Grave accident de parachute: devenu paraplégique à 18 ans, il vit à fond ses passions


Jérémy Bernier
Un jeune homme qui a frôlé la mort après un écrasement en parachute qui l’a rendu paraplégique croque dans la vie à pleines dents et continue de vivre ses passions malgré son handicap.
« Au début, je pensais que ma vie était finie. [...] J’ai dû faire une croix sur plusieurs projets que j’avais, ça a été des deuils difficiles à faire », confiait Shawn Burnett au Journal hier.

Le 6 juin dernier, le jeune homme qui venait d’avoir 18 ans a été invité à sauter en parachute pour la première fois de sa vie, à l’anniversaire d’un ami.
Mais l’activité a tourné au drame quand une bourrasque a modifié sa chute, le forçant à un atterrissage brutal.
Sa colonne vertébrale a été fracturée et sa moelle épinière a été touchée. Depuis ce jour, il n’a plus aucune sensation sous les hanches.
« Je devais rentrer à l’école de pompier cette année, mais j’ai dû dire adieu à ce rêve », a raconté le jeune adulte originaire de McMasterville, à l’est de Montréal.

Passion à toute épreuve
Mais s’il y a un aspect de sa vie qu’il ne pouvait se résoudre à abandonner, c’est celle des voitures, une passion qu’il chérit depuis son tout jeune âge. Il a profité des nombreuses semaines de convalescence, à la suite de l’opération visant à fusionner ses vertèbres fracturées, pour trouver une solution.

C’est à ce moment que le passionné d’automobile a découvert qu’il existe des systèmes push & pull [pousser et tirer] qui permettent aux personnes handicapées de conduire seules.
Dès sa sortie de l’hôpital, il s’est donc précipité pour obtenir les formations nécessaires avant de modifier son bolide, une Subaru WRX, en conséquence.

« De pouvoir conduire ma voiture, ça me donne un sentiment de liberté. Ça me permet de me libérer l’esprit, d’oublier mes douleurs et d’être heureux », a-t-il souligné.
Un jour à la fois
S’il dit se sentir bien, cinq mois après son accident, Shawn avoue qu’il fait encore face à de nombreux défis au quotidien. Il doit notamment réapprendre à prendre sa douche, à s’habiller, à monter les marches...
Le jeune homme ne se laisse toutefois pas abattre. Il a recommencé à jouer au hockey, à travailler à la cantine du coin et même à faire de la motomarine. Il compte aussi retourner à l’école en janvier.

« C’est vraiment toi qui peux placer tes propres limites. Si tu veux vraiment, il n’y a presque rien qui peut t’arrêter », a-t-il lancé, tentant de donner espoir aux personnes qui se trouvent dans la même situation que lui.
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