Magalie Lépine-Blondeau heureuse de retrouver Luc Dionne
François Hamel
Grâce à L’appel, une nouvelle série qui verra le jour à Club illico en 2025, la talentueuse Magalie Lépine-Blondeau nous revient à la télé dans un grand rôle dramatique. Cette série signée Luc Dionne et coproduite par Fabienne Larouche mettra en scène l’histoire de la procureure de renom France Charbonneau, qui a pris en charge le deuxième procès du chef des motards Maurice «Mom» Boucher et qui a réussi, par son acharnement et sa ténacité, à le faire condamner à la prison à perpétuité. Un grand rôle et un beau défi pour la comédienne, qui entamera les tournages à la fin de l’été.
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Magalie, comment ce projet t’a-t-il été présenté?
Il y a entre autres ma complice Julie Perreault, qui assurera la réalisation de cette série. Julie est une de mes grandes amies, et j’ai d’abord eu connaissance du projet en discutant avec elle. L’appel représente sa première expérience de réalisation d’une série au grand complet, bien qu’elle ait déjà réalisé des épisodes de STAT.
Tu y incarneras France Charbonneau. Ce n’est pas n’importe qui! Comme tu es curieuse, j’imagine que tu connais déjà son parcours...
Absolument. J’ai fait beaucoup de recherches. Au moment de l’histoire que L’appel raconte, j’étais jeune, donc j’avais peu de souvenirs des deux procès dont il sera, entre autres, question. Mais, lorsque j’ai fait mes recherches, certains sont remontés à la surface. Comme il s’agit d’incarner quelqu’un qui est toujours vivant — une première pour moi —, ça rend ma façon d’aborder mon travail très différente.
As-tu rencontré France Charbonneau?
Pas encore, mais mon équipe essaie de nous organiser une rencontre. J’en ai très envie, j’ai plein de questions à lui poser.
Quel genre de question, par exemple?
Je veux entre autres savoir si le climat de peur l’a affectée.
Elle dégage l’image d’une femme solide...
quand à quand?ertains de ses collègues de travail. Effectivement, elle donne l’impression d’une femme qui n’a peur de rien. Mais tout le monde est humain. Au-delà de la carapace, je veux savoir à quel point tout ça l’a affectée. Puis il faut que je m’approprie le personnage. Je veux honorer la personne et son travail. En même temps, on n’est pas dans un Bye Bye, je ne vais pas faire une imitation!
Le tournage de L’appel va t’occuper de quand à quand?
Nous tournerons la série à la fin de l’été et au début de l’automne.
Comment est née ton amitié avec Julie Perreault?
C’est vraiment pendant le tournage du film Merci pour tout que notre amitié s’est concrétisée.
Si on pense à District 31, L’appel te permet aussi de vivre des retrouvailles avec la coproductrice Fabienne Larouche et l’auteur Luc Dionne.
Oui, je collabore avec Fabienne depuis plusieurs années. Je pense que c’est un événement que Luc et moi soyons réunis pour cette série. Je suis très heureuse de retrouver son écriture; Luc Dionne est une fontaine de savoir concernant le milieu dont il sera question. Ma première collaboration avec Fabienne et Luc, c’était pour District 31. Et ce rôle est indélébile dans mon parcours. Cette expérience a été un apprentissage monstre pour moi. Je leur serai éternellement reconnaissante, étant donné l’impact qu’ils ont eu sur ma carrière. Je serai toujours associée à Nadine, et rares sont les comédiens et comédiennes qui sont associés à un personnage aussi marquant.
Dans L’appel, Patrice Robitaille et Pier-Luc Funk joueront deux autres des personnages principaux.
Oui, je les admire énormément et ce sont deux personnes qui me font beaucoup rire. J’ai l’impression que nous allons faire notre travail avec le plus de sérieux possible, mais dans une ambiance qui sera joyeuse.
As-tu déjà eu l’occasion de jouer avec eux par le passé?
Récemment, Patrice a été mon Cyrano et j’ai été sa Roxane dans le cadre d’une production de Cyrano de Bergerac. Depuis, je rêvais de le retrouver dans le jeu. En ce qui concerne Pier-Luc, nous avons partagé l’écran et la scène pour SNL Québec.
Patrice y personnifiera un enquêteur et Pier-Luc, un méchant, n’est-ce pas?
Pour Pier-Luc, je ne parlerais pas d’un méchant, parce qu’il joue en fait un délateur qui aura une grande importance pour l’issue des procédures. (Pier-Luc Funk incarnera Stéphane «Godasse» Gagné, un ancien motard criminel devenu délateur.) Si l’action de cette série en six épisodes s’inspire de la guerre que les motards se sont vraiment livrée au cours des années 1990, elle ne tourne pas pour autant autour de Maurice «Mom» Boucher. C’était important pour tout le monde qu’on n’en fasse pas un héros et qu’on ne l’humanise pas plus qu’il le faut. La série s’intéresse aux vrais héros de cette saga.
Magalie, nous te voyons présentement dans une campagne publicitaire pour Parkinson Québec. Peut-on en parler?
Absolument. À tout moment, on peut faire un don à Parkinson Québec. Puis les gens ne doivent pas hésiter à aller chercher de l’information ou de l’aide.
Les gens le savent maintenant, ton père est lui-même atteint de cette maladie. Comment se porte-t-il?
Il va bien. Il est bien épaulé, par la médecine et par son entourage.
Dernièrement, tu es devenue tante: ta soeur a eu un enfant.
Oui, absolument. (sourire) Appelez-moi tatie! Il s’agit d’un petit garçon...
Comment abordes-tu ton nouveau rôle de tante?
(Émue) Ce sera très certainement l’un des plus beaux rôles de ma vie. Ma soeur et moi, nous sommes très proches.
L’an prochain, ça fera 20 ans que tu es diplômée de l’École nationale de théâtre du Canada. Est-ce que cela t’inspire une réflexion?
C’est un paradoxe. Je trouve que mon parcours est touffu. En même temps, j’ai l’impression que ça date d’hier. Le rapport au temps est toujours complexe pour tout le monde, dans le fond.
À brûle-pourpoint, certains des rôles que tu as tenus en bientôt 20 ans de carrière te reviennent-ils en mémoire?
Il y a en plein — et heureusement, d’ailleurs! J’ai joué des rôles immenses au théâtre et j’ai fait partie de projets télévisuels qui, je crois, ont été très importants au Québec.
Inspirée de faits réels
L’appel, cette production originale produite par Aetios Productions (Fabienne Larouche et Michel Trudeau) en collaboration avec Québecor contenu, scénarisée par l’auteur de renom Luc Dionne et réalisée par nulle autre que Julie Perreault, se penchera sur une période charnière du milieu judiciaire au Québec: la guerre entre deux groupes de motards criminels à la fin des années 1990. De grands comédiens prendront part à cette série en six épisodes. Magalie Lépine-Blondeau tient le rôle principal, celui de France Charbonneau, l’impressionnante procureure de la Couronne ayant fait condamner Maurice «Mom» Boucher. Pier-Luc Funk incarnera Stéphane «Godasse» Gagné, l’un des délateurs les plus connus du Québec. Patrice Robitaille interprétera Sylvain Provencher, un enquêteur fictif de Carcajou, l’escouade spécialisée mise sur pied afin de contrer la guerre que se livraient les motards à cette période. Cette série inspirée de faits réels sera à découvrir sur Club illico dès 2025.