«Le plan a toujours été le même» - Jordan Harris
Jonathan Bernier
En apposant son nom au bas d’un contrat de deux ans, samedi, Jordan Harris a mis fin à une fausse intrigue qui durait depuis pratiquement un an: celle où il tenterait sa chance ailleurs qu’avec le Canadien.
«Le plan a toujours été le même: c’était de signer à Montréal au terme de mes quatre années d’université. Terminer mes études était très important pour moi», a soutenu Harris, dans un vestiaire du PNC Arena, au terme de son premier entraînement avec le Tricolore.
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Le choix de troisième tour du Canadien en 2018 dit vrai. Il suffit d’aller réentendre ses propos dans les minutes suivant sa sélection, à Dallas, pour le constater.
Pourquoi donc toute cette inquiétude à propos de celui qui est sur le point de décrocher son diplôme en administration des affaires, à l’Université Northeastern?
«C’est étrange que les gens aient pensé ça, car dans ma tête, ça a toujours été clair», a assuré celui à qui il ne reste qu’un cours pour terminer ses études.
«Le seul moment de réflexion est survenu quand il y a eu les récents changements au sein de l’organisation, a-t-il également mentionné. Puis, ils ont engagé Jeff (Gorton), Kent (Hughes) et Martin (St-Louis). Ça me semblait une situation fantastique.»
Néanmoins, il a reconnu que la présence de Hughes et de St-Louis, pères de trois de ses coéquipiers avec les Huskies, au sein de l’organisation a possiblement eu un impact sur la vitesse avec laquelle il a réglé sa situation contractuelle une fois son équipe éliminée du tournoi éliminatoire de la NCAA.
«C’est sur que le facteur de la familiarité a eu une certaine incidence. Mais au fil des conversations, Kent m’a impressionné par sa vision et ce qu’il a en tête pour l’avenir de cette organisation. J’ai été touché par son honnêteté à propos de ma carrière et de l’équipe.»
Une étape à la fois
Maintenant que cette question est réglée, il reste à savoir quand le défenseur de 21 ans disputera son premier match dans la LNH.
«On va l’intégrer tranquillement», s’est contenté de dire Martin St-Louis.
Une bonne chose considérant que Harris trouve que les choses déboulent pas mal vite depuis samedi.
«C’est un véritable tourbillon. Se retrouver en Floride, voir tous ses bateaux et les palmiers, pour un gars de Boston, c’était spécial. Puis, j’ai rencontré tout le personnel de l’organisation, j’ai rencontré les gars. J’essaie d’emmagasiner le plus d’informations possible. Ça faisait du bien de sauter sur la glace aujourd’hui.»
L’entraîneur-chef du Canadien lui a fait franchir une première étape, mardi soir, en le faisant participer à la période d’échauffement précédant la rencontre face aux Panthers.
Un souper avec Edmundson
La veille, Joel Edmundson et Christian Dvorak s’étaient assurés que le jeune se sent le bienvenu en l’invitant à casser la croute avec eux dans un restaurant de sushis.
«C’est différent d’être le nouveau gars après avoir été au même endroit pendant quatre ans. C’était très aimable de leur part de m’inviter», a déclaré Harris.
Une délicatesse et une initiative que St-Louis a grandement appréciées.
«Ça prend des gars comme ça au sein d’une équipe et je sais qu’il y en a ici. Eddy est le genre à prendre cette responsabilité, a mentionné le Lavallois. Le jeune arrive à l’hôtel à quatre heures, lors d’une journée de congé, et il ne connaît personne. C’est des initiatives comme ça qui permettre de le faire sentir immédiatement comme un membre de l’équipe.»
Même si plusieurs s’emportent déjà en imaginant la contribution que Harris pourrait apporter au Canadien, il faudra attendre de le voir à l’œuvre durant quelques semaines, voire quelques mois pour avoir une idée plus juste de son potentiel.
Mais une chose est certaine: le garçon a une bonne tête sur les épaules. C’est habituellement bon signe.