L’urgence du CHU Sainte-Justine prise d’assaut pour des rhumes et des gastros
Agence QMI
L’urgence pédiatrique du CHU Sainte-Justine, à Montréal, est débordée de patients qui pourraient normalement se rendre en clinique.
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Les gens se rabattent sur les urgences pour des rhumes et des gastro-entérites.
«Les urgences débordent beaucoup, depuis juin même, mais il y a comme une escalade depuis la rentrée scolaire et le déconfinement», a dit le Dr D’Angelo en entrevue avec Philippe-Vincent Foisy, à QUB radio, lundi.
Selon ce pédiatre urgentiste au CHU Sainte-Justine, il est temps que certains médecins et cliniques recommencent à voir des patients, car la situation dans son hôpital est celle qu’on observe habituellement durant le temps des Fêtes, quand beaucoup de ressources sont en congé.
Le Dr D’Angelo croit qu’on n’a pas encore vu le pire. «Ça risque de monter encore plus, et si ça monte encore plus, ce sera une situation potentiellement très dangereuse, car le triage devient un endroit où il y a une très grande congestion, une vingtaine de personnes qui arrivent à l’heure. C’est beaucoup de patients à trier, il peut y avoir des patients qui sont malades dans la queue de triage et attendent avant même de voir une infirmière, ce qui rend la situation dangereuse. On veut pouvoir trier rapidement, voir le patient le plus malade le plus rapidement possible, comme on devrait le faire dans une urgence, c’est notre mission, on devrait le faire de façon sécuritaire, et la seule façon c’est de limiter les nombres un peu», a-t-il ajouté.
Selon lui, les volumes actuels de patients à l’urgence du CHU Sainte-Justine atteignent des «records», tout ça alors que la pénurie d’infirmières touche aussi l’hôpital pédiatrique. Il évoque une hausse d’à peu près 30 % par rapport à ce qui est mesuré à ce temps-ci de l’année.
«En réalité, il y a beaucoup d’enfants qui devraient être vus en première ligne. Il y a beaucoup de rhumes, de gastros, des choses qui peuvent être vus dans une clinique, chez le médecin généraliste ou chez le pédiatre. Le gouvernement a émis des directives comme quoi les médecins doivent reprendre leurs patients et c’est quand même un peu lent», a dit le Dr D’Angelo.