Interdiction pour les hommes de 18 à 60 ans de quitter l’Ukraine

Près de 18 000 armes et munitions ont été distribuées aux réservistes dans la région de Kiev vendredi matin, selon les autorités ukrainiennes au lendemain de l’appel à la mobilisation générale. 

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«Nous attendons prochainement du soutien additionnel avec des armes modernes ainsi que d’autres ressources de nos partenaires», ont fait savoir dans une déclaration conjointe le ministre de la Défense Oleksiy Reznikov ainsi que le chef des Forces armées, Valeriy Zaluzhniy. 

Jeudi, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky a ordonné la mobilisation générale des réservistes de l’armée ainsi que de tous les hommes.  

Tous les citoyens de sexe masculin âgés de 18 à 60 ans sont interdits de quitter le pays, selon le service national des gardes-frontières.

Plusieurs ont laissé leur femme et leurs enfants quitter les grandes villes, des adieux souvent déchirants alors que l’incertitude est plus grande que jamais. 

Le président Volodymyr Zelensky a décrété jeudi soir la mobilisation générale et le rappel des réservistes de 18 à 60 ans sous 90 jours dans toutes les régions ukrainiennes, soit environ 900 000 personnes.

Reste à savoir si ces forces de réserve sont suffisamment équipées et entraînées pour pouvoir jouer un rôle opérationnel efficace, en appui des 200.000 militaires ukrainiens d'active.

«Nous demandons aux citoyens de nous informer des mouvements ennemis, faites des cocktails Molotov, neutralisez l'occupant!», a appelé le ministère ukrainien de la Défense sur sa page Facebook.

«Si la Russie veut complètement prendre le contrôle de toute l'Ukraine, ça va être très compliqué. C'est un pays de 40 millions d'habitants. Il y aura une résistance de la population», prédit Alexandra Goujon.

Le président ukrainien a également invité vendredi les Européens ayant une expérience militaire à se rendre en Ukraine pour combattre l'armée russe, reprochant à leurs dirigeants une réponse trop «lente» face à l'invasion.

Les forces militaires des États de l'OTAN ont été placées en état d'alerte et certaines unités vont faire mouvement pour renforcer le flanc est de l'alliance, dont certains membres -- Roumanie, Hongrie, Slovaquie, Pologne -- sont frontalières de l'Ukraine. 

L'OTAN a toutefois souligné qu'elle n'interviendrait pas directement en Ukraine.