applaudir, c’est quelque chose! À l’époque, je ne réalisais pas que ce que je vivais était aussi extraordinaire. C’était probablement l’insouciance de la jeunesse! À 20 ans, quand l’opportunité de réaliser notre rêve se présente, on fonce sans se poser de question.
Est-ce une valeur que tu as transmise à tes enfants?
Oui. Mais je pense que c’est parce qu’ils ont vu en moi un gars passionné qui faisait ce qu’il aimait qu’ils ont eu envie de réaliser leurs propres rêves. Par exemple, mon plus jeune, Lenny, qui a 18 ans, lancera son parfum sous peu. Il voit des jeunes de sa génération se lancer en affaires à son âge et utiliser les réseaux sociaux pour faire la promotion de leur entreprise.
Et comment as-tu réagi lorsqu’il t’a annoncé qu’il allait lancer un parfum?
J’ai dit: «Let’s go, mon homme! Tu as un rêve et tu es prêt à mettre les efforts qu’il faut: fonce!» Depuis, il ne cesse de m’impressionner. Avec son partenaire d’affaires, il a créé le site Internet et l’image de marque du produit. Les gars ont ensuite effectué l’embouteillage des premières bouteilles de parfum chez moi. C’était le gros bordel à la maison, mais au moins, ça sentait super bon! (rires)
As-tu versé une larme lorsqu’il t’a annoncé que le parfum allait s’appeler Dupré?
Non, non! (rires) Il n’a pas nommé son parfum en mon honneur. Il a choisi son nom de famille, tout simplement parce que c’est court et distingué, et parce que ça se dit bien dans différentes langues. Je suis bien fier de lui.
Tu dois l’être tout autant de ta fille, Stella, 21 ans, qui assure les premières parties de ton spectacle Ben voyons donc!? Elle a tellement une jolie voix qui nous va droit au coeur...
Pour Stella, chanter n’est pas un métier; c’est un besoin, une nécessité. Elle chante pour les bonnes raisons, pour faire du bien, à elle-même et aux autres. La musique a toujours fait partie de sa vie. Elle a assisté aux spectacles de Céline Dion à Las Vegas quand elle était bébé. Elle s’endormait dans mes bras durant le show. Quand elle était une enfant, il fallait toujours lui chanter une chanson avant son dodo, non pas pour elle, mais avec elle. (rires) Je suis vraiment chanceux qu’elle fasse mes premières parties et qu’on vive ce trip-là ensemble.
Et ton aîné, Anthony, 22 ans, il travaille à la distillerie Cherry River...
Effectivement. Il a son condo à Magog et il travaille super fort à la distillerie. Il s’occupe, entre autres, des visites, des dégustations et de l’image de marque. Il touche à tout dans l’entreprise. La distillerie est établie dans une ancienne église à Magog, bâtie il y a 150 ans. Nous en ouvrirons éventuellement une autre dans le coin de Québec, toujours dans une ancienne église. Anthony est partie prenante de cette belle aventure. C’est vraiment le fun qu’il ait trouvé sa passion.
Récemment, tu as publié sur Instagram une photo de toi en VR avec ton chien. T’es-tu acheté un véhicule récréatif afin de sillonner les routes du Québec pour présenter ton spectacle?
Non, pas du tout! (rires) Cette photo a été prise quand j’ai eu mon chien. C’est un mélange de husky et de berger australien. Je l’ai sauvé: je l’ai trouvé dans un refuge alors qu’il avait deux ans. Comme je ne voulais pas qu’il se sente à nouveau abandonné, j’ai loué un VR pour l’emmener avec moi en tournée. Mais ça n’a pas été concluant! (rires)
Pour toi ou pour le chien?
Pour moi! (rires) Pendant que mes musiciens couchaient à l’hôtel, je restais avec mon chien dans un VR alors qu’il faisait froid et humide. Ma fille trouvait ça tellement comique qu’elle a pris une photo et l’a ensuite publiée sur les réseaux sociaux. À ma grande surprise, j’ai reçu plein de beaux commentaires. Tout le monde est en amour avec mon chien. Moi le premier!
Avais-tu déjà eu un chien auparavant?
J’ai eu des chiens toute ma vie, mais j’étais persuadé que je n’avais pas la twist avec eux, parce que leur personne préférée dans la maison, ce n’était jamais moi. (rires) Avec Zac, c’est différent. Jamais un animal ne s’est autant attaché à moi. On court ensemble, on nage ensemble dans le lac, on fait la sieste ensemble. En plus d’être beau, il est fin comme tout. Il aime tout le monde, les humains comme les chiens.
En terminant, fais-tu toujours de la musique?
J’écris des chansons. D’ailleurs, je vais enregistrer des démos en studio la semaine prochaine. Est-ce que ce seront des chansons pour moi ou pour d’autres? Je l’ignore. La musique fait partie de moi, elle est là pour rester. Ce que j’aime le plus de mon métier, c’est que je peux en explorer différentes facettes. Humour, musique, production, animation, entrepreneuriat... ça me permet de m’amuser et de ne jamais avoir l’impression de travailler.
Pour découvrir les dates de la tournée Ben voyons donc!: marcdupre.com.